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Un cri de haine pour l'homme qui domine,ordonne,humilie,frappe,souille,viole; le cri d'Ateba Lèocadie Camérounaise; qui après s'être insurgée une première fois face aux violences faites à sa mère dans ce QG, "caveau" fangeux,où "la mort est délivrance", où la femme n'est rien qu'un sexe et un ventre à remplir; se retire parfois dans sa tête loin des stations "ragotar" et "cancan";lit des romans photos en espérant devenir écrivain, écrit aux femmes; cherche son père inconnu dans des pères impossibles;provoque ceux "qui sont tout ce qu'elle vomit"; "épouse les étoiles" jusqu'au point de non retour.
Un livre dur qui dénonce l'indicible. Une plainte désespérée.
Calixte Belaya, née au Cameroun, après des études en Afrique et en Europe s'est installée à Paris.
Elle a écrit de nombreux romans qui s'engagent pour l'Afrique et traquent les abus.
Maman a un amant (1993) :grand prix littéraire de l'Afrique;
Les honneurs perdus: grand prix de l'Académie française (1996) et La petite fille du réverbère :grand prix de l'Unicef.
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Bon préparez-vous à avoir l'estomac qui se soulève et une grosse montée de fureur en vous !

Est-ce que j'ai aimé ce livre ? J'avoue avoir du mal à formuler ma réponse. J'ai été très surprise par le style de l'auteure. Cette avalanche de phrases, de figures de styles, cette prose poétique font qu'on est pris dans un tourbillon de mots, un martèlement constant. J'avais cette impression de faire des tonneaux dans une machine à laver. Je suis ressortie, hagard, et sans avoir tout compris... Et j'avoue ne pas trop aimer cette sensation. Cependant, le texte est beau. Des phrases qu'on a envie d'écrire sur un bout de papier sans en comprendre le sens.

Puis il y a ce personnage, Ateba. Qui est en lutte interne contre son entourage, contre le QG. Qui recherche sa mère dans toutes les femmes qu'elle croise. Qui n'a pas envie de se taire, de se mettre à genoux devant l'homme. Qui répond, qui joue. Elle se voit devenir une femme forte, une femme qui résiste la tête haute, une intellectuelle. Et elle cherche l'homme. Une dualité constante s'exerce en elle.

Un récit très perturbant, d'une violence inouïe, où la femme n'est qu'un objet dont le corps appartient à tout un village. Aucune notion de liberté individuelle, la virginité d'une jeune fille n'est pas la sienne mais celle de toute une communauté.

A lire !
Lien : https://labullederealita.wor..
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Comment décrire ce roman...? Une diatribe contre les hommes? Contre la misère? Contre l'Afrique en mal-être? Contre les femmes qui se laissent faire? Contre les femmes qui laissent faire? Contre le destin qui s'acharne?

C'est un peu tout cela à la fois. Dans le désordre, avec rage, avec colère, avec fureur. Les mots et les faits sont jetés en pâture au lecteur. D'une plume incisive, l'autrice martèle, saccade, déverse... le lecteur se prend tout dans la figure, sans filtre, sans contexte. C'est brut, bien que parfois poétique, mais poétiquement amer, désabusé. Et l'on sent que ça gronde sous la surface, que ça va exploser; les rancoeurs, les regrets, les désillusions, les mensonges, les faux-semblants couvent. Ce monde est au bord du précipice, et inlassablement, il s'y précipite. A lire en apnée.
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J'ai un peu de mal a dire mon ressenti sur ce livre. C'est un livre qui dénonce, qui est fort. Des phrases courtes qui vont droit au but et qui pique là où ca fait mal (au Cameroun). Un livre pas très rose, mais qui, je crois devrait être lu pour essayer de s'imaginer un peu ce qu'est la dureté de la vie africaine.
Ayant séjourné un petit moment au Mali il y a une dizaine d'années, je sais que c'est la réalité, la dureté de la vie des petits villages. Pourtant, ils étaient toujours prêts à nous accueillir.
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Un roman court assez puissant dans lequel on suit la jeune Ateba dans son quotidien de jeune femme vivant dans un bidonville au Cameroun, abandonnée par sa mère : les modèles et contre-modèles des femmes qui l'entourent, le rapport épineux aux hommes, elle cherche sa place, et son identité. Une petite voix qui la suit et qui l'observe témoigne de son parcours.
Le style est sec, saccadé, parfois allusif.
J'ai pas mal vibré avec Ateba face à ce monde et à ces gens, dans ses interrogations, ses malaises, ses révoltes – renvoyant aux conditions de vie et à la place des femmes dans la société, africaine plus particulièrement mais pas seulement.

Je serais curieuse de lire d'autres oeuvres de Calixthe Beyala, j'ai apprécié sa plume et la manière dont elle a exprimé la psyché de cette jeune fille, unique et universelle.
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Une lecture bouleversante. Ça écorche.
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