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3,47

sur 36 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
[...]Les nouvelles sont un art difficile. Je suis sensible à ce style lorsqu'elles sont signées Richard Ford, Sam Shepard, Richard Brautigan ou Raymond Carver. Je pense que l'auteur y est également sensible parce que son univers me semble convenir à ces grands écrivains américains. Attends, je ne le compare pas. Il est trop tôt. Bien trop tôt ! Je n'ai même pas envie de te raconter ces histoires. Faut garder du suspens, faut garder du mystère, faut garder du secret. Ce que j'ai envie de te dire, c'est que pour un premier bouquin, j'ai franchement bien aimé (et ceci n'a rien à voir au fait que j'ai reçu ces écrits gracieusement). Oui, j'ai apprécié : 1- la démarche de l'auteur, franche et honnête (il est l'auteur, il ne dit pas que son bouquin est super, le meilleur de tous les temps, mais il le propose à d'autres, totalement inconnus, pour avoir un avis, faire de la promo et un peu de buzz médiatique – au risque de déplaire ou de ne pas intéresser). 2- j'ai fini ma lecture en cours pour attaquer immédiatement celui-ci. Un jeune auteur qui cherche à percer mérite donc que je m'attèle à la tâche de suite (Richard Ford a les moyens d'attendre encore quelques temps ma prochaine critique). 3- J'ai lu, dans le métro, chez moi, sur un banc public à me geler les fesses en attendant le soleil d'un été.

Les nouvelles, forcément ne sont pas tous du même intérêt, cela dépend des perceptions de chacun. Personnellement, j'ai apprécié la première, « Un homme qui voulait vivre », l'histoire d'un homme qui voulait vivre face à un flingue en face de lui.

« Une seule balle, mille raisons. Henry s'est fait sauter le caisson. »

Les phrases percutent, le rythme est soutenu et suffisamment intense pour tourner frénétiquement la page. La chute tombe comme la guillotine sur un cou rasé de près. Un filet de sang, propre, net et rapide. Pas le temps de penser. Je passe au récit suivant, une nouvelle tragédie salutaire. Et puis aux digressions interludiques, genre mini-rikiki nouvelle comme Brautigan sait le faire si bien. Et puis est survenue « Quatrième (dimension) nouvelle », drôle, surprenant, subversif. J'ai aimé comme ce papier peint rose fuchsia qui tapisse la chambre de l'auteur.

[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Dario Bicchielli , jeune auteur originaire du Nord-est de la Belgique, m'a fait parvenir son premier recueil de quelques nouvelles (et poèmes) ; je le remercie de m'avoir permis de déguster ces histoires, souvent avec le sourire aux lèvres, sinon avec des pétillements dans les yeux (aux dires de mon ami qui me regardait lire).


Cinq nouvelles en réalité... écrites par une plume alerte, au style pertinent ou incisif, presque toujours ironique, ou encore, plutôt poétique.
Des histoires qu'on peut résumer par des questions que l'auteur a dû se poser à un moment ou un autre...
- ça vous arrive de jeter un regard par-dessus votre épaule et d'être mis en face de votre passé ? (Un homme qui voulait vivre... La nouvelle qui a ma préférence)
- vous croyez que la guerre est à la "portée" de tout le monde ? (Jack part au combat)
- est-il vraiment nécessaire de devoir goûter le vinaigre pour apprécier ensuite l'odeur du miel d'un possible monde meilleur ? (Le miel et le vinaigre)
- et si, au réveil, un petit tête-à-tête avec vous-même, vous permet d'ouvrir les yeux ? (Quatrième (dimension) nouvelle... Ma deuxième préférence)
- est-ce que la révolution peut naître d'un malentendu ? (Révolution passagère)


Les nouvelles sont entrecoupées par deux "interludes" divertissants. Moins convaincue par la deuxième (Digression interludique II), la première m'a, par contre, effectivement bien amusé, avec un jeu de mots "mordant", quelques versets "odorants" et un soir entre copains "reposant".
Le livre se termine par un poème, qui à mon avis détonne un peu dans ce recueil : l'amertume pointe le bout de la langue dans quelques strophes pourtant "bien envoyées".
Grande adepte de nouvelles, d'ironie et de jeux de mots (que l'auteur sait inventer à merveille...on dirait qu'il joue avec les mots comme avec des billes)...j'ai été gâté ! La mise en page de cet ouvrage est quelque peu surprenante, mais c'est une originalité que j'ai su apprécier également.

