La nuit offre au vent son manteau noir qui cache tout de ses coups; elle lui prête une cape d'invisibilié qui tait au monde sa cruauté.
"J'ai mal à mon écorce", gémit le flamboyant.
Ses fleurs s'ouvrent à ses plaintes et l'arbre devient plus rouge encore, d'un rouge trop vif pour le bleuté du ciel.
" J'ai mal à mon écorce", murmure le flamboyant.
Une larme de sève s'échappe de ses branches et tombe sur le sol.
"J'ai mal dans mon coeur", articule le flamboyant, en s'adressant à la nuit qui vient doucement panser ses plaies.
"Jai mal..."