Un beau matin d'août, Luca est retrouvé mort, rejeté sur les berges par les flots de l'Arno, à Florence. A-t-il été assassiné ? Est-ce un accident ? S'est-il suicidé ? Nul ne le sait. Mais cette mort plonge dans les affres du deuil Anna, sa compagne et Leo, son jeune amant.
Voici le décor du récit planté.
Ce roman est organisé à la manière d'un tryptique, dans lequel chaque chapitre se concentre à tour de rôle sur un des trois personnages. À chaque fois le lecteur se retrouve dans le corps et l'esprit des protagonistes qui expriment de façon puissante leurs peurs, leurs regrets et leurs désirs.
Tournant à la façon d'un manège, les chapitres défilent assez rapidement toutes les trois ou quatre pages. On compte ainsi l'histoire d'Anna, une femme désormais seule, perdue, qui tente désespérément de retrouver les causes/raisons de ce tragique évènement et qui pressent qu'une zone d'ombre insoupçonnée cherche à être mise en lumière.
On fait également la connaissance de Leo, jeune prostitué effondré par la perte de l'homme dont il était contre toute attente tombé amoureux.
Quant au dernier personnage, il est pour le moins singulier puisqu'il s'agit
De Luca, le mort. Entre scènes d'embaumement et d'inhumation, celui-ci apporte le troisième point de vue essentiel sur ce délicat maillage de sentiments.
L'auteur aborde les thèmes du deuil, des souvenirs et de la recherche des vérités enfouies d'une manière fine et sensible, sans brusqueries. Les sentiments exprimés sont durs, désespérés.
Je garde de ce livre l'impression d'une tristesse belle et noble qui, bien que provoquée par les cruels aléas de la vie, ne débouche pas sur la résignation, mais sur l'espoir.