En somme : des petites tragédies (de la vie)...pour ma part (!) bien...salutaires !
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Tout d'abord, je tiens à remercier l'auteur, Dario Bicchielli, pour m'avoir permis de découvrir son ouvrage et aussi, de m'avoir procuré tant de plaisir tout au long de cette lecture.

Ce livre est un recueil à la fois de nouvelles mais aussi de poèmes mais bien plus encore puisque certains d'entre eux nous parlent de politique, de la bêtise humaine mais aussi de philosophie. En gros, je dirais que cet ouvrage est très difficile à classifier sous une seule étiquette. Il se compose de huit grand titres, parfois nouvelles parfois poèmes, à savoir "Un homme qui voulait vivre", "Jack part au combat", "Digression interludique I", "Le miel et le vinaigre", "Digression interludique II (le retour", Quatrième (nouvelle) dimension", "Révolution passagère" et enfin "Utilitaire poétique". Si certains titres parlent d'eux-mêmes, d'autres ne vous diront absolument rien d'où cette invitation à venir les découvrir vous-mêmes.

L'auteur aime jouer avec les mots (et j'adore ça). Ses nouvelles sont souvent déconcertantes tant elles prennent une voie que le lecteur n'avait pas imaginé (enfin, en tous cas, pas moi) et le surprennent toujours. Ma nouvelle préférée est "Le miel et le vinaigre" puisqu'elle évoque un monde parfait où les hommes ne seraient pas corrompus par l'argent ou le pouvoir mais...
Bon , je ne vous en dis pas plus. Une lecture très agréable, fluide et limpide et qui se lit en un rien de temps. A découvrir !
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Une bonne surprise que ce recueil de nouvelles et de poésies que l'auteur, Dario Bicchielli, a eu la gentillesse de m'envoyer et que je remercie.
C'est original, drôle, incisif, peut-être cynique, parfois. J'avoue que ma préférence va aux nouvelles : même si les poésies sont plaisantes, j'y suis moins sensible.
Ces nouvelles sont des petites tranches tragiques de vie où les personnages viennent à s'interroger à un moment donné sur le sens de l'existence, celui de la mort, sur notre société, sur la religion, sur notre rapport à l'autre...
J'ai beaucoup aimé " Un homme qui voulait vivre" , ainsi que "Quatrième (dimension) nouvelle" : drôlissimes.
Le style de l'auteur est alerte, les jeux de mots sont fréquents, pas le temps de s'ennuyer, ça se lit très vite et le sourire aux lèvres la plupart du temps.
Un bon moment de lecture.
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L'art de la nouvelle est plus que périlleux. L'auteur doit faire preuve d'un fort esprit de synthèse alors que le romancier peut multiplier les actions, se permettre des digressions, accumuler les descriptions. Lors d'une rencontre littéraire, à Wavre, l'écrivain belge Michel Lambert a déclaré que la nouvelle moderne se devait d'être une petite tranche de vie, à la fin ouverte, afin que le lecteur puisse en imaginer les développements. Ou alors, comme le fit l'Américain Fredric Brown, l'auteur cultive le sens de la chute de l'histoire, celle qui intervient par un retournement de situation, celle qui vous cueille et vous désarçonne. Dario Bacchielli pratique le second type de nouvelles, avec énormément d'humour, voire d'ironie, pimentée de quelques pincées de cynisme. Cette structure narrative lui permet de nous confronter au jeu des apparences de ses héros, de nous amener à les construire pour mieux tout démolir dans les dernières lignes : la victime, le fou de guerre, le bienfaiteur universel, le fauteur de troubles sont tous « quelqu'un d'autre » ; en tout cas, autres que ceux que nous avions imaginés. Et là, se trouve la grande force de Dario Bicchielli : il parvient à nous manipuler, à nous guider sur une autoroute, en oubliant de nous dire qu'il y a des carrefours…
Mais le jeu de la surprise finale aurait pu devenir répétitif, si plusieurs intermèdes de textes, courts ou rimés, ne venaient casser le système. Ils donnent à l'ouvrage un autre rythme, accéléré ou ralenti, c'est selon. le style est aéré, alerte et concis, jouant sur les modalités de l'écriture, sur les conventions du récit, sur la structure de la page. Si bien que le texte présente, en certains endroits, des accents d'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle)…
Enfin, j'ai remarqué que, de manière récurrente, apparaît un questionnement sur la condition humaine, sur le sens de la vie, sur la métaphysique. Et les réponses des héros de ces nouvelles nous prouvent, une fois de plus, qu'il n'y a pas une Vérité, mais bien des vérités.
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Premier titre d'un jeune auteur à la plume alerte, tragédies salutaires alterne des nouvelles et des poèmes très bien écrits et qui ne laissent pas de surprendre le lecteur.
C'est plein de vie et plein d'espoir et on découvre plein de surprises au détour de chaque ligne.
Darío Bicchielli possède un vrai talent pour raconter de belles histoires et on a envie d'en lire davantage.
A découvrir et à relire car on accroche !
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"Tragédies Salutaires" est un recueil de nouvelles et de poèmes vraiment intéressant. Tout d'abord parce que les textes sont prenant. Ils sont courts donc la lecture est rapide, mais c'est surtout leur contenu qui fait qu'on ne s'arrêtera jamais au beau milieu d'un des récits. de plus, les histoires s'achèvent majoritairement sur un twist final qui confère une tout autre dimension. Si j'ai pu pressentir ce qui se cachait derrière le suspense de "Un homme qui voulait vivre", je dois dire que pour les autres, j'ai été agréablement surpris. Il y a vraiment une maitrise du récit et de l'originalité (ça devient rare !).

