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Bienvenue à Ciudad Juarez, à la frontière entre le Mexique et les États-Unis.
Ses déserts, ses bidonvilles, son soleil écrasant, ses tunnels creusés sous un mur infranchissable pour permettre tous les trafics.
D'un côté, donc, le Mexique. 
Ses trafiquants de drogue,  ses flics corrompus,  ses infiltrés, ses innocents sacrifiés,  ses victimes collatérales, son argent sale, ses narcotrafiquants influents aux gardes du corps bodybuildés prêts à tous les sacrifices.
Torres est en train de se construire un empire pour prendre la succession du baron de la drogue incarcéré. Il lui faut des clients. Il lui faut s'imposer. Sous le regard des services secrets américains, complice. Pour combattre l'ennemi il faut pactiser avec lui et le contrôler.
Dans le même temps, côté Etats-Unis.
Il y a la bête.
Les bêtes même devrai-je dire.
La famille Dalton. Non, pas les frères rigolos chers à Lucky Luke.
Là je vous parle de méchants,  des vrais, des tueurs.
Jean-Luc Bizien m'a entraîné dans son polar, mené tambour battant, magistralement.
J'ai dévoré ce roman de 530 pages, comme les chiens dévorent les hommes dans son récit.
J'ai transpiré sous la chaleur.
J'ai tremblé de peur.
J'ai pleuré.
J'ai saigné sous les coups.
J'ai espéré.
J'ai prié peut-être.
Je n'ai pas compté les morts par contre. Parce que chez Bizien, ça fait pas dans la dentelle.
Tous les coups sont permis. On tue de près comme de loin.
A coup de poing, de couteau, d'arme à feu, de chien même, l'arsenal est fourni.
C'est violent.
Mais chez ces gens-là,  Monsieur, on ne rigole pas, chez ces gens là, on tue.
On tue pour le pouvoir.
On tue pour obéir.
On tue pour sauver sa peau.
On tue pour le plaisir.
Au Mexique, on est chez Tony Montana, la cicatrice en moins.
Aux États-Unis, on est chez.... mais, chut ! Je peux rien dire, d'autant que je sens l'acier froid du canon sur ma nuque....
Bref, si vous avez envie de vous éclater avec un polar à cent à l'heure,  c'est Crotales qu'il vous faut.
Monsieur Bizien, je crois qu'on se verra bientôt, ça tombe bien, j'ai deux mots à vous dire...






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Je ne sais pas quoi penser de ce livre. Il y a plein de choses intéressantes, mais… il y a, dans la construction, des choses qui me dérangent un petit peu.

D'abord, il y a des passages qui sont un peu obscurs. Il y a un chapitre – le chapitre 4 – qui décrit l'attaque d'une villa de « narcos », assaut à l'occasion duquel une femme est tuée dans la salle de bain. Ce chapitre est coincé entre deux autres chapitres à l'occasion desquels Salma est décrite prenant sa douche. J'ai donc cru que c'est Salma qui était tuée lors d'un assaut, et je me suis demandé pendant tout le livre pourquoi cette scène nous était livrée si tôt dans le livre. Jusqu'à ce que Salma soit tuée dans d'autres circonstances, m'amenant à considérer que je n'avais pas dû comprendre. Mais il m'a fallu relire quatre fois le fameux chapitre pour comprendre de quoi il pouvait s'agir, et réaliser qu'en fait ce chapitre n'apporte rien à l'histoire.

Vers la moitié du livre, une scène se déroule dans un bar. L'action est décrite sur plusieurs chapitres, chacun permettant de décrire le point de vue des différents protagonistes. Mais du point de vue de la chronologie, cela amène quelque chose de bizarre. Et, notamment, le chapitre 39, qui tient sur une page, décrit des éléments qui sont ensuite développés dans le chapitre 40. La construction ne m'a pas semblé heureuse.

Autre exemple, encore plus loin dans le livre – en pages 431 et 432 -, une scène se déroule dans le désert. Un combat va se dérouler, entre Paik Dong-Soo et quatre des hommes de main de Torres. le coréen se débarrasse d'un premier adversaire, puis, en quelques lignes, l'auteur nous décrit ce qu'il advient du « premier », du « second » et du « quatrième » homme. Outre le fait que, dans une énumération de plus de deux, il eut été préférable de parler du « deuxième », pourquoi considérer que le premier à être tombé était le « troisième homme » ?

Mais, surtout, je trouve que le lien entre les deux histoires, de part et d'autre de la frontière, est un peu artificiel. Pratiquement, cela aurait pu faire deux livres distincts. Et cela aurait peut être permis de gagner en efficacité, en punch.

