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Citations sur Paris-Briançon (399)

Encore récemment, quand elle battait le pavé avec ses camarades pour défendre les droits sociaux perpétuellement bafoués des travailleurs et s'opposer à des réformes injustes portées par des gouvernements ignorants de la précarité, aveugles à la détresse, elle n'était pas dérangée par le tumulte, elle y participait même, au tumulte, elle le créait, le tumulte, et elle se réjouissait quand des jeunes venaient les rejoindre, c'était le signe que la lutte ne meurt jamais, que le flambeau peut être repris. Et la voilà avec des affres de mamie ou de petite-bourgeoise.
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"Avant de te rencontrer, j'avais une vie simple", poursuit-il.
Ses mots cueillent Alexis à froid. Ils ont la sonorité de l'amertume, du remords. Mais il veut dire : tranquille au moins en apparence, une vie sage, linéaire, modeste et décente. Alexis, de son côté, la qualifierait de prévisible, contemplative, inoffensive, propre sur elle et duplice.
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" Tu sais, je fais le malin mais je suis mort de trouille. En fait, tu meurs de trouille avant de mourir tout court."
Le hockeyeur fanfaronne un peu pour ne pas réfléchir à sa condition, au risque qu'il court. Et ça ne marche pas. Comment oublier qu'on va peut-être perdre la vie ? Aucun homme, si près de l'échéance, n'est tranquille. Aucun. Ceux qui prétendent le contraire sont des imbéciles. C'est l'affolement et l'épouvante qui dominent. Même chez eux qui croient en un dieu quelconque. Et lui, de surcroît, ne croit en aucun.
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On ne renonce pas si facilement à l'espoir, même quand les craintes et la méfiance s'imposent, même quand les probabilités sont contre soi.
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Catherine Berthier a-t-elle perdu connaissance sous la violence du choc ou s'est-elle vue partir ? Et si un peu de temps s'est écoulé avant qu'elle ne tombe en syncope, a-t-elle compris qu'elle n'avait aucune chance ? Dans ce cas, à quoi a-t-elle pensé ? À son village de Dordogne ? À une robe de mariée cousue de perles ? À des guirlandes multicolores dans un jardin ? À ses trois enfants, dont elle est si fière et qui vont être si triste ? Et elle n'aime pas les voir tristes. À l'appartement de Saint-Mandé avec son olivier sur le balcon ? Et qui va l'arroser maintenant, cet olivier ? Aux matins amorphes sur la ligne 1 ? À ses collègues du Bazar de l'Hôtel de Ville ? Aux défilés dans les rues parisiennes, poing levé ? À Enzo, qui continuera la lutte ? À la main de Jean-Louis qu'elle tenait dans la chambre d'hôpital, les jours de chimio ? À ce studio qui les attendait à Briançon et qu'elle ne connaîtra pas ? La vie c'est si peu de chose, et ça passe si vite.
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Époque accusatoire, où il faut nommer des coupables, souvent sans preuves, les traîner dans la boue, les offrir à la vindicte populaire, et qu'importe s'il est démontré in fine qu'ils n'y étaient pour rien. Quelqu'un doit payer, quelqu'un doit prendre la colère comme on prend la foudre, quelqu'un doit expier, afin que tous les autres puissent déverser leur haine, se soulager de leur mauvaise bile et se croire, eux, irréprochables.
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Époque vulgaire, où plus rien n'est privé, où tout est spectacle, et surtout la souffrance, surtout la désolation, où la décence pèse si peu devant la prétendue "priorité à l'information", où le goût de l'immédiateté prive de tout discernement, où les dommages collatéraux constituent un détail dérisoire.
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Et tandis qu'Alexis s'interroge sur la mécanique du destin et rumine en silence sur la malédiction, Victor rouvre les yeux.
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Contemplant Victor emmuré en sa souffrance, Alexis songe que le sort décidément peut se montrer injuste.
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Sa colère n'est évidemment que le reflet de son impuissance.
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