J'ai assez vite accroché à la plume de Dario Bicchielli car il sait marier à la fois un style accessible et moderne à un registre à la fois poétique et soutenu. On sent qu'il a un style bien à lui et on prend plaisir à le lire. J'ai notamment beaucoup aimé certains passages dans ses nouvelles où l'on retrouve un rythme doté d'une certaine musicalité à la fois dans les mots choisis et les sonorités qu'ils se renvoient, sorte d'échos rimiques.

Globalement, j'ai eu une large préférence pour les nouvelles que pour les poèmes. Pour autant, il faut savoir qu'à ce jour je reste encore très difficile en ce qui concerne la poésie et encore plus lorsqu'il s'agit de textes modernes.
En fin de compte, il y a trois textes pour lesquels j'ai vraiment eu un coup de coeur : "Parce qu'on a tendance à n'ivoire plus clair", "Quatrième (dimension) nouvelle" et "Jack part au combat". En revanche, "Utilitaire poétique" m'a plutôt perdu en route de par sa longueur et je pense qu'honnêtement j'ai du passer à côté de son contenu.

Tout ça pour dire que je conseille la lecture de ce recueil car il y a un style efficace, de bonnes idées (jusque dans la structure du recueil lui-même) et puis c'est l'occasion de lire quelque chose dépourvu de prévisibilité ou de déjà-vu.

