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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dermot Bolger est un écrivain irlandais dont j'avais beaucoup aimé le précédent roman publié en France , "une seconde vie", roman ambitieux et ample, sur la société irlandaise, ses secrets tout cela sous fond d'accident de voiture et de recherche de maternité (voir ma chronique ici même)

Pour son nouveau roman, publié en cette rentrée littéraire, toujours chez Joelle Losfeld, Bolger est plus modeste et dans le fond et dans la forme, puisqu'il opte pour du récit très court ,entre la nouvelle et le roman, et qui va déroule dans un espace temps très limité (une soirée et une nuit d'hôtel), dans dans le huis clos d'une chambre d'hôtel de Luxe en Chine.,

Un haut fonctionnaire, Martin, diplomate un peu usé, revit les bons et mauvais moments de sa vie conjugale et familiale. Une remise en cause, voire une auto-critique profonde se produit loin de ses repères, dans cet hôtel où sa rencontre avec une masseuse va être le catalyseur de cette auto analyse. Un roman qui peut se voir comme un long monologue intérieur profond et au fond de l'air assez dépressif, mais dont le charme est évident, grâce au talent incontestable de l'écrivain qui réussit parfaitement à nous faire ressentir les déchirements intérieurs de cet être touchant malgré lui.

La rencontre sentimentale, entre Martin et cette masseuse chinoise, à des années lumières de son monde à lui, pourrait frustrer le lecteur par son manque de passion, et sa vraie brieveté, mais en même, ce refus du sensationalisme et de l'attendu, est également un des atouts indéniables de cette belle Illusion Passagère qui laisse un plaisir durable à la fin de la lecture.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Que reste-il quand il n'y a rien à attendre de la vie ? Que tout vous ramène à des tempêtes ? Que le présent n'est qu'une fenêtre sur un passé qui hante comme un fantôme ? Que l'avenir ne promet aucune éclaircie ?

Que reste-t-il ? Un soir. Un soir pour faire le bilan, pour se résoudre à vivre. Ou pour renoncer.

Dans la solitude de sa chambre d'hôtel, à mille lieues de son Irlande natale, Martin, la cinquantaine usée, assiste impuissant à la faillite de son couple et de sa vie. Lassé de jouer la doublure de sa propre existence, il s'abandonne pour quelques heures aux mains expertes d'une masseuse qui le feront glisser vers des plaisirs oubliés autant qu'elles le blesseront.

L'écriture condensée et incisive de Dermot Bolger n'épargne ni les politiques ni les clichés. Ce conte noir, sans être son meilleur cru, est un produit brut qui ne concède rien au sensationnel pour ne livrer que le suc acide et amer d'une vie ratée.
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Un homme seul dans une ville étrangère fait le bilan de sa vie : son métier, son mariage, sa fille en même temps qu'il reprend contact avec son corps lors d'un massage.

Un roman sur la solitude, les illusions, les questionnements comme souvent dans les romans de Dermot Bolger. L'écriture est un peu brouillonne comme le flux des pensées sans queue ni tête parfois avec de beaux passages sur les sensations éprouvées lors d'un massage. L'ambiance est un peu triste surtout lorsque les 2 solitudes, celle du narrateur et de la massage se font face sans vraiment se comprendre.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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La construction d'une "Novella", court roman ou longue nouvelle, est un art subtil. Pour son premier essai en la matière, l'irlandais Dermot Bolger séduit autant qu'il frustre dans Une illusion passagère. Parce que beaucoup de sentiments complexes affleurent dans le texte ; parce que sa brièveté laisse indubitablement sur sa faim. Son héros est à un point charnière de sa vie laquelle, d'un certain point de vue, le sien en l'occurrence, pourrait apparaître comme un ratage complet. Cette remise en cause, cette crise identitaire, cette auto-critique profonde se produit loin de ses repères, dans un hôtel chinois où sa rencontre avec une masseuse va déclencher tout un tas de pensées contradictoires. Pas question de sexe mais de tendresse. Etre touché, dans tous les sens du terme, est bien plus important que jouir. A travers une amorce de dialogue entre le haut fonctionnaire irlandais et la masseuse chinoise, deux solitudes se frôlent et tentent de se comprendre en dépit de la barrière de la langue et de l'aspect mercantile de la transaction. Il y a un côté Lost in translation dans Une illusion passagère et des moments volatils de complicité (véritable ou illusoire ?) qui seront sans doute sans conséquences mais on n'en sait rien après tout. On préféra toujours Bolger sur la distance du roman mais cette novella ne manque pas de charme. Evanescent, soit, mais réel.
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Martin est à l'âge des désillusions.
Haut fonctionnaire irlandais au ministère des Affaires étrangères de son pays, il participe à un voyage en Chine qui n'a aucune importance et palabre artificiellement derrière un chef de cabinet quelconque. Il sait que son pays n'a plus de souveraineté financière nationale et qu'il est à la merci de la Banque centrale et du FMI. L'Irlande ne tient que si elle se vend à la Chine comme bon nombre de pays désormais.
Son couple ne vaut guère mieux, à bout de ressources amoureuses sa femme le trouve « ennuyeux », fait chambre à part et lui conseil même de chercher l'aventure sur Internet !
Esseulé, désabusé dans un immense hôtel chinois, il a besoin de chaleur humaine, de sensualité et cède à l'idée d'un massage prolongé. Mais va-t-il s'arrêter là ?

L'espace d'une nuit, cet homme va analyser son itinéraire, sa vie, celle de son pays allant jusqu'au bout des illusions. Comme l'aurait dit la narratrice de mon livre précédent : « A ce stade de la nuit … » tout est désormais différent.

Dermot Bolger a une façon très habile de mêler le sort personnel de son héros à celui de son pays, de glisser au cours d'un simple roman de sordides vérités historiques. Ainsi il dénonce la gesticulation impuissante des politiques, leurs ballets de dupes, la représentation fastueuse de quelques nantis qui vivent sur les ruinent de leur pays tout en décrivant avec une acuité douloureuse la fin d'une passion.
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