Trois enfants du tumulte

Un beau livre que ce dernier roman de Bichet. Il a été cité sur France Culture comme un des cinq meilleurs romans de la rentrée. Cet éloge est probablement mérité.
Bichet retrouve ici la verve de son grand roman de 2001-2004 (publié en trois tomes): La Papesse Jeanne.
Nous sommes à la fin du mois de mai 1968. La révolution bat son plein. L'intrigue se déroule non à Paris mais à Lyon. le 24, sur le Pont Lafayette , alors qu'une manifestation bat son plein, le Commissaire Lacroix, est percuté par un camion fou. Il meurt quelques heures plus tard.Cette fin tragique va sonner le glas d'une révolte jusqu'alors insouciante et joyeuse. Les étudiants, qui étaient des victimes, deviennent des bourreaux. le pouvoir reprend les choses en main.
Mêlant personnages réels et personnages de fiction, Bichet restitue de façon vibrante l'atmosphère qui régnait alors. Il donne corps aux événements. Il les incarne. Et ce à travers des figures modestes, pour ne pas dire obscures: celles des petites mains, des trimards.
Ils furent les laissés pour compte d'une révolution brisée et Bichet le dévoile de façon désenchantée et poignante.
Pourtant le livre n'est pas triste. L'allégresse de ces temps mythiques est bien présente.
Un livre à savourer sans modération! Frédérique

Un roman fort, âpre qui dit l'élan, la révolte et la désillusion.
A lire.

très bon livre. j'ai adoré. Toujours un style magnifique et une histoire saisissante.

Dans ce roman, Yves Bichet nous invite à plonger avec Mila, Théo et Delphine dans le baquet de mai 1968, à Lyon. Joyeusement indociles, sauvages et révoltés, ils prennent dans un même élan la rue, la fuite ou leur Instamatic. Ils ont envie de tout renverser, de tout embrasser. Vient « la fin de l'innocence, des heures chaudes et généreuses ». Reste l'allégresse à lire ce très beau roman, qui garde comme un écrin l'élan des corps. A lire absolument.

Un roman haletant, très bien rythmé, très bien écrit, que je n'ai pas lâché une seconde... le contexte (les mois qui ont suivi les événements de mai 68) s'efface devant les différents enjeux amoureux. Les personnages sont très touchants, très émouvants. Ils s'aiment, se séparent et se retrouvent. Chacun file vers son destin. A lire absolument. La période mouvementée qu'Yves Bichet évoque résonne bizarrement avec l'actualité.

Cécile