Quand j'ai entendu parler de la nouvelle collection Fayard noir, j'ai eu très envie de découvrir ce livre, pour deux raisons. Tout d'abord, j'aime beaucoup les romans de
Jean-Luc Bizien, ensuite, je me demandais comment un romancier exploiterait ce contexte politico-social qui nous a tous touchés, même au fin fond des campagnes.
Une fois le livre terminé, je dois dire que je suis un peu déçue, parce que j'ai trouvé ce livre très classique. Les gilets jaunes sont là, oui, mais uniquement en toile de fond. Je n'ai pas été surprise par le mobile du tueur – et si je vous indiquais à quels autres romans il m'a fait penser, vous, lecteurs, comprendriez tout de suite de quoi il s'agit. Pour en dire simplement un peu plus, il s'agit de vengeance personnelle. Or, je pense toujours que la vengeance ne sert à rien, parce qu'elle ne répare rien, elle n'adoucit rien, elle ne rend pas justice et ne laisse qu'un grand vide une fois qu'elle a été assouvie. Si je peux ressentir la douleur de celui à qui justice n'a pas été rendue, l'empathie face à la victime, je ne peux éprouver aucune admiration,pour sa vengeance.
Quant au duo de policiers, il officie au bastion, nouveau siège de la police, qui a la lourde tâche de succéder au célèbre 36, quai des Orfèvres. C'est devenu un lieu commun de la littérature policière contemporaine, et je ne compte plus le nombre de romans qui parlent du départ du Quai, de l'arrivée au Bastion, de la nostalgie du Quai, même si le Bastion est plus confortable. Je suis lassée de lire cet éternel passage obligé.
Jean-Yves le Guen est un vieux de la vieille, plus proche de la retraite que de son début de carrière, et nostalgique, aussi, d'une certaine manière d'enquêter. le capitaine Patriziu Agostini est pour un respect strict de la loi, des procédures. Policier, oui, juge non. Si le Guen connaît ses limites, et ce qu'il s'autorise, Agostini découvrira les siennes au cours de cette enquête.
Et puis mourir est un policier classique, peut-être trop à mon goûts.
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