Ce n'est pas, loin de là, une lecture désagréable. On a même envie de prendre fait et cause pour tel ou tel personnage. L'atmosphère est également bien rendu : on sent le soleil écrasant, qui influence les attitudes et les comportements. Mais le sentiment reste mitigé, parce que la construction ne semble pas totalement aboutie, ce qui nuit, pour moi, à la fluidité de l'ensemble. Il plaira sans doute à beaucoup de lecteurs, mais moi il m'a laissé un peu sur le côté du chemin...
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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On pensait logiquement que la Trilogie des ténèbres de Jean-Luc Bizien s'était close avec son précédent livre, le berceau des ténèbres. Pourtant son nouveau roman remet en selle son personnage principal de Paik Dong-Soo, ex-officier du renseignement nord-coréen.

Dong-Soo nous revient en renard du désert, planqué au Mexique, près de la ligne de démarcation américaine. Une frontière où les autorités américaines n'ont pas attendu le sacre de Trump pour mettre en place une barrière physique entre les deux pays, preuve que le nouveau président est loin d'avoir tout inventé dans le cadre de ses promesses électorales…

Même si les aficionados des joutes guerrières seront heureux de retrouver ce personnage (je ne pense pas prêcher dans le désert à ce sujet), les nouveaux lecteurs peuvent aisément aller s'assoiffer au travers de cette intrigue qui prend à la gorge.

Narco-trafiquants, gangs, flics corrompus, tortures et meurtres, tel est le paysage idyllique de Crotales. C'est bien connu, dans le désert, personne ne vous entend mourir.

Crotales est un thriller bourré de testostérone, où la violence est tout sauf un mirage. Si Paik Dong-Soo a tenté de faire le désert autour de lui, c'est plutôt raté, Jean-Luc Bizien mettant beaucoup de coeur à lui en faire (nous en faire) voir de toutes les couleurs. Un déchaînement qui ne laisse que peu de place aux valeurs positives.

Quand Bizien se lance dans ce genre de récit, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne se moque pas du monde. On sent qu'il veut en donner pour son argent au lecteur, pour preuve les 540 pages de son roman, un vrai pavé dans la mare desséchée.

Même si j'ai trouvé les relations et réactions des personnages parfois assez caricaturales, Crotales est un thriller efficace. Jean-Luc Bizien aime son atypique personnage principal, même s'il tend à le faire particulièrement souffrir. L'écrivain mise sur l'efficacité avant tout, et ce voyage dans la poussière et la poudre sent le souffre. Cette histoire m'a donné terriblement soif.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Ce roman se passe à la frontière mexicaine /USA et nous suivons des narco-trafiquants, un ex-officier coréen, des policiers corrompus, des combats de chiens contre des hommes, un serial killer qui initie son frère au crime, une fille qui se fait violer par son père,... bref que du bonheur.
Difficile d'avoir un avis sur ce roman. C'est bien écrit ; chaque chapitre est le récit de l'histoire d'un des protagonistes et c'est un style narratif qui me plait. Tout cela est rythmé.
Mais au final, toute cette violence même parfaitement contée, et sans doute réaliste, était trop pour me faire apprécier ces histoires croisées qui finissent par se rejoindre.
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On avait trois tomes au top et un quatrième qui est un niveau encore au dessus.
L auteur a écouté ses lecteurs et nous offre "crotales" avec un Paik don soo qui ne nous laisse pas une seconde de repos.
Famille mafieuse mexicaine avec le terrible Torres,la famille Dalton a qui sera le plus barge, salma et son jeune frere prisonnier de Torres,de l action non stop alors que demander de plus a notre auteur préféré?
Le seul bémol, une fois fini on voudrait continuer avec notre heros Paik don soo.Un quatrième tome qui tient plus que ses promesses.
Gros coup de coeur pour ma part.
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Déçu par le Berceau des Ténèbres, j'appréhendais un peu les retrouvailles avec Paik Dong-Soo (ses aventures en dehors de la Corée du Nord m'ayant bien moins intéressé). Ce Crotales a levé toutes mes craintes et mon doute à faire revivre le "chinois" (comme il est nommé au Mexique). le roman est très rythmé, l'histoire intéressante et l'écriture de l'auteur très fluide (juste un petit bémol sur la psychologie des personnages qui aurait pu être un peu plus développée).
Un roman vraiment très agréable à lire et qui peut être lu sans avoir lu les 3 premiers volets.
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Le petit avis de Kris
Paik Dong-Soo est un nord-coréen qui mène une vie d'ermite près d'El Paso, au Mexique. A travers les écrans de ses ordinateurs, il surveille sa femme et son fils, installés à New York et persuadés de sa mort. Pour entretenir son corps et ses réflexes de soldat, il boxe contre les champions d'un des parrains locaux de la drogue. Lorsqu'il rencontre la favorite de ce dernier, il décide de la sauver.
C'est véritablement un nid de crotales ce bouqun !
Avec une narration originale, une action qui se déroule au travers des personnages, pour un bouquet final qui ne dépare pas.
Un narco trafiquant Torres, sa divine maîtresse Salma, le petit frère de celle-ci Pablo, un mafieux italo américain Luca Nero, un ex officier du renseignement nord-coréen Paik Dong Soo, un agent de la CIA infiltré, Reiner et .... attention attention Voilà les Dalton, famille de décérébrés dont on se demande au début ce qu'elle vient faire là. ...

