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3,2

sur 121 notes
Au 1er Avril 2021, statistiques babelioteuses :

71 181 lecteurs pour le Da Vinci Code et 186 lecteurs pour La Montagne de minuit. du 382 contre 1, même plus une cote d'outsider. Ite, missa est.

Mais je reste volontiers chez les minoritaires. Un beau roman sur le bouddhisme et sur les vérités alternatives, très à la mode aujourd'hui et très anciennes d'ailleurs chez les diffuseurs de confusion.
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Trois personnages dans ce roman, Bastien, vieil homme gardien d'un collège de Jésuites et Rose et son fils Paul.
Bastien est un solitaire, un peu par goût mais aussi parce qu'on lui reproche un obscur passé. L'arrivée du nouveau directeur signifie sa mise à la retraite et la perte de son appartement où il vit de façon très spartiate comme un moine bouddhiste. C'est d'ailleurs la passion et la connaissance du lamaïsme qui l'anime. Son rêve : aller au Tibet. C'est ce que va lui offrir Rose.
L'histoire est racontée par Paul devenu adulte. La fin est moins intéressante et m'a parue un peu bizarre.
Mais Blas de Roblès reste un de mes auteurs favoris.
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Voici un des nombreux livres qui traîne depuis des lustres dans ma PAL. En cette période de confinement, c'est l'occasion de dépoussiérer ma PAL afin d'accueil, dans le futur, d'autres livres. Mon choix s'est porté sur la Montagne de Minuit.

L'histoire nous raconte qu'un vieil homme tenu à l'écart de son voisinage pour d'obscurs raisons fait la connaissance de l'une de ses voisines d'immeuble qui se retrouve bientôt fascinée par le vieil homme et sa connaissance inépuisable du Tibet et du Bouddhisme.

Dans l'ensemble, il s'agit clairement d'un voyage initiatique pour tous les protagonistes de l'histoire. L'auteur nous transporte dans le passé, le présent et le futur, mais si les débuts sont assez fluides ; l'auteur se perd en route (sûrement le décalage horaire) et finalement on se met rapidement à décrocher de l'histoire qui n'a, au passage, pas une structure assez forte malgré le style fortement poétique de l'auteur. Résultat, on s'ennuie assez rapidement et ce même si les décors du plateau tibétain sont à couper le souffle et que la situation Chine-Tibet est fortement mise en avant parce que l'auteur sait de quoi il parle. Vers la fin du livre cela commence à partir en eau de boudin et on commence la lecture rapide pour en terminer avec l'histoire.

Bref. Mon voyage n'a pas été des plus enchanteur pour le coup. Dommage, mais il en est ainsi.
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Un roman agréable, qui se lit vite et bien. On est pris dans l'histoire avec Bastien et sa quête d'un côté, et Rose et sa recherche de pardon de l'autre. Une lecture à la fois divertissante mais qui en dit long sur le poids du passé de sa famille et de leurs secrets.
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Bastien, vieux gardien lyonnais à la retraite, pratiquant le tai-chi, féru de langues orientales, de mandalas et de bouddhisme tibétain, vit dans le même immeuble que Rose, mère d'un petit Paul et historienne passionnée par Alexandra David-Néel. Ces deux-là étaient forcément faits pour s'entendre et se retrouver à fouler ensemble le sol de Lhassa. Cette aventure nous est contée via Paul, devenu adulte et écrivain, qui envoie à sa mère les épreuves de son roman qu'elle commente, rectifie et enrichie, se remémorant cette année 1986 et son escapade tibétaine improvisée en compagnie de Bastien, dont le passé trouble va peut-être se révéler au pied du Potala.

"Si vous vous intéressez un peu au Tibet, vous savez que les coïncidences n'existent pas, il n'y a que des rencontres nécessaires."

De part son format court, à peine 150 pages, ce texte est plus proche de la fable que du roman. J'avoue que plusieurs centaines de pages supplémentaires, dans la même veine que L'île du Point Némo, n'auraient pas été pour me déplaire et je me serais volontiers laissée embarquer pour un roman d'aventure délirant auquel, à mon humble avis, le Tibet se prêtait bien. Mais tel n'était pas le propos de l'auteur. En place de quoi, ce texte a pour ambition de nous donner à réfléchir à la fabrication et la place de la fiction dans notre vie mais aussi dans L Histoire. Car c'est autour des supposées Brigades tibétaines du IIIe Reich que tourne le mystère de Bastien.

