AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 345 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant tout, remercier Netgalley et les Éditions Grasset pour l'envoi de ce témoignage.
Merci beaucoup.
Ensuite, préciser que je n'écris ce petit billet que pour respecter mon engagement auprès des deux associations citées plus haut…Parce que ce texte n'est pas critiquable…C'est comme pour le témoignage de Nadia Murad. On ne chronique pas la souffrance, on ne critique pas la douleur. D'autant moins qu'il s'agit du viol d'une petite fille de 9 ans…
Donc, je ne vais pas critiquer, apprécier ou tergiverser sur ce texte. Très bien écrit, soit dit en passant. Qui transmet « parfaitement » (comme si le viol d'un petit ange osait être parfait) le traumatisme, l'horreur, l'incompréhension, l'injustice d'Adélaïde. Au risque de vous choquer, au risque de perdre des amis Babeliens, je vais vous dire, rapidement, ce que je pense d'une situation pareille.
Pour moi, le viol est, de loin, le crime le plus affreux, le plus odieux qui puisse exister. Même tuer me semble « plus doux », « moins grave » que le viol. Quand un criminel tue, il efface une vie, il éteint une lumière définitivement. Irréversiblement. La vie achevée ne souffre plus. La victime s'éteint et disparait dans un néant inconnu pour les uns ou dans un éventuel paradis ignoré pour les autres. Bref, c'est fini. Switch-off. Par contre, je pense que, quand un monstre viole, il tue « à long terme ». La victime meurt tous les jours, la lumière ne brille plus même si la lampe est toujours là. La Vie n'est plus libre d'être vécue. Elle étouffe, elle s'étiole, la Vie. Dans son témoignage, le corps aussi martyrisé que l'âme, le coeur aussi tourmenté que l'esprit, Adélaïde se sent déshumanisée. Elle parle de salissure, de meurtrissure. Méduses gluantes. Médusée d'horreur. Elle souffre et se fait souffrir. Elle hurle et vomit. Elle se sent coupable (mon Dieu, mais pourquoi ?). Elle hait, se hait et n'arrive ni à aimer, ni à se laisser aimer…Restons-en là. Le chemin de croix est tellement pénible qu'on en pleure. Son courage inouï lui permettra, cependant, de renaitre plus ou moins, après l'arrestation, le procès et la condamnation de son tortionnaire.
C'est de la condamnation dont je souhaite vous parler. Toute l'horreur du crime, DES crimes d'ailleurs (il a violé en série, ce salop) mène à une peine de 18 ans de prison. MOI, JE trouve la condamnation bien légère. JE voudrais presque la peine de mort…Mais là….soudain JE BLOQUE. Désolée, PAOLA93130. On ne peut exiger d'aucun juge, qu'il prenne la responsabilité de protéger la société d'un tel salopard en l'éliminant, tout simplement. Aucun avocat ne doit demander la peine capitale pour venger la mort lente d'une petite fille de 9 ans qui ne sait même pas ce qui lui est arrivé, au fond. Aucun juré ne peut décider qu'un tel individu est indigne de vivre. Aucun bourreau officiel ne peut rayer de la surface de la terre un monstre pareil.
Non. Non à la peine de mort dans les cas de viol ! Je serais moi-même incapable d'exiger un tel châtiment à quelque magistrat que ce soit, même si ça m'arrivait à moi ou à mon enfant….Je n'exigerais jamais une chose pareille…..
………..Ce serait MOI, et MOI SEULE, qui le descendrait. En lui faisant exploser la tête d'une balle gros calibre, comme il m'aurait explosé le coeur lors de son acte odieux.
Je souhaite bon courage et beaucoup de bonheur à toutes les Adélaïdes du monde. Qu'elles puissent renaitre et être heureuses.
24/05/2018

