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Citations sur Rue du pardon (33)

« Des artistes, disais-tu, les gens ne retiennent que les paillettes, la bonne humeur, la poésie, l’ivresse. Ils ne voient rien des coulisses hantées par le doute, la solitude, l’angoisse, la pitance incertaine, les chutes inévitables quand les muses traînent la patte… » Et tu ajoutais, péremptoire : « Les saltimbanques ne meurent jamais parce que nous avons tous besoin de rêves… »
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Ainsi est faite la mémoire des hommes : des tiroirs qui s’ouvrent et qui se referment par un mot, un parfum, une couleur, un frisson.
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Quand l’œil ne voit pas, le cœur ne souffre pas. Savoir peut être la source de bien des maux.
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Dieu est beau et Il aime la beauté. C’est pourquoi Il a mobilisé une nuée d’anges pour veiller sur Ses enfants préférés : les créateurs. S’Il lui arrive de les étrangler ou de les nourrir de vaches enragées et de tourments, il est rare qu’Il les tue. Les artistes ont beau cracher au ciel, pester et blasphémer, ils ignorent que ces épreuves-là sont en réalité un cadeau, des outils indispensables à l’élaboration de leur œuvre. Qui peut raconter la faim mieux qu’un indigent, le désespoir mieux qu’un homme au bord du suicide ? Comment parler d’amour si l’on n’a pas ressenti au creux de sa poitrine le feu de la rupture ? Je sais cela pour avoir longtemps avancé en eaux troubles. Pour m’être battu à armes inégales dans un monde d’hommes, fait par et pour les hommes. Je n’ai jamais baissé la garde, ma fille. J’ai rendu coup pour coup, j’ai lutté bec et ongles pour exercer dignement mon métier. La liberté ne se donne pas, elle s’arrache.
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La joie est devenue mon métier, la légèreté mon royaume .
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Les saltimbanques ne meurent jamais parce que nous avons tous besoin de rêves.
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Je m’appelle Hayat. En arabe, cela signifie « la vie ». Voyez-vous ça ! J’étais « la vie » à moi seule, avec sa fraîcheur, sa lumière et ses promesses. En vérité, les enfants de la terre devraient tous porter le même prénom que moi. Ceci pour rappeler aux adultes que le dernier des marmots qui court pieds nus dans la rue du Pardon est un monde à lui seul. Un monde d’une richesse infinie, complexe, imprévisible, inconstant parfois, mais d’une extrême fragilité.J’ai dû naître sans cheveux car je n’ai pas le souvenir de blessures anciennes. Mère avait dû aimer le bout de pâte blanche qu’elle venait d’enfanter. Pour m’avoir baptisée de la sorte, elle avait dû nourrir de grandes ambitions à mon endroit. La drôle de créature qui gigotait sans cesse portera un prénom qui la dépasse. Tu t’appelleras la vie, mon enfant. Tu seras l’ombre et la lumière, l’eau, le feu, le ciel criblé d’étoiles, la lune muette et Sa Majesté le Soleil. Tu seras le fruit mûr, le sourire de l’ange, la brise des soirs d’été et les saisons capricieuses. Tu seras le fluide qui naît de l’étreinte des amants, la caresse du papillon à l’orée d’un baiser, tu seras le parfum entêtant des belles-de-nuit devenues insomniaques, tu seras, tu seras, tu seras…
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Je me souviens encore de cette phrase que tu aimais répéter : « Ma petite, un rien arrange, et un rien détruit. » Je crois que la bonne ou la mauvaise fortune reposent sur ces riens qui, je le sais à présent, font basculer les choses du bon ou du mauvais côté. C’est selon.
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Je m’appelle Hayat. En arabe, cela signifie « la vie ». Voyez-vous ça ! J’étais « la vie » à moi seule, avec sa fraîcheur, sa lumière et ses promesses. En vérité, les enfants de la terre devraient tous porter le même prénom que moi. Ceci pour rappeler aux adultes que le dernier des marmots qui court pieds nus dans la rue du Pardon est un monde à lui seul. Un monde d’une richesse infinie, complexe, imprévisible, inconstant parfois, mais d’une extrême fragilité.
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Et comme toujours, en rentrant à la maison, Mère se défoulait sur ma personne. Les claques fusaient sans raison. Parfois, elle me mordait si fort que j'en gardais longtemps les traces. Elle ne devait pas être dans son état normal pour me battre avec autant de hargne. N'importe! Je m'évanouissais quand ses yeux rouges se confondait avec ceux de Père.
Certains soirs il m'enfermait dans sa chambre pour me punir et m'aimer à la fois. J'aimais m'évanouir car je ne ressentais plus rien.
Parfois, en reprenant conscience, je me retrouvais blottie dans les bras de ma mère. Elle me serrait tendrement et pleurait comme un enfant.
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