AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 194 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre m'attendait dans la pile de livres à lire. Il aura fallu cette triste nouvelle pour enfin l'ouvrir comme pour lui rendre hommage. Pourtant j'ai quelque peu hésité, me posant la question du voyeurisme… Tergiversations vite balayées finalement car si elle avait décidé de partager un peu de son intimité c'est qu'elle devait avoir quelque chose à dire. Enfin c'est ce que je me suis dit…
Son journal est à la hauteur de l'image que je m'étais faite d'elle. Une femme drôle, libre, amoureuse, poétique. Je l'ai découverte engagée, et bien plus réfléchie que je n'aurais cru. Je retiendrai son extraordinaire simplicité, sa résilience face aux épreuves d'apparence insurmontables, sa vraie grandeur d'âme. Elle nous transporte avec elle dans le tourbillon des années 70 entre insouciance et liberté, nous parle de ses amours avec pudeur, nous laisse entrevoir ses failles sans tomber dans le mélodramatique… Et de me dire quelle vie et surtout quelle femme!
Commenter  J’apprécie          30
Munkey, c'est la peluche (un petit singe) adorée par Jane depuis son enfance. Ce récit est celui de ses journaux intimes précieusement conservés, témoins de son quotidien, entre onze et trente-six ans, particulièrement touchants et tendres, plutôt honnêtes et bien peu narcissiques …

On y découvre une Jane fragile et complexée, perpétuellement en quête d'amour. Des parents pratiquement adulés, un frère ainé (Andrew) admiré, une petite soeur (Linda) un tantinet jalousée. Sans oublier des grands-parents, oncles, tantes, cousins-cousines, bref une famille classique et appréciée. Et surtout, surtout, un besoin vital de plaire ! On y ressent sa profonde déception au souvenir de son premier amour (bien peu réciproque, apparemment) pour John Barry (le père de Kate) Son immense passion, parfois fort mouvementée, pour Serge Gainsbourg (le père de Charlotte, très « famille » lui aussi, malgré les apparences …)

Des confidences qui permettent aux lecteurs d'entrevoir une vérité assez différente de celle que les médias nous laissaient imaginer, à une époque où le couple Birkin-Gainsbourg (finalement très vulnérable) agaçait prodigieusement les uns et fascinait les autres …

