AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,2

sur 121 notes
Gardien d'un collège à Lyon, Bastien va être mis à la retraite par le nouveau directeur. Attiré par la vie des Moines Tibetain, notre ami invite une locataire qui, comme lui, ne veut plus de contraite à partir avec lui. Bastien,et la locataire vont réaliser leurs rêves et partir au pays du Tibet.

Commenter  J’apprécie          90
Bastien est gardien dans un collège de jésuites à Lyon. Dès son arrivée, le nouveau directeur de l'établissement signifie la mise à la retraite de Bastien. Passionné par le Tibet, à Lyon, dans sa chambre spartiate, il vit dans un dépouillement comparable à la vie des moines Tibétains. Une locataire de l'immeuble où il réside, l'invite à l'accompagner au Tibet et, c'est délivré de toutes contraintes et attaches, qu'il réalise son rêve le plus cher.
Un très beau roman écrit par Jean-Marie Blas de Roblès, une écriture toute en finesse, des sentiments à peine ébauchés, un regard lucide sur un Tibet sous contrôle des Chinois.
À lire.
Commenter  J’apprécie          310
Moins puissant que 'là où les tigres sont chez eux', la Montagne de minuit n'en est pas moins une allégorie aux voyages, reprenant les thèmes chers de Blas de Roblès: Spiritualité, solidarité, regard positif sur l'autre, humanisme.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai eu peur de lire un roman initiatique tibétain, le free tibet staïlle un peu bobo niais. Point du tout. Il est question du Tibet, il est question d'errements et retrouvailles, mais ce n'est que la surface et on s'en rend vite compte.

Tout commence par la rencontre entre Rose et Bastien, entre une historienne et un vieux gardien d'un lycée jésuite, passionné par le Tibet . Et cela se termine avec un questionnement sur la façon dont se construit L Histoire. Et entremêlé, un bel aperçu de ce que devait être Lhassa dans les années 80..
Tout est raconté comme si l'on suivait la construction du roman, une confrontation entre les souvenirs, la perception de la réalité et les faits.

D'un côté Paul, le fils de Rose, qui soumet son ébauche de roman à sa mère Rose, qui étant l'une des protagonistes, rectifie les souvenirs avec le sérieux de l'historienne, dans le souci de retracer le tout de manière la plus juste qu'il soit.

Beaucoup, beaucoup de thèmes sont abordés dans ce si court roman : le mécanisme de construction d'un mythe, les relations humaines, familiales, l'histoire du Tibet, sa culture, l'occupation chinoise... de quoi trouver matière à réflexion en quelque sorte. Sans aucune leçon de moral, of course !

Le roman est court, mais il peut laisser des traces
Commenter  J’apprécie          20
Lyon s'éveille. 1985. Bastien, gardien très âgé d'un collège jésuite, se lève et fait ses mouvements de tai-chi devant la fenêtre ouverte sur Notre-Dame de Fourvière. Passionné par la culture tibétaine, il rêve du Potala en regardant le dôme de la basilique lyonnaise. En ce 8 décembre c'est la « fête des lumières ». C'est aussi le jour où Bastien apprend qu'il est viré. Il allume quand même des bougies comme tout le monde avant de rentrer chez lui et de continuer un mandala de sable qu'il réalise. Dans le couloir il croise Rose qui vient d'emménager.
Quelles fautes Bastien a-t-il commises dans le passé ? Pourquoi cet obscur gardien de collège est-il consulté par les étudiants en langues orientales ? Qu'est-ce que Rose, passionnée par Alexandra David-Neel vient faire dans cette historie, que Paul, son petit garçon, écrira plus tard et dont nos lisons les brouillons que Rose corrige au fur et à mesure ?
« Les coïncidences n'existent pas, il n'y a que des rencontres nécessaires » est un adage tibétain, bouddhiste. Bastien rencontre Rose et un jour le vrai Potala est là, au bout de l'avenue. « C'est une chose d'admirer le Potala de loin, perché comme un modèle réduit sur sa colline, une autre de se retrouver dominé par sa masse ; au pied du palais il fallait cambrer les reins pour distinguer un bout de ciel au-dessus des toits.» La version de Rose : « On dirait une super tranche d'arlequin, dit Rose, les yeux brillants. » le roman se poursuit par des rencontres, celle d'un professeur de français en Chine, celles de tibétains désabusés – il y a plus de soldats chinois que de tibétains à Lhassa à cette époque ; des visites de lieux chargés d'Histoire. Les secrets et les mensonges de chacun se dévoilent au grand jour, et l'histoire entraîne les personnages entre occultisme et mysticisme vers des liens troubles surgis du passé.
On ne peut pas en dire plus. le talent de Blas de Roblès est indiscutable. La structure de ce livre est dense et riche. L'histoire est simple, belle, ouverte sur le monde, et cependant enchâssée dans un roman qui montre un roman en train de s'écrire. Une perspective qui donne un intérêt supplémentaire. le style est impeccable, à plusieurs voix. On est vraiment dans l'histoire, avec les personnages, leurs doutes, leurs questions, qui deviennent les nôtres. Ce court roman se lit en deux heures. Ne pas hésiter.
Editions Zulma 2010.
Commenter  J’apprécie          40
« Depuis que les hommes ne croient plus en Dieu, ce n'est pas qu'ils ne croient plus en rien, c'est qu'ils sont prêts à croire en tout. »

Tout commence par une histoire d'amitié : Bastien, un vieil homme solitaire et mystérieux rencontre Rose, une jeune femme célibataire élevant seule son enfant. Rose et Bastien ont en commun la solitude et le poids d'un passé construit sur le secret.

