Pour moi, Bilal c'est avant tout ce trait si caractéristique qui va directement du cerveau à la main jusqu'à la pointe de graphite, sans esquisses ou brouillon. le dessin de Bilal c'est pour moi la matière du graphite qui épouse le papier, en nous transmettant ses odeurs et matières. Comme lecteur je pourrais presque sentir l'odeur du graphite, le volume des matières, en plus de voir ses dessins si aboutis. Dans Bug il est pour moi au sommet de la maitrise de son art dessiné…
Sa technique de dessiner chaque dessin séparément (et non directement dans sa composition prédéfinie de « planche »/page finale de la BD) permet à Bilal de nous proposer des dessins qui un à un sont magnifiques à lire et découvrir. Il ne compose donc sa page finale qu'après avoir scanné ses dessins, ce qui rajoute une autre part de créativité à sa narration. Cette approche me parle beaucoup en tant que monteur audiovisuel car on retrouve là une question de rythme, d'équilibre, de composition, d'accompagnement ou de surprise pour le regard.
Ce résultat organique nous projette pourtant dans des mondes futuristes et imaginaires. La richesse de BUG c'est quasiment une centaine de pages par tome, un dessin issu d'années d'évolution du style de Bilal, avec maintenant une maturité esthétique tellement plaisante case par case et dans la composition des planches digne d'un monteur de cinéma, sans oublier ses couleurs et son encre de Chine.
La qualité du dessin de cette série mérite de se faire plaisir avec la version grand format des éditions.
En attendant un jour le Tome 4, je vous conseille les 3 Tomes de Bug que vous pourrez lire dans un premier temps pour leur narration, puis relire pour le plaisir de contempler à nouveau les dessins d'un artiste en pleine maitrise de son art.
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Les conséquences du BUG sur le monde continuent de s'enchaîner !
Ce que j'aime le plus dans cette bande dessinée c'est vraiment le réalisme, que ça soit les planches ou le scénario tout fait tellement vrai et je pense qu'on se rapproche pas mal de ce que ça serait dans la réalité.
Je ne peux pas en dire trop car c'est un tome 2 mais j'adore et la fin donne trop envie de continuer !
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J'avais apprécié le tome 1 de Bug mais sans plus.
C'est sans doute pour cette raison que j'ai mis autant de temps à lire le tome 2.
Hélas, rien de très nouveau dans celui-ci.
Bien sûr, il faut présenter les différentes dérives potentielles et les répercussions d'une catastrophe telle qu'imaginée au départ et on pourrait même penser que Bilal se montre un brin moins pessimiste que d'habitude.
Évidemment, il faut aussi mettre en scène les différents protagonistes, aussi improbables qu'ils soient (ou carrément logiques pour d'autres), pourtant je trouve les péripéties un peu répétitives.
J'apprécie toujours autant le style graphique de Bilal et son univers, pour autant l'histoire patine un peu, à mon avis.
Certains pourront trouver cette série moins hermétique que d'autres albums précédents.
Je lirai le T3 et les suivants forcément.
Malgré tout, je suis un peu déçu, l'idée de départ était pourtant sympa.
(Lu dans le cadre du Challenge Solidaire 2023)
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Je me souviens que lors du passage à l'an deux mille, tout le monde craignait le bug.
Et si un jour cela nous arrivait vraiment, comment ferions-nous avec tout ce qui est informatisé ?
Après tout, nous ne sommes pas à l'abri de ces petits « insecte, bestiole, virus » car ça arrive tout le temps que l'ordi bugue, non ?
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Obb, le survivant, de retour sur terre, est l'homme le plus recherché de la planète. Les services secrets de tous les pays veulent mettre la main sur lui. Sa fille sert d'appât La course poursuite est épique, mais ses nouvelles capacités (rappel du tome 1: Il a en lui toutes les données numériques disparues) lui sont utiles.
Parviendra-t-il à rétablir la situation dans le tome 3, sachant que la nébulosité bleue autour de la lune prend de l'ampleur... Ah! et la tour EIffel menace de s'effondrer... ET...''La solution est numérique. Exclusivement numérique." Mais c'est le bug mondialisé.
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Le monde a sombré dans le chaos depuis que le bug a effacé toutes les données numériques qui régissent toutes choses. La faute serait-il du à ce petit parasite qui niche désormais dans Kameron Obb, lui conférant toutes les connaissances perdues ?
Je n'ai pas été du tout convaincue par la tournure que prend ce deuxième tome. Obb est l'homme que tout le monde veut et qu'il ne faut surtout pas partager pour gagner sur le reste du monde. Tout le monde le traque, le menace, l'appâte, le conseille... bref une chasse à l'homme. Il ne se passe pas grand chose de plus dans ce deuxième tome.
En tout cas l'ensemble ne m'a pas paru clair du tout. Plusieurs factions émergent, elles veulent toutes la même chose : la connaissance numérique possédée par Obb. Ca aurait pu être simple mais c'est carrément bordélique. Les revendications politiques s'emmêlent dans des discours d'un embrouillamini pas possible. A tel point que j'ai eu envie de lire des passages en diagonales tellement ça m'a déconnectée de l'histoire...
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