PS. : Après un échange avec Mme Adélaïde BON, j'ai légèrement modifié mon billet. Mon opinion sur le destin des violeurs n'engage que moi.
Paola93130 - 29/05/2018
Commenter  J’apprécie          488
Dans les années 80 il y avait un dessin animé éducatif « Il était une fois....la Vie.
Ceux qui l'ont vu en conservent un souvenir nostalgique. Il est certain que beaucoup ont appris plein de trucs utiles, comme se laver les mains avant de manger sous peine d'être attaqués par les microbes ennemis. C'était instructif autant que rigolo. Les défenseurs du corps humain, représentés sous forme de policiers, y patrouillaient afin de détecter les individus suspects. Il y avait aussi des ouvriers, des soldats. Hémo et Globine transportaient de l'oxygène. La vitamine d'se déplaçait en patins à roulettes.
Et bien sûr, il y avait les intrus : microbes, bactéries, virus.....On les voyait faire du mal au corps dans lequel ils s'étaient introduit. Mais les défenseurs veillaient et se battaient bravement au volant de leurs petits vaisseaux pour éjecter les méchants.

Hélas pour la petite Adélaïde de neuf ans nul guerrier n'a pu combattre les doigts ennemis qui se sont introduits dans son corps d'enfant.
Leurs souvenirs vont coloniser ses pensées et elle tentera de les détruire des années, des années et des années. Presque vingt cinq....
Violents et destructeurs, ils la fracassent et elle tente de les fracasser aussi avec de l'alcool, des trucs sexuels pas nets, des cris, de la bouffe, des substances illicites, un accident. Toutes choses qui ne feront que la plonger dans la honte.
La liste des ses démarches entreprises pour soigner ses graves troubles psycho traumatiques est totalement aberrante ( page 139 )
On n'imagine absolument pas ce que vivent, après, les victimes. C'est sidérant, j'en ai pris plein la gueule. D'autant plus qu'elles font tout pour donner le change, adoptant un comportement excessif et jouant outrageusement le rôle de la nana trop cool, trop dingue.

J' écoutais il y a quelques jours Alexandre Jardin, que j'ai longtemps pris pour un bellâtre exagérément optimiste, à la limite du supportable, trop Oui- Oui part en vacances.
Là, il disait avoir été victime, enfant, de son frère et que durant de longues années même lorsque il apparaissait rayonnant dans des émissions littéraires par exemple, son désespoir était immense et sa dépression très profonde.

On est saisi de vertige par la violence de la haine et de la terreur qui habitent le cerveau d'Adélaïde Bon. le risque de détruire les autres plutôt qu'elle même existe.

Je pourrais détruire mon propre fils. Page 134.

J'ai été glacée et j'ai eu très, très mal pour elle.
Le processus de guérison viendra des mots. Ceux qui soignent. Non plus ceux qui mentent mais ceux qui disent.
D'une enquêtrice aussi, patiente fourmi à la retraite décidant de rouvrir des dossiers d'affaires non résolues pour traquer le prédateur aux nombreuses victimes. Adélaïde apprendra qu'elle n'a pas été la seule petite fille abusée et violée. Beaucoup de plaintes avaient été déposées, présentant des similitudes avec la sienne.
Il y a eu un procès avec son cirque, ses lourdeurs. le comportement vicieux et ordurier du coupable. Les témoignages de celles qui ont eu la force de venir lorsque les faits n'étaient pas « prescrits « ce qui me paraît aberrant en la matière. Aberrants, les experts psychologues se prenant pour des gens importants mais résolument ignorants des symptômes liées aux violences sexuelles sur les enfants.

Il a pris 18 ans de réclusion.
C'est bien peu, je trouve.

Je souhaite à Adélaïde Bon le meilleur pour les années à venir.

........Une chose que j'avais complètement oubliée vient de me revenir. J'avais 7ou 8 ans, j' étais allé acheter le pain. Un gros type avec une énorme contrebasse était au pied de l'escalier. Il m'a demandé si je savais où habitait une petite fille, son amie à qui il avait acheté des bonbons et des jouets. Je ne savais pas - la bonne blague de merde - Il était ennuyé pour les bonbons et les jouets qui étaient à la cave et allaient y rester.
Mais, tiens j'y pense, je vais te les offrir à toi. Viens les chercher. A la cave. Autre super blague trop marrante.
Inconnu Offrant des Bonbons ayant été le héros récurrent d'histoires cauchemardesques racontées par mes parents j'ai bondi dans l'escalier et il a essayé de m'attraper. j'ai crié et ma mère qui me guettait au cinquième étage aussi. le temps qu' elle descende le type s'était barré.
Je peux dire que je l'ai échappé belle.
Il faut parler aux enfants. Il faut les mettre en garde quitte à leur faire peur. Ou mieux, il faudrait une émission comme « Il était une fois...la Vie «  pour les informer des dangers qu'ils courent. C'est très grave, le nombre d'enfants abusés est impressionnant, il faut faire quelque chose.


