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Citations sur Le dîner de Babette (19)

Il avait cependant une passion, si l'on peut qualifier de passion le besoin fanatique de sécurité et de solitude. Ce besoin s'apparentait au mal du pays, ou à l'instinct du pigeon, qui le pousse à revenir vers son nid. Tout ce qu'au plus intime de son être il exigeait de la vie, était de rentrer chez lui et de s'y enfermer, certain que personne ne le suivrait ou ne viendrait le déranger.
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Un oiseau qui développerait jusqu'à son extrême limite la puissance de ses ailes pourrait croiser, ou dépasser, un ange sur un des sentiers sauvages de l'éther. Peut-être l'aile d'une hirondelle a-t-elle effleuré le pied nu d'un ange ?
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Ce jeune homme est dangereux d’autant plus qu’il fait de grands rêves ; mais il est inoffensif, et il sera facile à manier, car il a négligé d’observer notre monde réel, où l’on examine et vérifie la valeur des rêves. Nous allons, en une seule leçon, lui prouver l’existence des anges et l’inanité de cette existence. Ou bien n’y aurait-il pas de jeunes femmes à Chiraz.
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Il se rappela alors qu'ils avaient été heureux ensemble, riches de leur désir et de leur tendresse pendant les nuits de printemps, pareilles à cette nuit d'aujourd'hui. Et Arndt comprit que, dans cette dernière nuit de printemps de la vie de Guro, la mer avait saisi la jeune fille dans une puissante étreinte, où se mêlaient la force, l'amour et le pardon, et aussi l'oubli. Et l'écho répétait dans la maison obscure : « Ce sont les âmes d'élite qui portent le fardeau. »
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Ils vivaient une heure de l'Éternité.
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Le troupeau du vieux pasteur se composait de petites gens au cœur simple. En se rappelant plus tard la soirée de ce 15 décembre, ils n'eurent jamais l'idée que leur exaltation n'était due qu'à eux-mêmes. Ils comprirent que la grâce infinie, dont parlait le général, leur avait été dispensée. Ils ne s'en étonnèrent même pas, car ils voyaient dans ce miracle la réalisation de leurs propres espérances. Les vaines illusions s'étaient dissipées devant leurs yeux comme de la fumée, et ils avaient aperçu la véritable face du monde. Ils vivaient une heure de l’éternité.
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-Qu'y a-t-il là dedans, Babette? Ce n'est pas du vin au moins?

-Du vin, Madame? s'écria Babette. Oh! Non! c'est du Clos-Vougeot 1846.

Et elle ajouta:

-Il vient de chez Philippe, rue Montorgueil.

Martine ne s'était jamais doutée que les vins puissent porter des noms, elle fut donc contrainte de garder le silence sur ce point-là.
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Après cela, le jeune Softa vécut pendant un an avec les oiseaux. Il se fit un lit dans les hautes herbes, où la caille gazouille, il grimpa dans les vieux arbres, où les tourterelles et les grives construisent leurs nids. Il se fit un siège dans le feuillage et y resta immobile au point que sa présence ne troubla aucun de ses petits compagnons ailés. Il parcourut de hautes montagnes et voisina, juste au-dessous de la limite des neiges, avec un couple d’aigles, dont il observa les allées et venues.
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Le lendemain, Mirzah Aghaï fit appeler l’une des danseuses du roi du nom de Thusmu et lui expliqua tout ce qu’il jugeait bon qu’elle sache au sujet de Softa, en promettant de récompenser son obéissance. Mais, si elle ne réussissait pas dans sa tâche, une autre jeune danseuse prendrait sa place dans la troupe des danseuses du roi, aux fêtes de la cueillette des roses pour la fabrication de l’essence.
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Quand la lune fut pleine et baigna la ville entière de sa clarté, les deux amoureux s’assirent ensemble sur le toit. Softa promena sa main sur le corps de Thusmu et dit : « Depuis que je vous ai rencontrée, mes mains ont pris une vie « personnelle ; je comprends que Dieu, en me donnant des mains, m’a accordé une aussi grande preuve d’amour que s’il m’avait donné des ailes. Ce disant, il éleva ses deux mains en l’air et les contempla. Ne blasphémez pas ! fit-elle en poussant un petit soupir. Ce n’est pas moi qui suis un ange, mais c’est vous et, en vérité, vos mains ont acquis une force et une vie merveilleuses. Donnez-m’en la preuve une fois de plus, et puis demain vous me montrerez les grandes choses que vous savez accomplir avec ces mains.
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