Ankidou était de plus en plus curieux de lui, ce drôle de garçon qui n'essayait même pas de l'aborder, qui ne l'avait jamais vraiment approché et qui ne souriait jamais, comme lui. Il y avait juste leurs yeux qui échangeaient les silences, et puis des questions muettes.
Ankidou pouvait imaginer leur conversation mais était bien incapable de dire quoi que ce soir .
Cette langue inconnue lui heurtait les oreilles, il la trouvait cassante et raide. Sa langue à lui, elle chantait, elle riait, elle se métamorphosait en chansons. Sa langue à lui. Il n'avait personne avec qui la partager: il semblait être le seul à la connaître dans cette partie du monde.