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4,18

sur 345 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais ce livre dans ma P.A.L depuis longtemps et je l'ai choisi à cause du très joli titre "La petite fille sur la banquise".
Si le titre est joli, le quatrième de couverture nous révèle en fait qu'il s'agit du récit autobiographique de l'autrice qui a subit des attouchements de la part d'un inconnu à l'âge de 9 ans dans la cage d'escalier de son immeuble. C'est l'histoire du long parcours et cheminement qu'elle va mener pour comprendre ses réactions, ses peurs faces aux hommes, ses crises d'angoisse...
Le témoignage d'Adélaïde Bon est remarquablement bien écrit. Un récit qui m'a beaucoup ému.
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Avis 💙

Elle a neuf ans, elle s'appelle Adelaïde, elle a des parents qui l'aiment tendrement et sont très attentionnés.... Elle a tout pour être heureuse, mais le destin en a décidé autrement. 😢

Un jour, c'est le drame ! Un jour elle est suivie par un pédophile, et ce jour là, elle est violée.

Terminé ! le bonheur, l'insouciance de la jeunesse, c'est le temps de la destruction ! 😢

Elle n'en a pas conscience, mais c'est la descente aux enfers, et elle nous entraîne avec elle, jusqu'à ce qu'on retrouve son agresseur.

Ce livre m'a tordu les tripes, je n'ai pu m'empêcher de penser à tous ces enfants abusés dans le monde, par des proches où des inconnus. Tous ces petits anges ont-ils la chance de s'en sortir sans séquelles ? 😥😥

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Amélie est une jeune femme lumineuse qui passe sa vie à chercher les causes de son mal-être qu'elle s'épuise à dissimuler. Elle traque ce qui ne va pas chez elle, ce qu'il empêche d'être au monde, jusqu'au jour où la brigade des mineurs l'appelle. Dans ce Ce récit d'Adélaïde le Bon, La petite fille sur la banquise, publié en 2018 (Ed. Grasset et Fasquelle) l'autrice retrace sa reconstruction : « J'ai neuf ans. Un dimanche de mai, je rentre seule de la fête de l'école, un monsieur me suit. Après, la confusion. Année après année, avancer dans la nuit »
Une plongée percutante et nécessaire qui agit comme un puzzle de réflexions qui fait sens dans la lutte contre les violences intrafamiliales.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce livre est un journal ouvert de ce que peut ressentir le victimes fasse à la violence de ses actes subis durant l'enfance. J'ai eu un peu de mal dans la première partie, ou le décor se pose, mais après tout s'enchaine. Un courage incommensurable dont l'autrice a du faire face pour raconter son malheur, son mal être. Comment peut-on se reconstruire face à ces actes odieux. La justice a également un rôle très important dans la reconnaissance de la victime à être une VICTIME.

Ce livre a été très dur à lire tant les actes sont odieux, mais il est important de prendre conscience que cette histoire existe et quelle existe pour des milliers d'autres personnes.

