Grand calme – Giles Blunt
Sonatine
Je te mets la quatrième de couverture. Ça va te donner une petite idée des chroniques que tu vas trouver sur le ouaibe. Chroniques, ou plutôt dithyrambes, liées, à mon avis, à la quantité de bouquins que les « chroniqueurs », avec des guillemets gros comme des portes de prison fédérale, espèrent récupérer grâce à ces avis qui ne veulent pas dire grand-chose. Des avis qui approchent le vide intersidéral de la rédaction de quatrième.
Donc, la quatrième :
« Frissons garantis.
Base dérivante Arcosaur, Arctique. Depuis des mois, une équipe de scientifiques affronte les conditions de vie les plus extrêmes pour mener à bien ses recherches. Mais dans la solitude polaire, les nerfs sont à vif et le moindre incident peut entraîner des conséquences désastreuses. Jusqu'à l'irréparable.
Ontario, Canada. Alors que l'hiver s'annonce particulièrement rude à Algonquin Bay, le corps d'un homme est retrouvé dans un motel de la région. Sa maîtresse, dernière personne à l'avoir vu vivant, a disparu. Bientôt, c'est le corps d'une autre femme qui est retrouvé dans un hôtel désaffecté. Dépêchés sur les lieux, les inspecteurs John Cardinal et Lise Delorme sont loin d'imaginer l'ampleur des ramifications qui sous-tendent leur enquête.
Du huis clos dans une base polaire à l'immensité de la nature canadienne, Giles Blunt nous offre avec
Grand calme une expérience unique. le lecteur est mis à rude épreuve, gagné par un froid glacial, harcelé par un suspense de plus en plus insoutenable. Vous aimez les frissons ? Ne cherchez plus ! »
Voilà. Ça c'est fait, et ça meuble…
Je vais tenter de t'expliquer de quoi ça cause, sachant que j'ai la furieuse impression de devenir de plus en plus difficile et que la quasi-totalité des romans que j'approche me semblent bien loin de ce à quoi je suis habitué. Est-ce à dire que l'écriture change, évolue, et vers le moins bien ?
Il y a un pas que je ne suis pas loin de franchir mais pas du tout allègrement.
Cardinal et Delorme. Des enquêteurs, qui en sont à leur sixième enquête, justement. Les autres, les précédentes, je ne les ai pas lues, et à priori, à moins de me retrouver sur une ile déserte sans rien d'autre qu'une caisse de bouquins avec ceux-là dedans, je ne les lirai pas.
Le roman se passe dans une ville au fin fond du Canada, qui s'appelle Algonquin Bay. Joli nom, pour une jolie ville.
Donc Cardinal et Delorme. Un garçon. Une fille. C'est souvent le cas dans les romans vaguement policiers. À croire que c'est mieux pour l'intrigue s'il y a un semblant de relation qui se crée entre les garçons et les filles.
Le garçon, il a perdu sa femme, et du coup, sa vie personnelle n'est qu'un long truc vide et sans personne.
La fille… ben rien. Rien de marquant, sauf à dire que la façon dont les mecs de la police la traitent, ça la met colère.
Sans doute qu'un essai sur le sexisme en entreprise aurait pu être tout aussi passionnant, mais dans les essais, on ne te raconte pas la nature. Dans ce roman Blunt en cause, et il en cause plutôt bien. Il fait froid, les femmes meurent gelées (pas les hommes) parce que les tueurs, dans les romans, ils s'en prennent souvent aux femmes.
C'est comme ça. Je juge pas, je dis.
Donc les enquêteurs vont enquêter.
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