Tous les ingrédients d'un bon thriller !!

Il m'a semblé me retrouver dans Desierto ou Sicario, deux excellents films se déroulant dans le même contexte.
Lien : https://collectifpolar.com/
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D'abord il y a les Daltons … pas vraiment racistes mais accros à la violence gratuite, juste pour l'adrénaline, alors pourquoi pas contre les latinos aux prises avec leur cerveau reptilien ?
Puis il y a les narcos et leurs clans, leurs trafics, l'exploitation de la pauvreté des villageois qui habitent le long de la frontière métallique entre les US et le Mexique et la domination en en faisant leurs mules et leurs esclaves.
Vient ensuite la CIA, toujours prête à se fourvoyer dans des plans douteux pour atteindre ce qu'elle présente comme des objectifs glorieux.
Et puis, et puis … il y a Païk Dong-Soo, plus mal en point que jamais mais encore plus attachant aussi.
Enfin le talent de l'auteur qui vous entraine dans l'exotisme mexicain, avec toute la cruauté primaire, à l'approche l'élection présidentielle à laquelle se présente un certain Donald Trump. Une intrigue forte, sans doute encore en-deçà de la réalité. Une narration sur plusieurs plans qui se rejoignent on s'en doute, bien habilement. Quatrième volet de la vie de l'agent très spécial Coréen, laissé presque mort à la fin du « berceau des ténèbres », à la hauteur de ce qui ne devait être qu'une trilogie, pour notre plus grand plaisir de lecteur.
Notez que pour faire connaissance avec Païk, il n'est pas absolument nécessaire de connaître la trilogie mais je suis sure qu'après cette lecture vous irez vite vous la procurer !
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Le retour de Paik Dong-Soo dans un climat plus chaud mais pas plus serein que dans ses précédentes aventures.
Ici encore c'est la peur et la mort qui dominent. La ligne de vie de ce héros malgré lui.
Une fois encore Jean-Luc Bizien sait nous emmener au plus profond de la noirceur humaine. Pas de relâche pour son personnage qui, décidément, ne peut aspirer à aucune paix.
Le plus effrayant dans cette histoire est dans doute de se dire que tout le fond est vrai: le mur de séparation entre les 2 pays, la haine des uns envers les autres, le pouvoir de vie ou de mort de certains caïds de la drogue... le peu de valeur donnée à la vie humaine.
Mon seul bémol est sur le côté "super héros invincible" de Paik Dong-Soo. le fait qu'il se sorte si facilement des pires situations ne m'a pas semblé crédible. J'aime avoir peur pour mon héros, ne pas savoir s'il s'en sortira. Là j'avoue ne pas avoir tremblé. ..
Un bon roman qui donne à réfléchir sur la valeur de l'humain dans notre monde.
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Après la Trilogie des Ténèbres, Paik Dong-Soo se retrouve très mal en point aux frontières du Mexique, de l'autre côté du Rio Grande, à Ciudad Juarez, le repaire des Cartels , la ville considérée comme la plus dangereuse du monde.
Et à quelques kilomètres, du côté texan, c'est la famille Dalton, famille d' ivrognes, incestueuse et limite consanguine avec deux frangins psychopathes, qui nous est dépeinte d'une plume toujours aussi intense.
Puis nous avons le Grand Torres, un des plus grand narcos trafiquants du Mexique , aussi ignoble que déjanté.
Tous vont être amenés à se côtoyer mais pour le découvrir, il vous faudra lire cette histoire captivante à souhait.

L'auteur nous emmène sur cette frontière americano -mexicaine où violences ,peurs, haines et racismes sont omniprésentes ; d'une plume travaillée et qui suinte de réalité, alternant chapitres courts et d'autres plus longs , il nous tient en haleine du début à la fin.
Un page turner qui va vous captiver tout du long que vous ne laisserez tomber qu'à la toute dernière phrase.
Merci de ce magnifique cadeau de Noyel à ma Patricia .😍
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