Il est également important d'effectuer un travail thérapeutique pour permettre de se reconstruire, et de reléguer au passé les violences sexuelles que l'on a subi. Mettre des mots sur notre histoire. Cela permet de restituer la responsabilité à l'agresseur, de travailler sur sa culpabilité et son état de honte perdure après l'agression. de reconstruire une image positive de soi.
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Merci pour le dérangement !
Je ne pourrai jamais associer le verbe aimer à ce livre. Pour autant, je ne regrette absolument pas cette lecture. Elle a été surprenante, troublante, intense... Ce témoignage de la vie d'une victime de celui que les enquêteurs appèleront l'électricien (violeur pédophile en série) m'a laissé la gorge serrée, et un malaise au fond du ventre. Je n'y ai pas juste lu des mots, j'y ai ressenti l'intimité brisée d'une femme.
Je pense aussi avoir beaucoup appris avec ce livre, notamment sur les méandres d'une mémoire qui peut des années durant vous cacher votre propre vérité.
Pour tout cela, pour le bon comme le moins bon de cette lecture, je remercie son auteure en espérant que l'écriture de ce livre a été, pour elle, un nouveau pas en avant.
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Un récit poignant car sans filtre. L'autrice ne cherche pas à nous émouvoir en jouant sur le pathos à tout prix. Elle explique juste son parcours sans faux semblant. C'est bouleversant mais c'est aussi extrêmement dur. Certaines passages ne sont pas faciles à lire... Mais du coup on ne saisit que mieux la difficulté et aussi la complexité à se remettre, si tant est que ce soit réellement possible, d'un viol ou d'une agression sexuelle subit dans l'enfance. Un livre indubitablement à lire !
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Elle a neuf ans quand elle rentre chez elle, seule de la fête de l'école, un monsieur la suit et l'abominable se produit, c'est l'apocalypse, le trou noir, la confusion, la survie en apnée. Adélaïde n'a pas les mots, alors elle se tait, elle s'enferme et oublie, l'inconscient se met en marche. Se substitue alors à elle un monde imaginaire fait de méduses qui envahissent son être tout entier et diverses addictions apparaissent pour l'aider à survivre à ses malaises et à ses angoisses qu'elle ne peut maîtriser ni expliquer. Elle se protège d'un traumatisme qu'elle ne s'explique pas. Elle a trompé sa famille avec sa fausse gaieté pour faire plaisir et surtout pour masquer sa souffrance. Les mots elle les a cherchés pendant longtemps. Si ses proches avaient pu voir ce qu'il y avait de l'autre côté du mur, ils auraient compris que ces choix sont souvent les seuls moyens pour pouvoir survivre. Vingt-trois ans après, Adélaïde reçoit un appel de la brigade des mineurs, un suspect est arrêté. L'auteure nous décrit son combat, ses années de souffrance puis les mots lui sont venus, elle a pu redresser la tête et surtout comprendre et s'accepter. Les mots sont salvateurs. Avec les mots elle accueille à nouveau la vie dans tout ce qu'elle a de beau après avoir fait éclater la carapace qui la tenait prisonnière. « La vie n'abandonne jamais, au tréfonds des océans, dans les ténèbres, elle luit ». Merci chère auteure pour ce témoignage si touchant.
Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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Adélaïde Bon nous plonge dans son enfer. Commencé dans l'innocence de sa vie d'enfant. 9 ans, une cage d'escalier, un prédateur de la pire espèce et un traumatisme qui ne la quittera plus jamais.

On lit son enfance à partir de ce jour noir, l'enfance d'une petite fille traumatisée. Elle va avoir « la chance » de pouvoir en parler tout de suite. Ses parents sauront, une plainte sera déposée. Mais le mal est fait, la petite fille a déjà enfoui au fond d'elle même une partie de ce qu'elle a vécu. de là, sa vie ne sera qu'errance, une construction comme elle le peut, au gré de tous les moyens possibles pour se comprendre, pour avancer. Psychothérapies en tous genres, théâtre, médecines alternatives. Elle doit guérir pour se construire. Sauf que tout est si profondément enfoui en elle qu'elle ne sait même pas de quoi.

Elle a l'impression que le problème est ailleurs. Pourtant, c'est bien ce que ce serial violeur lui a fait qui l'a détruite. Il va lui falloir des années de cheminement pour que tout réapparaisse, aucun détail ne nous sera alors épargné. Et puis un jour, enfin, cet homme est identifié. Mêlé à une enquête de grande ampleur, 72 victimes connues au moment du procès. Des dizaines d'années de viols et agressions sexuelles sur mineures. Et un expert qui annoncera à la cour qu'on peut multiplier ce chiffre par 10. Pour toutes celles qui n'ont jamais parlé.

Ce livre est terrorisant, choquant, ulcérant, poignant, épouvantable, révoltant. Jusqu'au procès, aux mots des victimes. Et à la réponse de la justice constituée de prescriptions, de refus de reconnaître comme viols certains faits. [L'agression sexuelle est un délit, le viol est un crime. le viol est constitué dès lors qu'il y a pénétration buccale, vaginale, anale par quelque objet que ce soit. Et cette définition là n'est malheureusement que très peu appliquée.]

Je suis admirative de la force d'Adélaïde. En la lisant, on comprend le chemin parcouru, l'énergie déployée. Elle n'a jamais lâché. Elle n'oubliera jamais. Pourtant elle a su se battre, pour elle, pour les autres victimes. Et cela demande une force considérable. Faire face encore à cet homme abject, à sa violence verbale, à l'image qu'il a de lui même. Quelle horreur.
Lien : https://liseusehyperfertile...
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Ce roman autobiographique est juste impressionnant. Il est d'une tristesse infinie. Adélaïde cette jeune fille victime d'attouchements sexuelles étant jeune, a énormément de mal à se reconstruire. Cet instant est enfoui en elle et elle n'en parle pas ou que très peu. Des années à devoir aller chez des psychologues et tout un tas d'autres spécialistes pour l'aider à surmonter se traumatisme. C'est ainsi qu'elle se souviendra mieux. En effet, plus ses souvenirs reviennent et plus l'atrocité lui revient en mémoire. Il ne s'agit plus d'attouchements mais clairement d'un viol. