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Citations sur La Trahison de Thomas Spencer (80)

Cela mis à part, l’enfance n’a pas été malheureuse. Je peux même reconnaître qu’elle a eu un goût de bonheur, si on admet que le bonheur, c’est l’insouciance, l’innocence, et une sorte d’indolence.
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C'est facile à retenir: Paul et moi, nous sommes venus au monde le jour où l'Enola Gay a balancé sa cargaison sur une ville du Japon appelée Hiroshima. Le 6 août 1945.
Un jour inoubliable.
Il n'y en a pas tant que ça.
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Il a ouvert les yeux et dit : « Je t'attendais. »
Moi, je n'avais rien à lui dire. Il était impossible et dérisoire d'expliquer, impossible et dérisoire de se justifier, de demander pardon. Une faute avait été commise, mais en conscience. Je l'assumais, à ma manière. Des mensonges avaient été entretenus. Je les regrettais, mais il était trop tard. Il restait la trahison. Les traîtres n'ont pas d'excuses à bredouiller.
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"A dix ans, les évènements déterminants ne prennent pas la forme d'aventures collectives mais le visage de drames individuels. On ignore ce que sont les théories, les principes, les mythes ; on se contente d'être au plus près de l'humain.
Et, au fond, c'est cela, l'enfance : s'en tenir à quelques-uns, à des proches, des gens sur son chemin, et tenter de comprendre avec eux ce que la vie nous réserve."
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Le 31 janvier 1968, la guerre du Vietnam dont l'ombre planait en permanence sur nous, qui imposait sa présence insidieusement, jour après jour, a surgi dans notre quotidien avec une brutalité inouïe. Ce jour-là, nous avons vu, de nos yeux vu, à quoi ressemblait la barbarie. Impossible d'y échapper. Cette guerre, que nous livrions si loin de nos frontières , sans vraiment comprendre pourquoi, cette guerre "simpliste" du monde libre contre le monde "communiste" est devenue en quelques heures très proche, très charnelle, très claire.
Nous avions conscience de nous enliser dans un combat stérile, périlleux et immoral: nous avons découvert que le sang et les larmes n'étaient pas seulement des mots sous la plume des journalistes. Quand le Viêt-cong a lancé son assaut sur Saigon et que la télévision a retransmis les images presque en direct, nous avons assisté à des dévastations.
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Chaque Américain est capable de dire exactement où il se trouvait et ce qu'il faisait, le 22 novembre 1963, aux premières heures de l'après-midi.
Moi, je travaillais dans ma chambre à l'université en mangeant un sandwich au poulet ( j'avais pris l'habitude de m'isoler avant la reprise des cours, me tenant à l'écart d'une institution dont je ne comprenais pas encore toutes les subtilités ni tous les bourdonnements.) La rumeur s'est propagée telle une traînée de poudre, parvenant finalement jusqu'à moi.
Donc d'abord il y a eu cette incrédulité. Puis un effroi général, puis un abattement, une tristesse incroyable. Il y a eu la peur aussi, parce que quelqu'un avait osé. Il y a eu l'orgueil blessé, parce que ce genre de choses ne pouvait pas arriver, pas ici, pas dans ce pays.
Il y a eu la conscience de notre fragilité: nous étions donc un colosse aux pieds d'argile.
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Jumeaux mais pas frères, donc. Oui, c'est bien ça, notre histoire.
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Inévitablement, cela signifie quelque chose, que le tout premier souvenir d’enfance soit celui de la révélation de l’absence du père. Si je m’allongeais sur le divan d’un psy, comme on le fait un peu partout dans ce pays, j’en découvrirais sans doute de bonnes. Mais je ne me couche pas : j’écris.
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Premier livre que je lis de cet auteur très prolifique.
Impression mitigée après la lecture de cette histoire d'amitié fusionnelle entre deux garçons (Thomas et Paul) nés le même jour, et bien-sûr, assez différents. Ce qui les unit c'est leur indolence inhérente au Deep South américain.
Nous aurons droit au récit de leur vie par Thomas Spencer, une vie rythmée par les grands événements de l'Amérique entre les années 50 et 70.
Une histoire, pour Paul, encadrée par deux guerres : celle de Corée et celle du Viet Nam. Son étonnant engagement pour la guerre au Viet Nam va faire basculer sa vie et la vie de tous ses proches, car poursuivant un idéal héroïque entrevu avec la mort de son frère aîné dans la guerre de Corée, il va se lancer corps et âme dans celle du Viet Nam, laissant sa fiancée Claire sans plus d'explications.
Ce n'est pas un triangle amoureux qui nous présente Besson, mais deux histoires d'amour qui se succèdent.
L'histoire de l'amitié trouble des deux garçons est évoquée avec délicatesse, justesse et retenue.
Mais leur vécu, ponctué par l'Histoire américaine chapitre après chapitre, m'a paru lourdingue.
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[...] il y a des mensonges plus vrais que la vérité elle-même.
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