J'ai, pour ma part, passé un très agréable moment au coeur des souvenirs de cette petite fille, devenue adulte tant bien que mal et toujours présente … le second volet (1982-2013) est actuellement dans ma PAL pour une prochaine investigation
Commenter  J’apprécie          30
Il s'agit d'extraits du journal qu'elle a tenu entre 1957 et 1982 (année de la naissance de Lou) qui n'ont pas été tenus quotidiennement et dont certains se sont perdus. le tout accompagné des remarques actuelles de Jane Birkin, détails ou commentaires qui éclairent les moments dont elle parle.
Le début n'est franchement pas bien passionnant, en 1957 elle n'a que onze ans ! Mais cela permet de cerner un peu l'enfant qu'elle a été, une petite fille entourée d'une famille aimante mais peu présente (elle passe son adolescence en internat ainsi que son frère et sa soeur). Ce n'était pas une enfant populaire parmi ses camarades quoique plutôt sociable, et elle n'était pas particulièrement bonne élève. On sent un manque d'estime de soi, mais malgré tout une certaine confiance en soi qui la fait aller de l'avant, oser.
Le journal devient vraiment intéressant justement quand elle ose quitter son premier mari. Pour lui, bien plus âgé qu'elle, elle n'est qu'une sorte de trophée, il n'attend pas grand-chose d'elle, et elle ne rêve que d'amour, désespérément. Un mariage d'avance sans avenir mais qui dure quand même près de 3 ans. Elle quitte le domicile conjugal, son bébé sous le bras quand elle réalise. C'est vrai qu'on peut la trouver naïve,pas très bien armée pour la vie (mais on est dans les années 60). Et elle montre déjà une certaine force de caractère.
Ensuite le journal devient plus intéressant, si on n'y voit pas qu'une succession de séjours en hôtels de luxe. En fait, cela m'a fait réaliser qu'elle avait joué dans bien plus de films que je ne le croyais (et encore, je crois qu'il y en a dont elle ne parle même pas dans son journal), il y a aussi beaucoup de séjours à la campagne, bien plus modestes. En fait cela n'est-il pas la clé de l'explication du temps qu'il lui a fallu pour réaliser que rue de Verneuil elle n'était pas vraiment chez elle, et pour que des doutes s'insinuent, qu'il n'a rien fait pour atténuer, bien au contraire, dès avant la période Gainsbarre. Serge et John ne se ressemblaient guère, sauf sur un point : des ego démesurés pour qui elle était un magnifique faire-valoir. Quand elle l'a réalisé elle était mûre pour partir.
Ce livre est d'une lecture facile, d'une écriture plutôt fraîche, honnête et pas narcissique pour deux sous. Littérairement, c'est assez pauvre, Jane écrit comme on parle (ce qui n'a rien d'étonnant pour un journal), mais c'est un incroyable témoignage sur l'époque, elle est fragile, sincère, ne se présente pas toujours sous un jour plaisant, et a un talent fou pour rebondir, pour prendre la vie du bon côté.
Il faut vraiment passer outre le cap des premières pages. Cela en vaut la peine.
Commenter  J’apprécie          20
Quelle surprise ce livre ! Il s'agit d'extraits du journal intime de Jane Birkin, sélectionnés et commentés pour certains. Ce qui ressort en premier, c'est la candeur, la sensibilité et la fragilité de Jane.
Elle est née dans une famille anglaise, en 1946. Cette famille est très aimante, mais elle ne s'occupe pas d'elle, pas plus de son frère et de sa soeur. La mère est une actrice célèbre au Royaume Uni, son père est un homme qui a eu pas mal de problèmes de santé.
Jane subit beaucoup parce qu'elle n'a pas reçu toutes les armes pour s'en sortir et n'est pas assez forte pour supporter les séparations régulières d'avec cette famille. Elle est le plus souvent dans un pensionnat, où elle n'est guère populaire parmi ses camarades.
Elle sait pourtant s'amuser, profiter de la vie, mais sa solitude la rend vulnérable. Elle se précipite dans de mauvaises situations, et manque de se noyer parfois … au sens propre comme au sens figuré. Jane n'est jamais sûre d'elle, toujours à douter de ce qu'elle pourrait penser et elle ne s'aime pas physiquement. Alors elle se confie à son journal, pour se donner un peu d'assurance et beaucoup de consolation. Elle ne s'autorise pas à parler aux autres et doit plaire à tout prix, elle a un immense besoin qu'on s'occupe d'elle.
Ce manque d'aisance et de repères dans la vie la conduit à mener des expériences, parfois douteuses. Elle semble rester indéfiniment jeune et insouciante. Or la tristesse règne tout au long de ces pages. Elle endure la vie avec Serge Gainsbourg, ses scènes, ses caprices, ses exigences, car elle l'aime quoiqu'il arrive.
Elle observe ses filles grandir, avec de l'amour certainement, un petit peu en retrait.
Jane a toutes les qualités d'une artiste, elle peut se fâcher très violemment mais elle a une infinie bonté en elle.

Ce livre est aussi difficile à lâcher qu'à lire. Il ne peut laisser indifférent car il dégage une formidable humanité.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
Commenter  J’apprécie          20
L'exercice que mène Jane Birkin avec Munkey diaries est à la fois périlleux et fascinant. Périlleux car l'actrice fait le choix de quasiment tout garder des notes qu'elle a prises au cours du temps. Titrés par année, les chapitres sont plus ou moins longs et incomplets, certains carnets ayant été perdus, et elle ajoute a posteriori des détails ou des commentaires qui éclairent certains passages. Ne pas trier la fait apparaître sous un jour pas forcément plaisant, le prisme de son propre estime de soi n'étant pas le plus flatteur, et nous fait découvrir des anecdotes très intimes. Cela risque de ne pas plaire à toutes et à tous, notamment à ses proches : sa fille Lou Doillon a d'ailleurs déclaré qu'elle avait refusé de relire ces notes, ne voulant pas découvrir l'ensemble des détails de la vie de sa mère. Pa contre, pour un lecteur externe c'est fascinant de rentrer dans l'intimité de cette famille, d'autant plus qu'au cours du temps, leurs fans ont pu se sentir paradoxalement proches de Serge Gainsbourg, Jane Birkin et de leurs enfants.