L'auteur s'y entend à merveille pour démonter, références historiques et littéraires à l'appui, la construction d'un mysticisme nazi s'enracinant dans les sociétés secrètes qui fleurissent dès le XVIIe siècle jusqu'à une littérature ésotérique, en pleine essor au début du XXe, qui prône déjà l'existence d'un surhomme germanique. Littérature fallacieuse et sans aucun fondement historique mais qui fascinera Himmler. On connait la suite. Et on pense, hélas, que ce ramassis d'élucubrations alimente encore de nos jours certains groupuscules, aussi primaires que dangereux, ou le discours de personnalités plus en vue, qui croient encore à la véracité des Protocoles de Sion, pour ne citer que cette référence. Donc, exit les Brigades tibétaines, même si une expédition scientifique allemande a bien eu lieu dans les années 30.

Ce livre évoque en arrière-fond la présence chinoise et sa politique de tabula rasa. Ici, l'extrait évoque un des plus anciens sanctuaires détruit en 1959, L'Ecole de médecine sur Chakpori - la colline de fer - (une des collines sacrées du Tibet central), et depuis remplacé par une antenne-relais :

"Vingt-sept ans après la destruction du temple, les Tibétains s'y pressaient toujours par milliers ; sans rien changer à leurs habitudes, ils suspendaient leurs prières aux montants du pylône, brûlaient leurs bâtonnets d'encens, se prosternaient devant lui avec une dévotion intacte. le temple de la médecine n'avait pas été rasé, il était seulement devenu invisible, immatériel."

Un petit livre qui se lit très vite. Une sympathique digression sur le mensonge et la fiction et qui nous rappelle que, s'il ne faut pas croire tout ce qu'on nous raconte ni tout ce qu'on lit, leurs pouvoirs, s'ils se révèlent parfois néfastes, peuvent aussi aider... Et en prime, un aperçu du Tibet d'où l'auteur a rapporté quelques instantanés alors qu'il enseignait en Chine dans les années 80.


Lien : http://moustafette.canalblog..
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Une intrigue autour d'un vieil homme, au premier regard insignifiant, mais qui se révèle un grand connaisseur du Tibet et de sa civilisation. Le narrateur et sa mère vont tisser, à travers un échange, la trame d'un mystère qui débute derrière les murs gris d'un établissement scolaire lyonnais et mène au toit du Monde et ses liaisons avec les moments noirs de l'histoire mondiale.

Une jolie intrigue qui déçoit par les derniers chapitres un peu trop attendus ou téléphonés. Malgré tout, un bon moment à passer avec le personnage de Bastien, personnage riche à l'épaisseur psychologique indéniable.
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Bastien Lhermine, gardien dans un établissement scolaire lyonnais, se voit annoncer sa mise à la retraite forcée. Cet événement le fait se lier d'amitié avec Rose, sa voisine, et son fils Paul. Amitié qui l'amènera à réaliser un de ses plus grands rêves : partir à la découverte du Tibet.

Un récit à l'écriture travaillée, qui mélange trois voix, celle du romancier, celle de Rose, qui a vécu les événements racontés, et la documentation finale, plus prosaïque, qui repose les vérités récoltées par l'historienne qu'est Rose. L'ensemble donne à réfléchir sur la fiction – fiction que l'on insère dans nos vies, et nos vies que l'on transforme en fiction.
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Roman d'une telle subtilité que rédiger une critique n'est pas chose aisée. L'auteur entraine le lecteur à se poser plus de questions qu'il n'y répond. Une construction originale où deux voix, celles de Paul et de sa mère, historienne, s'entrecroisent pour nous conter à travers leurs souvenirs, « Bastien », gardien et homme à tout faire d'un lycée à la retraite mais, ne pas se fier aux apparences, qui se révèle un spécialiste du Tibet et du lamaïsme. D'une part un voyage au Tibet vu sous des angles différents : le symbolisme pour Bastien l'érudit, la politique pour Tom et enfin l'aspect plus touristique pour Rose. D'autre part, l'auteur nous propose de nous questionner sur l'utilité ou la nécessité de la vérité ou du mensonge, dans notre vie intime et dans la fiction littéraire et sur son pouvoir. Ici c'est la construction d'un mythe véhiculé par une littérature visant à réhabiliter certains aspects du nazisme et relayée par des auteurs aussi prompts à l'affabulation que peu soucieux d'exactitude historique dont il est question.
"Depuis que les hommes ne croient plus en Dieu, remarque l'un des personnages en citant Chesterton, ce n'est pas qu'ils ne croient plus en rien, c'est qu'ils sont prêts à croire en tout..." C'est à l'écrivain, comme à l'historien, de "s'efforcer et d'inventer la vérité", une vérité mise à mal à tout propos et pour servir des desseins plus ou moins obscurs et légitimes.
Une lecture captivante et sujette à une réflexion profonde que je recommande
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Quel dommage ! Voilà un roman qui était en passe de me réconcilier moindrement avec la littérature française contemporaine, bien écrit, pas nombriliste, et… qui se prend les pieds dans le tapis au dernier virage.