Rose va offrir à Bastien le rêve de sa vie : un voyage au Tibet. Et c'est sur la terrasse de Potala que le récit bascule. le roman d'amitié fait alors place à l'enquête historique.

Jean-Marie Blas de Roblès nous entraîne dans l'histoire captivante d'une amitié belle et poignante, que ni le poids du mensonge, de l'Histoire et de la culpabilité ne pourront enlever. Il nous pousse également à réfléchir sur au rapport que nous entretenons avec la vérité historique et la validité de certaines thèses.

La construction originale et l'écriture talentueuse font de la montagne de minuit un roman brillant à découvrir absolument !

Rachel
Commenter  J’apprécie          10
Je freine des quatre fers au moment d'écrire un billet sur ce livre : je ne sais pas trop quoi en dire… A se demander si je n'ai pas lu ce livre en n'y comprenant rien du tout. Non qu'il soit incompréhensible, au contraire il est d'une lecture fluide et la construction qui fait alterner deux narrateurs n'est pas perturbante au delà de quelques lignes. de plus, je me suis intéressée à l'histoire. C'est d'abord celle de Bastien, vieil homme qui est passionné par le Tibet et tout ce qui s'y rattache, mais qui semble cacher un passé trouble. Ensuite, Rose, sa voisine, mère d'un petit garçon de cinq ans, seule dans le voisinage à engager la conversation avec Bastien. Avec elle, il semble abandonner sa réserve habituelle et se confier quelque peu. Rose aussi, cherche peut-être un confident… le thème, qu'on pourrait nommer « secrets et mensonges » ou « mythes contemporains » n'est pas inintéressant, mais si j'ai lu ce livre facilement, il ne m'a pas captivée plus que ça, et j'ai une impression d'être passée à côté au bout du compte. Ai-je eu raison de choisir celui-ci plutôt que Là où les tigres sont chez eux ? Je ne sais pas si je le lirai, après cette semi-déception.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          10
Gardien dans un lycée de jésuites à Lyon, Bastien Belette vit en solitaire, rejeté par son voisinage pour d'obscures raisons liées à son passé. Seuls, son érudition passionnée pour le Tibet et le Bouddhisme ainsi que le doux rêve de voir le Potala avant de mourir, lui apportent un peu de bonheur. Fascinée par l'étendue du savoir du vieux sage, Rose, la nouvelle voisine de Bastien, décide de lui offrir ce voyage tant espéré à Lhassa. Devenu adulte, Paul, le fils de Rose, écrit sur ce voyage un manuscrit que sa mère corrige et complète par diverses recherches.

Difficile après avoir écrit un chef-d'oeuvre, d'offrir quelque chose d'aussi magistral que "Là où les tigres sont chez eux"! Difficile et quasiment impossible, des livres aussi aboutis et aussi brillants ne s'écrivent sans doute qu'une fois dans une vie. "La Montagne de minuit" est effectivement d'un niveau bien inférieur au précédent malgré de jolies qualités. Aussi bref que l'autre était long, il invite à une belle découverte du Tibet. Sa construction originale et son écriture fine et délicate confèrent une lecture agréable mais là où l'un était grandiose l'autre n'est que plaisant
Commenter  J’apprécie          120
Bastien est le gardien taciturne d'un collège de jésuites à Lyon. Logé par charité, il exerce sa fonction en toute discrétion depuis 30 (?) ans. C'est un homme solitaire et un peu secret que ses voisins semblent fuir.
Rose est une mère célibataire. Elle vient d'emmenager dans l'immeuble de Bastien, avec son fils Paul. Ne s'encombrant pas des des médisances des voisins, elle lie peu à peu connaissance avec ce curieux vieil homme qui l'intrigue.
Elle découvre un homme doux qui vit volontairement dans le dénuement et qui réussit à tisser une relation particulière avec son fils en apaisant ses peurs. Bastien est aussi un passionné du Tibet et du lamaïsme. Ardent visiteur de la bibliothèque, il a épluché de nombreux livres et a amassé une masse de connaissances incroyables sur le sujet. Il en a fait sa philosophie de vie et compose patiemment des mandalas éphémères.
Un jour pourtant, l'équilibre de Bastien va être rompu : son protecteur au collège part à la retraite et on lui demande bientôt de faire de même et de quitter le logement qu'il occupe.
Aussi quand Rose lui propose un voyage au Tibet ensemble, ils partent pour le voyage de leur vie.

"La montagne de minuit" est l'histoire d'une rencontre, celle de 2 personnes que les failles réunissent.
Rose et Bastien ont tous deux un passé qui les tourmente, une culpabilité latente qui les ronge. Rose tait la mort de sa mère et Bastien occulte le passé de ses parents. Construite sur une certaine part de mensonge, leur relation n'en sera pas moins vraie et forte.