Bref n'hésitez pas !
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Ce livre est constitué de nouvelles, de digressions, de poèmes, aux univers très variés.
J'ai vraiment beaucoup aimé ces atmosphères, ces pauses, le vocabulaire, la construction des phrases, le ton, l'originalité. J'ai souri. J'ai été surprise, étonnée (agréablement).
En commençant le livre, je ne savais pas qu'il s'agissait de nouvelles. Donc après avoir lu ce que je croyais être le premier chapitre, j'ai entamé la suite et réalisé à ce moment là qu'il s'agissait de nouvelles. J'aurais volontiers vu une suite au premier chapitre : pour moi, il s'agissait du point de départ d'un roman.
Pour le deuxième texte, je me suis fait avoir comme une bleue ; je n'ai rien vu venir ; bravo à l'auteur.
Pour moi qui ai toujours clamé haut et fort sur mon blog ou ailleurs que je n'aimais pas les nouvelles, je révise mon jugement pour "Tragédies salutaires".
Un grand grand merci à l'auteur, Dario BICCHIELLI, de m'avoir sollicitée et proposé son ouvrage car honnêtement, je ne serais jamais allée à la rencontre de ce livre et de cet écrivain puisque je n'ai jamais lu de nouvelles qui m'aient intéressée ou plu !!
Mille mercis et j'espère bien qu'il y en aura d'autres (avec autant d'imagination, je pense que c'est faisable). Bravo et merci de m'avoir fait partager votre talent.
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Sympathique initiative de la part de l'auteur, qui m'a spontanément contactée pour proposer la lecture de son recueil de nouvelles en échange d'une critique.

Je ne sais jamais très bien comment critiquer ce style littéraire. Faut-il donner un avis global ou s'attaquer à chaque histoire? Mon impression générale est bonne: je ne lis pas beaucoup de nouvelles car j'ai été tellement frustrée par la lecture du Horla qui est totalement incompréhensible que ce style me fais un peu peur. Pourtant, les nouvelles proposées par l'auteur m'ont dans l'ensemble beaucoup plu. Elles sont claires, surprenantes, drôles, effrayantes. le style est léger mais réfléchi, l'auteur se perd parfois un peu trop à mon goût dans l'apitoiement de ses personnages, mais ça reste acceptable. J'ai été moins sensible aux textes poétiques ou trop courts, mais cet auteur est à surveiller. Un petit arrière goût de Bernard Quiriny pas désagréable du tout...
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Tout d'abord, je tiens à remercier l'auteure Dario Bicchielli qui m'a permis de découvrir son oeuvre...Je n'ai pas l'habitude de lire des nouvelles car ce n'est pas un genre que j'affectionne..Le défi pour moi était donc de redécouvrir et de ré apprécier ce genre. Défi qui a été très bien relevé par l'auteur..Grâce à sa plume ironique et tout en subtilité, j'ai su apprécié les nouvelles. Les thèmes abordés sont variés mais nous concerne tous. Que ce soit l'utopie d'une société parfaite ou encore la politique mais aussi l'amour et la haine, ces nouvelles m'ont vraiment "parlé".
J'ai apprécié que l'auteur ne soit pas rester qu'aux genres des nouvelles. En effet, dans le recueil, on retrouve des "digressions interludiques", mais aussi des poèmes. J'ai préféré la première digression notamment celle sur l'éléphant avec un jeu de mot qui m'a ravi sur le terme de l'ivoire.
Je vous propose mon analyse sur quelques unes des nouvelles qui m'ont le plus plu:
L'homme qui voulait vivre sa vie: un seul mot : INTENSE. Cette nouvelle a réussi à me faire ressentir pleins d'émotions tel que la peur..Bravo à l'auteur qui manipule les mots comme un véritable artiste. Un compte à rebours de 10 pour un homme qui se sait condamné, un dernier souffle, une dernière tirade sur cette société dans laquelle les hommes ne sont pas compris...La chute de cette nouvelle est inattendue et la morale est très saisissante...
Jack part au combat: un jeune homme au coeur brisé décide de partir au combat pour noyer sa peine. Une fois encore, l'auteur a su me surprendre: on ne s'attend pas à une telle chute après une description aussi réaliste de la guerre: bravo!
Le miel et le vinaigre: cette nouvelle nous offre une monde idéal et utopique avec une chute à nouveau très surprenante!!
En bref, ce recueil est doté d'une ironie, de jeux de mots, d'une écriture subtile et fluide avec des thèmes nous concernant. Je vous en recommande la lecture!

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