Voilà un petit livre couvrant vingt chapitres plus un épilogue ; voilà un livre que j'ai trouvé bien senti et intéressant jusqu'au chapitre 16 inclus. Mais qu'est-il allé faire dans cette galère à partir du chapitre 17 ! Quel tripatouillage, quel sac de noeuds, quel embrouillamini, quel plombage !

Du coup, je reste sur une mauvaise impression alors que j'ai pensé pendant les 4/5èmes de l'ouvrage qu'elle allait être bonne.

On sent que l'auteur a des références et aime à les faire émerger. Comme le titre La Montagne Magique était déjà pris, il s'est rabattu sur La Montagne de Minuit en y injectant un p'tit coup de Sept Ans au Tibet.

Elle était très bien cette histoire d'un vieux gardien de lycée amoureux du Tibet et des traditions qui s'y rattachent. Elle était très bien cette jeune historienne qui essayait d'aller au-delà des préjugés.

Bon, j'étais moins convaincue par l'espèce de mise en abîme du fils extirpant les souvenirs de sa mère pour en retisser une narration, mais peu importe, tout fonctionnait bien et l'on s'attachait bien au vieux bonhomme mystique.

Mais qu'est-ce qu'il avait besoin d'aller nous rouler cela dans la mélasse à grand renfort de passé nazi et de résistance et de suicide. C'est trop. Trop gros, trop téléphoné et la mort qui coïncide au survol de Berlin, Pouah ! ça fait trop, stop !

Là où il y aurait pu y avoir un bon roman, il y a maintenant un truc gentillet et bienpensant, abracadabrant et qui peine à retomber sur ses pattes. Une fin qu'il s'échine à trouver en ahanant et en voulant à tout prix essayer d'y greffer des " messages " ou supposés tels. Bref, c'est vraiment dommage.

Toutefois, c'est un auteur dont j'ai apprécié la plume et j'irai lire son roman précédent en espérant qu'il ne souffre pas des mêmes travers et qu'il ne s'embourbe pas à la fin dans la bienpensance comme je le déplore ici.

Bien entendu, ce que j'exprime ici n'est que le reflet de ma sensibilité et de ma subjectivité, en aucun cas une vérité. Ce n'est qu'un avis, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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Ce roman est-il trop court ? L'écriture prenante de Blas de Roblès, aurait tendance à me faire dire que oui, et pourtant... Pourtant on voit bien ici que le roman est d'abord un alibi pour parler du Tibet.

Un alibi aussi pour pour détruire le mythe qui s'est construit à partir de fantasmes et de délires, d'un rapport mystique, voire surnaturel, entre le Tibet l'Allemagne nazie.

A la vérité, tout le roman interroge la question des mythes : les personnels, que l'on construit pour soi volontairement ou involontairement, ceux que l'on construit pour les autres...

La fiction libératrice, un récit mythifiant ce que l'on a vécut, ce que l'on nous a raconté ou ce dont on ne se souvient que par bribe, et la fiction destructrice qui répand des mensonges en prétendant détenir la vérité.

Autant dire que l'auteur ne semblait pas vouloir forcément construire un long récit mais bien faire démonstration.
J'avais lu L'Île du Point Némo, qui déjà démontrait une habileté et une originalité dans les modes de narration croisée, ici encore on admire cette originalité qui enrichit la démonstration. L'histoire est en quelque sorte mise en abîme : ce que l'on lit dès le départ, c'est un épisode de la vie de Rose réinventé par son fils sous la forme d'un roman. Un épisode qu'elle lui a raconté cent fois et qu'il s'approprie. S’intercale la correspondance de la mère qui réagit sur cette réécriture du fils, en rétablissant la vérité parfois. Mais cet épisode, cet homme étonnant au point d'en devenir une mystérieuse légende familiale elle aussi l'a sûrement transformé...
Un roman court donc, mais d'un très grande habileté.
Quelque chose me dit que je n'ai pas finis de lire Blas de Roblès...
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