" Si vous vous intéressez un peu au Tibet, vous savez que les coïncidences n'existent pas, il n'y a que des rencontres nécessaires. "

Leur voyage au Tibet sera une expérience forte qui leur servira de rédemption. Une quête initiatique qui leur permettra de fouiller au fond d'eux-même et de trouver la paix avec leur propre moi.
Plus que la solution, c'est le cheminement vers la solution qui est important.

" Un après-midi où elle était sortie faire des courses avec Gilles, mon frère ainé, je suis parti tout seul au musée Guimet. C'est là, au détour d'un couloir, que j'ai rencontré mon premier mandala. Aujourd'hui, je dirais que c'est lui, en quelque sorte qui m'a trouvé... mais je m'y suis perdu corps et âme jusqu'à l'heure de la fermeture, et il m'a fallu toute une vie pour comprendre que le centre d'un labyrinthe avait moins de valeur que nos errements pour y parvenir. "

La vie et le passé de ces deux êtres nous seront peu à peu dévoilés au cours du récit. Un récit à la construction étonnante avec 2 narrations qui s'alternent : la voix de Paul, qui raconte leur histoire à rebours, entrecoupée par celle de Rose qui commente et corrige avec un souci de vérité historique.

" Finis ton roman en laissant le moindre doute sur l'existence de ces brigades, et tu contribues au déclin de la rationalité qui assombrit notre début de siècle ; une vaste embrouille des cerveaux où se nourrit le plus lointain minuit des hommes. "

Car de l'Histoire, il sera aussi question dans ce riche roman qui ne se laisse pas appréhender si facilement.
Le lecteur se verra projeté dans les sombres rets de l'armée nazi et de ses possibles liens avec les moines bouddhistes. Une petite étude sur la question, réalisée par Rose, sera même fournie en fin d'ouvrage.
L'invasion du Tibet par les chinois sera aussi mis en exergue à petites touches.
Jouant de la vérité et du mensonge, Blas de Roblès pousse à nous interroger sur la véracité des faits historiques, sur notre rapport à la vérité supposée.

" Depuis que les hommes ne croient plus en Dieu, ce n'est pas qu'ils ne croient plus en rien, c'est qu'ils sont prêts à croire en tout. "

"La montagne de minuit" est un très beau roman à la langue simple et limpide. Réussissant à faire naitre sous sa plume, le portrait pudique mais néanmoins profond de 2 êtres torturés, Blas de Roblès excelle aussi à décrire son monde, que ce soit au Tibet ou à Lyon.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
Commenter  J’apprécie          10
Je n'ai pas apprécié, ni détesté cet ouvrage. Pire : il m'a laissée indifférente. Cependant, le roman n'est pas dénué d'intérêt.

Tout d'abord parce que je ne suis absolument pas sensible au changement de voix du récit, entre celle de Paul et celle de sa mère qui, de chapitres en chapitres, rectifient et enrichissent l'histoire narrée.
Mais cette démarche a l'avantage de coller au propos final de l'auteur (l'historien et le romancier réinventent tous deux l'histoire). En effet, plutôt que nous bercer par une quête initiatique tout autant qu'un voyage d'évasion, l'auteur nous oblige à revenir en arrière, à ne pas se laisser endormir par le récit que Paul fait du voyage de Bastien et Rose. Toutes les interventions de Rose freinent le récit, créent un effet d'attente, voire d'agacement, par la reprise et la correction apportées aux événements, demandent de la part du lecteur de"l'activité".

Je n'ai pas non plus été sensible au mélange de genres : récit initiatique, quête spirituelle, enquête, réflexion sur le passé mystifié. Peut-être parce que ce n'était pas la lecture que je souhaitais faire à ce moment. Peut-être parce que ces divers genres sont travaillés avec légèreté, en surface, que l'auteur emprunte à l'un et l'autre sans s'inscrire dans un genre précis.
En fait, je crois que ce qui m'a gênée, c'est de ne pas comprendre la finalité de cet ouvrage. Il me semble que le dossier final est le seul objectif du roman, qu'il compose l'unique but de l'auteur, qui n'aurait écrit que par prétexte (vilain mot). Quel lien y a-t-il entre le passé le Rose, celui de sa mère et la quête de Bastien ? Bastien est un personnage cohérent, l'enquête finale est justifiée, mais le reste n'a, pour moi, aucun sens.
Ce qui apparaît de manière anecdotique dans les dossiers aurait dû constituer l'ensemble de l'oeuvre. Tout le roman vise à susciter l'intérêt pour ce fameux dossier... que certains ne liront probablement pas.

En résumé, il me semble que l'auteur est passé à côté de son sujet.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (224) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Année du Dragon

Ce samedi 10 février 2024, l'année du lapin d'eau laisse sa place à celle du dragon de bois dans le calendrier:

grégorien
chinois
hébraïque

8 questions
132 lecteurs ont répondu
Thèmes : dragon , Astrologie chinoise , signes , signes du zodiaques , chine , culture générale , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}