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Critique de Senna


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à son sommet

Connaissez-vous Alfred ? Il s'agit d'un des plus grands auteurs SF de sa génération. Injustement méconnu, faute d'une bibliographie trop limité, il mérite de figurer dans le panthéon SF aux côtés de Messieurs Isaac Asimov, Robert Anson Heinlein, Theodore Sturgeon, Clifford Donald Simak. le bougre n'ayant qu'écrit que quatre romans, mais deux d'une excellente qualité. Citons « L'homme démoli » qui reçut le prestigieux prix Hugo, une sorte de Colombo théâtrale futuriste avec des pouvoirs psioniques ; et le prestigieux « Terminus les étoiles » que beaucoup considèrent comme le Monte-Cristo de la SF. « Les Clowns de l'espace » – que je n'ai pas lu –, fut écrit à la fin de sa carrière. Quant à son roman « Les troqueurs d'âmes », écrit en collaboration avec Roger Zelazny, il fut paru à titre posthume en 2002. Nouvelliste, comme la plupart de ses confrères de l'époque, Alfred Bester nous a laissé de magnifiques textes, parmi lequel je citerai ce petit bijou « Étoile du soir, étoile d'espoir ».
Mais Alfred Bester est surtout connu dans le monde des comics et de la télévision, puisqu'il fut scénariste.

Désolé pour ce long préambule. Je me pourléchais d'avance sur la lecture du livre d'or qui lui était dédié. Sachant son pedigree, inutile que mon exigence à son égard fut élevée. Elles sont onze nouvelles parut majoritairement dans les années ‘50, deux en 1964 et une seulement à la fin de sa carrière dans la décennie ‘70. Au vu de la qualité de ses écrits, quel dommage que ce bougre se soit détourné de la SF pendant vingt ans.

Pour faire concis, seules les deux premières, surtout «  Oddy et l'Id » (« The devil's invention – 1950), m'ont déçu. J'ai bien aimé « Journal d'un voyage » (« Travel Diary – 1958) assez court, mais très prenant et amusant. Malgré un début poussif, j'ai été happé par « Les États-Unis d'Hollywood » (« The flowered Thundermug » – 1964). J'ai adoré « Un drôle de numéro » (« Out of this world » – 1964), qui est paraît-il un classique de la SF, selon les dires de l'anthologiste Jacques Chambon (comme le lac lol). C'est surtout dans ses deux dernières nouvelles, qu'Alfred Bester excelle dans sa plume et nous lègue un petit bijou de la SF (« Galatée galante » – « Galatea Galante » – 1979) avec une sorte de docteur Frankenstein, un brin misogyne, mais bourré d'humour, originale, multilinguisme et des dialogues de haute qualité (comme dans la précédente) qui font mouche. Inutile de dire que je l'ai adoré !

L'anthologie se termine avec sa biographie racontée par l'auteur lui-même, très intéressante, mais si sa face raciste m'a un peu déconcerté. Comme quoi, on peut aimer l'artiste et non le personnage.
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