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EAN : 9782919296224
96 pages
Densité (02/04/2021)
4.5/5   6 notes
Résumé :
Classique instantané, imperméable à l’air du temps et aux sons synthétiques de l’époque, unanimement acclamé par la critique à sa sortie en 1986, The Queen Is Dead est l’œuvre d’un groupe en état de grâce. Johnny Marr, déjà brillant et inspiré sur les opus précédents, élargit sa palette jangle-pop tandis que Morrissey y écrit ses textes les plus fondamentaux.

Fort d’une carrière prolifique et d’une réputation flatteuse, c’est un groupe animé d’une con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce nouveau volume reprend le schéma habituel de la collection Discogonie, une introduction et ensuite une autopsie de chaque titre, avec un passage concernant la pochette.
Quand on parle des Smiths, inévitablement Margaret Thatcher suit d'assez près, et elle a bien failli avoir l'honneur du titre de l'album : Margaret On The Guillotine* est en effet envisagé, mais c'est tout de même moins intemporel qu'avec la Queen, première chose apprise dès l'introduction. Ensuite ça parle de l'énorme notoriété du groupe dans l'Angleterre des années 80, de leur carrière foudroyante, et de leur répertoire sans failles. On voit les conditions d'enregistrement pour le moins singulières, le travail en train de se faire, lisez vous verrez ; les rapports entre les membres et qui fait quoi, ce qui sera sujet à quelques redressements judiciaires quelques années plus tard ; les drogues, l'alcool bien sûr figurent au programme.
La postérité de The Queen Is Dead est abordée rapidement en fin de chapitre, avant de très utiles pages sur le son des Smiths ; ce son, et la co-production de Stephen Street rendent tout à fait écoutables leurs disques 40 ans après sans qu'il soit vraiment possible de les dater. On pense toujours à la guitare impeccablement tissée de Johnny Marr et à la voix atypique de Morrissey, ce passage rend grâce à Andy Rourke et Mike Joyce, à leur travail rythmique invisible comme souvent, mais pas insipide.
Impression blanche sur fond noir, on aborde la pochette et donc Alain Delon qui donnera lui-même son accord pour l'image et demandera un exemplaire de l'album et du t-shirt (!!) pour, je cite : "me rendre compte du résultat final". Donc Delon possède un exemplaire de l'album, l'a t-il écouté , voire même apprécié ? Ce n'est pas écrit, peut-être que nos auteurs n'ont pas eu de réponse.

On arrive au corps du livre : les titres un par un. Les exigences de la collection sont respectées.
Dès le premier titre, "The Queen Is Dead", on voit avec quel sérieux Sébastien Bismuth et Nicolas Foucault ont travaillé. Tout y passe, la composition, les paroles, la musique avec quelques passages techniques tout à fait abordables pour le béotien que je suis, mais aussi politique, histoire, littérature et cinéma. Chose nouvelle me semble t-il dans la collection, des portées avec notes et accords sont reproduites pour ce titre.
"Frankly, Mr Shankly" : il n'y a pas grand chose à dire sur ce titre de transition, un peu pâle face au précédent et surtout face au suivant, le brillant "I Know It's Over", donc les auteurs font un pas de côté. Comme beaucoup de groupes, les Smiths ont eu maille à partir avec leur label, c'est clarifié ici. J'ai d'ailleurs été surpris d'apprendre le nombre de ventes de l'album à sa sortie, vingt mille seulement, j'avais en tête des ventes phénoménales, ce n'est pas le cas, ça viendra avec le temps. Plus qu'un livre sur un album, ce dix-huitième volume de la collection est une véritable histoire des Smiths, chaque morceau est l'occasion d'utiles et agréables digressions en plus des riches explications musicales bien visibles au sujet de "Big Mouth Strikes Again" et de "Vicar In A Tutu". Les rapports avec les journalistes et les médias en général, la vie des membres du groupe (et pas seulement Johnny Marr et Morrissey), entre autres sujets sont abordés et apportent leurs éclaircissements.
A plusieurs reprises les influences de Johnny Marr sont citées, il est surprenant d'y voir les Stooges, Nile Rodgers ou les Sex Pistols, par contre les Byrds et les Stones ça s'entend un peu plus. Celles de Morrissey ne sont pas non plus conventionnelles, Oscar Wilde, le cinéma, les New-York Dolls et plus simplement lui-même.
En plus des extraits de paroles reproduits, le récit est émaillé de nombreuses citations des membres du groupe ou de journalistes, chaque personne citée fait l'objet d'une note, le travail de recherche est visible et surtout rigoureux. Seul bémol, les quatre faces B des singles, notamment les géniaux "Rubber Ring" et "Asleep", ne sont pas traitées alors qu'elles le méritaient amplement.
En fin de livre on trouve une utile discographie de l'album et de ses singles, ainsi qu'un catalogue des reprises des morceaux de The Queen Is Dead. Et elles sont nombreuses !

"Un grand disque ne meurt jamais." C'est la dernière phrase du premier livre de Sébastien Bismuth et Nicolas Foucault, ils contribuent tous deux à la vie de cet album, grâce à leur travail l'écoute est renouvelée, tout devient plus clair.

* Morrissey reprendra l'expression sur Viva Hate en 1988, un des titres s'appelle "Margaret On The Guillotine"
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Livre érudit et littéraire consacré au chef-d'oeuvre des Smiths, groupe mythique anglais des années 80.
Le contexte social et musical du disque est bien décrit.
Ensuite, le livre est structuré suivant la track list de l'album, chaque chapitre étant consacré à une chanson.
Passionnant et très fouillé, cet essai est un must pour tout fan du groupe anglais.
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Compagnon indissociable du disque dont il est le reflet formel et thématique, cet essai se montre aussi passionnant qu'érudit. Se lit et se relit au rythme de l'inoxydable 33 tours dont il est le commentaire éclairé.
Le livre répond à une charte drastique: chaque chapitre est consacré à une chanson de l'album. le livre progresse ainsi au rythme et dans l'ordre proposé par le disque lui-même. Original et entrainant.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les dernières mesures, répétitives et entêtantes, clôturent l’album dans une ambiance vaporeuse plus proche des points de suspension que du point final. Difficile alors de se défaire de cette mélancolie diffuse. Difficile égale- ment de ne pas y revenir. Étrangement épris de cette tristesse qui fait du bien. Il faut un talent rare pour ino- culer un tel virus, même à des auditeurs consentants.

Some Girls are Bigger Than Others, p102
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Les maxi singles des Smiths regorgent de joyaux condamnés à vivre à l’ombre de chansons pourtant moins brillantes.

Frankly, Mister Shankly, p. 41
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Morrissey, parolier très supérieur, fut l’homme le plus élégamment subversif de son temps.

Introduction, p. 8
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Dès lors, la solitude ne se cache plus, elle s’exhibe fièrement et s’érige en étendard.

Never Had No One Ever, p57
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Un grand disque ne meurt jamais.

Not Dead, p. 104
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