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Citations sur Coldtown (18)

"Tous, nous finissons par être attirés par ce qui nous effraie, par l'envie d'essayer de nous protéger de cette peur en la dominant, en l'aimant, en nous identifiant à elle."
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"Tana se tourmentait à l'idée qu'elle avait de plus en plus de difficultés à se remémorer son ancienne vie, alors qu'elle ne datait que de quelques jours seulement. Tous ses souvenirs étaient noyés dans une mer écarlate."
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Elle était partagée entre son impulsion de se sauver et le désir de se rouler en boule comme un cloporte, de fermer les paupières, de fourrer sa tête entre ses bras et de jouer à puisque-je-ne-vois-pas-les-monstres-ils-ne-me-voient-pas-non-plus.
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Par définition, les plans sont des chateaux de carte. Un simple changement, et tout s'écroule.
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La fin est proche, murmura t-il d'une voix basse, un sourire fou aux lèvres. L'heure a sonné pour nous de lire dans les entrailles du jour et de profetiser un avenir radieux.
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Il referma ses doigts sur l'épaule de la jeune fille. Ses prunelles luisaient comme des bijoux quand il se pencha vers elle.
-Mais autorise-moi une dernière chose que je ne mérite pas.
Durant un quart de seconde, elle se recroquevilla, mue par un instinct, croyant qu'il s'apprêtait à la mordre. Puis, soudain, elle comprit que telle n'était pas du tout son intention. Ses lèvres effleurèrent avec légèreté la bouche de Tana, comme s'il lui offrait une occasion de le repousser. Elle serra fort les paupières pour éviter de réfléchir au geste terrifiant qu'elle allait accomplir, l'attira à elle.
Elle n'était pas censée réagir ainsi. Lorsqu'il l'embrassa de nouveau, elle haleta sous l'effet de la froideur de son haleine, retint son souffle trop longtemps puisque lui ne respirait pas, roula sa langue autour de la sienne, la promena le long de ses crocs acérés. Il se montra prudent, ce qui n'empêcha pas Tana de sentir leur pointe sur sa lèvre inférieur. Plaquée contre son corps glacé,elle avait l'impression d'être fiévreuse.
Il s'écarta, frotta sa propre bouche, ses traits trahissant une tendre stupeur.
-Je ne me rappelais pas que c'était comme ça, souffla-t-il.
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« Toutefois, il y a une troisième possibilité, beaucoup plus dérangeante : que nous ayons tous en nous quelque chose de monstrueux qui ne demande qu’à se libérer. Ces créatures ne sont peut-être que nous, nous animés d’une faim insatiable, nous responsables d’un ou deux assassinats par accident. Bref, l’humanité qui fait du vélo sans les petites roulettes sur une pente raide ; l’humanité qui se libère des contraintes imposées par la conscience de ses actes ; l’humanité douée de pouvoir ; l’humanité qui s’affranchit de l’humain. »
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Tana se réveilla dans une baignoire. En chien de fusil, la joue appuyée au métal froid du robinet. Un filet de salive avait imbibé son haut au niveau de la clavicule et mouillé l’extrémité de ses mèches. Sinon, elle était complètement sèche, vêtements compris, ce qu’elle constata avec un espèce de soulagement. Elle avait la nuque raide, les épaules endolories. Elle contempla avec hébétude le plafond, sur lequel la moisissure dessinait des taches semblables à celles d’un test de Rorschach. Durant un instant, elle se sentit totalement désorientée. Dérapant sur l’émail, elle se mit à genoux et écarta le rideau de douche.
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