.





Commenter  J’apprécie          235
Amélie est une jeune femme lumineuse qui passe sa vie à chercher les causes de son mal-être qu'elle s'épuise à dissimuler. Elle traque ce qui ne va pas chez elle, ce qu'il empêche d'être au monde, jusqu'au jour où la brigade des mineurs l'appelle. Dans ce Ce récit d'Adélaïde le Bon, La petite fille sur la banquise, publié en 2018 (Ed. Grasset et Fasquelle) l'autrice retrace sa reconstruction : « J'ai neuf ans. Un dimanche de mai, je rentre seule de la fête de l'école, un monsieur me suit. Après, la confusion. Année après année, avancer dans la nuit »
Une plongée percutante et nécessaire qui agit comme un puzzle de réflexions qui fait sens dans la lutte contre les violences intrafamiliales.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          160
Adélaïde Bon raconte Elle.
Elle, cette enfant de 9 ans brisée un beau jour de mai. Cette enfant qui remplit sa détresse de nourriture et de joies illusoires, de sensibleries. Elle dénote dans sa famille bourgeoise où les corps se cachent et tout se modère. Elle, elle explose, rit, pleure, se fait remarquer. Elle ne comprend pas. Elle se fait mal, se frappe, se blesse, envahie de méduses, à l'intérieur, c'est douloureux. Elle se tait. Elle n'est pas normale, elle est vilaine.
Elle grandit. L'alcool, la drogue, les hommes, le sexe, elle essaie. C'est dégoûtant, sombre, écoeurant. Elle ne comprend pas. Elle multiplie les thérapies, elle s'accroche à tout, se raccroche, rien n'y fait, elle reste vilaine, étourdie de violence. Ce corps, elle le rejette, elle le déteste, elle lui fait mal. Peut-être parviendra-t-elle à en extraire les méduses.
Les mots sont violents, crus, percutants. Ils sont ceux de la vérité et du vécu. Ils heurtent et bouleversent. le viol a détruit l'enfant, l'adolescente, la femme, la jeune mère. Il a bousillé l'amoureuse.  Il a entortillé l'esprit, l'a détourné, contourné, empli de hargne et de douleur. Il a tissé sa toile nauséabonde, vicieux, insidieux, ses méduses aux filaments infinis qui pénètrent et enserrent.
Adélaïde Bon raconte Elle.
Son combat, sa lutte dans le brouillard, seule. Ces yeux, ce visage qui la hantent, ces doigts qu'elle sent encore. Elle minimise. C'est elle qui n'est pas normale, pas les faits. Il faut le lui dire que ce n'est pas elle ! Non, le monstre c'est lui. Lui qui l'a violée. Syndrome post-traumatique. Elle l'entend. Elle a un mot, on le lui donne, elle le reçoit : VIOL.
Adélaïde raconte Elle qui devient Je. Elle témoignera au procès, c'est terrible, dur, mais libérateur. Elle va pouvoir guérir et redevenir Adélaïde, la femme qu'elle aurait dû être, cette petite fille de 9 ans aux taches de rousseur et au sourire franc, insouciante et heureuse. Avant.
Merci Adélaïde pour ce précieux témoignage. Merci pour vos mots posés sur un mal.
A Juliette.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
Commenter  J’apprécie          150
Avis 💙

Elle a neuf ans, elle s'appelle Adelaïde, elle a des parents qui l'aiment tendrement et sont très attentionnés.... Elle a tout pour être heureuse, mais le destin en a décidé autrement. 😢

Un jour, c'est le drame ! Un jour elle est suivie par un pédophile, et ce jour là, elle est violée.

Terminé ! le bonheur, l'insouciance de la jeunesse, c'est le temps de la destruction ! 😢

Elle n'en a pas conscience, mais c'est la descente aux enfers, et elle nous entraîne avec elle, jusqu'à ce qu'on retrouve son agresseur.