Car on se rend compte avec Munkey diaries du parallèle qu'entretiennent les paroles des chansons que Serge Gainsbourg a pu écrire pour lui et pour Jane Birkin avec leur vie personnelle. Ainsi lorsque sort Je t'aime… moi non plus, Jane et Serge viennent de passer leur première année de passion, et 69 Année érotique ne peut pas mieux décrire leur état. Les aventures qu'ils vivent durant les années 1970 décrivent parfaitement le bouillonnement social que vit la France, de leur escapade coquine dans un hôtel miteux de Pigalle aux soirées mémorables qu'ils passent à l'Élysée Matignon, boîte de nuit à la mode où ils retrouvent toute la jet set de l'époque. Jane Birkin raconte d'ailleurs plus les moments personnels qu'ils vivent alors, de leurs nuits de débauche à leurs vacances plus tranquilles, que leur vie professionnelle, pourtant riche et célébrée. On se rend compte combien ce qui compte avant tout pour l'actrice, c'est sa famille et ses proches.

Se dresse alors dans Munkey diaries le portrait d'un être fragile, en proie aux doutes et à l'angoisse. Jane Birkin a une sensibilité à fleur de peau et un besoin d'être aimée insatiable. Elle s'interroge sans arrêt sur sa capacité au bonheur, et questionne ses choix, qu'elle fait souvent de façon impulsive. On se rend compte aussi combien la vie quotidienne auprès d'un génie comme Serge Gainsbourg pouvait être insupportable, et à quel point sa dépendance à l'alcool pouvait le conduire à une violence verbale et physique qu'il regrettait aussitôt. C'est parce qu'elle ne trouve pas sa place dans cet appartement de la Rue de Verneuil, et parce qu'elle craint pour ses filles, qu'elle aime d'un amour inconditionnel, qu'elle choisit de quitter l'amour de sa vie pour Jacques Doillon. On retrouve ici le portrait d'une femme libre, qui cherche à être heureuse et qui n'est pas tendre avec elle-même, à l'image de cette star malgré elle, qu'on a pu apprécier au fil du temps.
Lien : http://lecinedeneil.over-blo..
Commenter  J’apprécie          10
Je lis peu de biographie mais la mort récente de Jane Birkin m'a touchée, cette femme m'intriguait déjà lors de son vivant, j'ai voulu en savoir un peu plus sur elle et quoi de mieux qu'un journal intime ?

Son journal est à son image, tendre, désordonné, tourmenté. Tout au long de ma lecture, j'ai entendu la voix et l'accent de Jane.

Le début a été un peu long car son journal commence à l'adolescence et ce n'était pas très intéressant, j'ai failli abandonner à ce moment là, chose rare j'ai mis 25 jours pour lire le livre, c'est plutôt long par rapport à mon rythme de lecture habituel.

J'ai bien entendu plus apprécié l'époque où elle rencontre Serge et les moments où elle parle de ses enfants. On découvre que malgré leur séparation Serge Gainsbourg était vraiment l'homme de sa vie, ils n'ont jamais cessé de s'aimer.

Je ne pense pas que je lirai le second tome car même si c'est du Jane Birkin tout craché ça reste difficile à lire
Commenter  J’apprécie          00
Marrant de lire le journal intime d'une autre. Ses appartés explicatifs sont intéressant
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (418) Voir plus



Quiz Voir plus

Lire et chanter avec Jane B, au cinéma, ou ailleurs !

Elle crève l'écran la première fois dans Blow Up d'Antonioni, un film librement inspiré d'une nouvelle de ...?... intitulée La babas Del Diablo. Elle y joue le rôle de La jeune fille blonde...

Alejo Carpentier
Juan Rulfo
Julio Cortázar
Jorge Luis Borges

10 questions
25 lecteurs ont répondu
Thème : Jane BirkinCréer un quiz sur ce livre

{* *}