Le moins que l'on puisse dire, c'est que le trip post-apocalyptique, c'est pas mon délire à moi. le peu d'oeuvres de fictions que j'ai lues ou visionnées sur le thème étaient souvent brouillons, partaient dans tous les sens, m'angoissaient et m'oppressaient de leur urgence et de leurs mouvements perpétuels.
Ici une espèce de statisme reposant est maître dans un monde qui vient de subir bien assez de mouvements. Une oasis hydrocarburée dans un désert-océan, deux camps qui se toisent et c'est
Shakespeare, l'inextinguible, l'intemporel, l'éternel qui survient à travers cette belle réécriture de la pièce "
Roméo et Juliette".
"
Julia et Roem" raconte avec une immense poésie et une très grande humanité, l'universalité immortelle des dynamiques de notre espèce. Dire que les illustrations de Bilal subliment cette pièce subtilement amenée serait sans doute un lieu-commun. N'empêche que...
En trois mots, donc, cette première incursion dans le monde de cet auteur m'a remuée dans le bon sens du terme et m'a en outre offert plusieurs pistes de réflexion sur les enjeux pour préserver notre espace vital. Parfait !