Ce livre m'a tordu les tripes, je n'ai pu m'empêcher de penser à tous ces enfants abusés dans le monde, par des proches où des inconnus. Tous ces petits anges ont-ils la chance de s'en sortir sans séquelles ? 😥😥

Commenter  J’apprécie          140
Adélaïde Bon nous livre ici un témoignage poignant. Celui d'une petite fille qui a subi un viol. C'est son histoire. Elle a 9 ans. Elle grandit avec ce traumatisme qui est présent dans son subconscient. Elle va se haïr, se blessée. Se détruire. Mais elle continue d'avancer. Pour les autres c'est une fille, une adolescente puis une femme qui a toujours le sourire. Qui « se jette dans le bonheur » dès qu'il pointe le bout de son nez.

Elle nous relate son parcours du combattant, oui un parcours du combattant pour « guérir ». De spécialistes en thérapie, de cours en lectures elle ne s'arrêtera pas même si les rechutes sont fréquentes et les méduses tentaculaires sont malfaisantes.

Jusqu'au jour où son violeur est arrêté 2 décennies plus tard. L'appel de la police, les souvenirs douloureux, le procès.

Très crue dans son témoignage, l'auteure s'est mise à nue pour continuer sa délivrance. Saisissant.
Commenter  J’apprécie          110
Il y a quelque temps, j'ai été contacté par les éditions Grasset pour être invitée au lancement d'un nouveau livre. Malheureusement pour moi, étant déjà prise ce jour-là, je ne pouvais m'y rendre. Après confirmation reçue peu après par mail, ce ne sera que partie remise !


Je les remercie cependant dans l'instant et très sincèrement de m'avoir proposé l'envoi de plusieurs livres. Ceci était dans le but d'en réaliser un service presse. C'est avec grand plaisir que j'ai accepté comme je le fais depuis toujours et ce peu importe la notoriété de l'établissement.


La petite fille sur la banquise d'Adélaïde Bon fait parti des livres que j'ai reçu. Je dois avouer que c'est une lecture qui m'a véritablement perturbé.


L'histoire est terriblement bouleversante. Triste et difficile. Racontée avec une certaine distance, ce qui fait que cela reste "supportable" (si, on peut le dire ainsi !). Je me sens obligé cependant de prévenir le futur lecteur de cet état de fait.


Dans ce livre l'auteure, on sent la plume d'une écriture magnifique, une force incroyable, une certaine franchise et distance qui raconte son histoire. Tout est parti d'un dimanche de Mai où un homme l'a violée alors qu'elle n'avait que 9 ans. Lui faisant croire qu'il venait voir l'une de ses voisines !


L'ouvrage, écrit à la troisième personne du féminin singulier comprend certains passages à la première personne du singulier. de façon répétée, au fil des pages en lisant ce récit, je me disais "ce n'est pas possible, ce ne peut être vrai". C'est pourtant, bien malheureusement, une histoire vraie.


Pour résumé, j'ai trouvé l'histoire bouleversante, touchante, troublante et je suis impressionnée par le courage qu'a Adélaïde Bon pour se livrer, se mettre à nue dans ce livre.


Je suis admirative par la force dont elle a fait preuve, elle ainsi que les autres femmes, victimes de cet homme et d'avoir pu faire face à cet individu. Cet être humain, si on peut dire « humain » a brisé leur enfance ainsi que leur innocence. Un homme qui n'a pas le courage d'admettre cette vérité et n'exprime aucun remord.


Je dis bravo et reste admirative devant toutes ces personnes qui ont eu le courage de se battre. Comment aurai-je réagi personnellement ? Continuer à vivre, malgré, après avoir subie de tels actes… tourner la page, après avoir vécue une telle épreuve. Il en faut, c'est sûr, du courage !

