L'ombre de Soulages
J'aime la peinture et les livres sur la peinture, autant que la poésie et la philosophie. L'opus de
Christian Bobin aurait donc dû me combler car j'espérais y trouver les clés d'un apaisement de ma relation avec l'oeuvre de Soulages.
Finalement, le but est atteint mais certainement pas de la manière dont je l'espérais. le caractère précieux, touffu, excessif, et prétexte à envolées métaphoriques de l'écriture de
C. Bobin a fait pour moi une mise en abîme de l'oeuvre de Soulages. Ce peintre avec lequel j'entretiens une relation ambiguë, de fascination et incompréhension mêlées m'est finalement paru bien inoffensif et sans aspérité tellement
Christian Bobin monopolise l'attention par son écriture et la structure de son récit.
Finalement, à la fin du livre, j'éprouve de la sympathie pour Soulages, sentiment nouveau pour moi. En revanche, je n'ai pas résolu mes interrogations sur l'impact de son oeuvre. Et j'ai répondu à une question que je ne m'étais pas posée avant : je ne suis pas fan de l'écriture de
C. Bobin.
Pari donc demi gagné pour Soulages et rencontre sûrement sans lendemain avec
C. Bobin