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Citations sur Autoportrait à la guillotine (5)

Je ne vois pas la guillotine, je la reconnais. Pour moi, tout ne fait que commencer.
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Au milieu, il y a la photographie de plusieurs résistants célèbres, Pierre Brossolette, Guy Môquet, Bertie Albrecht. Sous le portrait de France Bloch-Sérazin, je lis qu'elle a été décapitée à la hache. Je fixe les mots incrédule. Ils me donnent enfin à sentir, très concrètement, l'innommable abomination du nazisme.
Quelques années plus tard, je découvre l'usage industriel qui a été fait de la guillotine sous le IIIe Reich pour tuer plus rapidement. Au fond, c'est en parfaite cohérence avec les objectifs des inventeurs de la solution finale. Mais j'ai l'impression que la chronologie a déraillé. Le Moyen Âge, je le comprends avec effroi, peut ressurgir à n'importe quel moment, si les circonstances sont réunies.
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Un jour que je cherchais un livre pour un voyage en train dans un Relais H, j’ai ouvert par hasard Le Lièvre de Patagonie de Claude Lanzmann. En lisant la première phrase – « La guillotine – plus généralement la peine capitale et les différents modes d’administration de la mort – aura été la grande affaire de ma vie », j’ai éprouvé un vertige mêlé de reconnaissance. Je n’étais donc pas le seul à vivre avec ces cauchemars ?

Le premier chapitre des mémoires de Lanzmann décrivait des terreurs nocturnes similaires aux miennes. Il évoquait l’empreinte indélébile du cinéma – L’Affaire du courrier de Lyon, vu à douze ans, et qui m’avait également marqué vers le même âge, quoi que je ne l’aie découvert qu’à la télévision. Il avouait aussi sa hantise de la moindre représentation de la guillotine dans un manuel d’histoire, un livre ou un journal.

Ces phobies intimes, rapportées à un corps sans cou – dont il disait son angoisse de ne pouvoir l’imaginer étêté –, Lanzmann les présentait comme le ressort originel de sa révolte contre les exactions de toute nature. Elles justifiaient a posteriori un parcours de cinéaste engagé. Le point d’aboutissement de tels combats, pour cet homme traumatisé par les images de la dernière exécution publique – celle de l’Allemand Eugen Weidmann en 1939 –, c’était naturellement l’abolition de la peine de mort.

Mais quelle pouvait être la justification de ma hantise, à moi qui avais grandi dans un monde où la guillotine avait été reléguée au musée des horreurs ?
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Si elle s'inquiète, c'est d'abord pour sa couvée. Elle doit percevoir ma fragilité. S'en faire le reproche, peut-être, comme d'une tare par elle transmise, un défaut de cuirasse.
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Le roman de Dumas présente des infidélités par rapport au feuilleton. Je sais bien que cette phrase n'a aucun sens. L'adaptation ne préexiste évidemment pas au roman qu'elle adapte, et qui date de 1845. Mais pour l'enfant que je suis, c'est le recueil d'images animées, le noir et blanc si intense du feuilleton, qui sont premiers. Donc, Dumas trahit.
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