Commenter  J’apprécie          80
J'avais ce livre dans ma P.A.L depuis longtemps et je l'ai choisi à cause du très joli titre "La petite fille sur la banquise".
Si le titre est joli, le quatrième de couverture nous révèle en fait qu'il s'agit du récit autobiographique de l'autrice qui a subit des attouchements de la part d'un inconnu à l'âge de 9 ans dans la cage d'escalier de son immeuble. C'est l'histoire du long parcours et cheminement qu'elle va mener pour comprendre ses réactions, ses peurs faces aux hommes, ses crises d'angoisse...
Le témoignage d'Adélaïde Bon est remarquablement bien écrit. Un récit qui m'a beaucoup ému.
Commenter  J’apprécie          70
Adélaïde a 9 ans lorsqu'en revenant seule de la kermesse de l'école un beau dimanche de mai, elle croise la route d'un gentil monsieur lui demandant un service. Mais dans la cage d'escalier de son immeuble, le monsieur va être beaucoup moins gentil, et laisser ensuite la petite fille hagarde et en larmes. Attouchements sexuels, dira le policier au commissariat. Adélaïde grandit en mettant cet évènement de coté, mais peu à peu, lentement, insidieusement, elle se sent envahie par un mal être et une mésestime de soi, ses méduses comme elle les appelle. Elle pense pouvoir les apprivoiser, mais se fait en réalité dévorer. Jusqu'à ce jour 23 ans plus tard où la brigade des mineurs la contacte : ils ont retrouvé son agresseur...

On se croirait dans un polar à la lecture de ce pitch, c'est malheureusement l'histoire de l'auteure, Adélaïde Bon, mais aussi celle, il faut le savoir, d'un enfant sur 5. Elle décrit la souffrance qui l'a habitée toutes ces années sans qu'elle puisse mettre un nom dessus, toutes les tentatives qu'elle a faites pour essayer de s'en sortir, pour comprendre ce qu'il lui est arrivé. Car comme tant d'autres victimes, son cerveau s'est protégé, en lui faisant oublier le viol qu'elle a subi. Cette lecture est très forte, d'une part de par son sujet, mais aussi par toute la force d'écriture que l'auteure y a mis. Elle le dit elle même : ce livre l'a sauvée, lui a fait mettre des mots sur l'innommable. Ce qui n'empêche pas le livre d'être très bien écrit.

Bref, pas uniquement un témoignage, mais un livre poignant.
Commenter  J’apprécie          70
« La petite fille sur la banquise » est un livre autobiographique d'Adélaïde Bon et son premier roman. Elle nous raconte son viol alors qu'elle n'est âgée que de 9 ans et les années d'angoisses, d'incompréhensions et de mal-être qui ont suivi ainsi que le procès de l'homme (de l'animal) qui a détruit sa vie.

Ce livre est un récit très personnel sur l'histoire de l'auteure mais aborde des sujets d'actualités comme l'égalité homme-femme, le harcèlement et les agressions sexuelles.
Adélaïde Bon emploie une écriture soutenue et poétique. Dès les premières pages, on est englouti par les états d'âme de cette petite fille puis de cette femme. On prend conscience de la vague de destruction que cet acte de viol va engendrer durant toute la vie de cette femme. Les crises d'angoisses sont décrites d'une manière remarquable tout comme l'ambivalence entre l'envie d'être remarquée (surtout par les hommes) et l'envie de disparaitre, d'être transparente, de s'envoler d'elle-même. Elle explique également les conséquences sur ses premières expériences sexuelles mais aussi sur sa relation mère-fils qui sera difficile et ce, dès le moment où elle sait qu'elle est enceinte. Elle nous permet également de comprendre les processus qui font que les victimes de crimes sexuels ne se souviennent pas toujours de l'agression et ont parfois beaucoup de difficultés à faire le lien entre cet acte et leur mal-être.
Par ailleurs, ce roman sort à un moment opportun vu les récentes affaires, à grande répercussions médiatiques, de harcèlements/agressions sexuelles telle l'affaire Weinstein. On aurait tendance à sortir de ce livre avec une opinion très négative des hommes qui seraient finalement tous des monstres… mais ne faisons pas d'amalgame, il y en a beaucoup de bons.
La partie II du livre tire un peu en longueur mais celle-ci se fait vite oublier par la partie III.

En conclusion, un livre a mettre en toutes les mains surtout entre celles de ceux qui ont du mal à comprendre ce que s'est d'avoir subi ce type d'agression ou d'être mal dans sa peau.
Commenter  J’apprécie          70



Autres livres de Adélaïde Bon (1) Voir plus

Lecteurs (798) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}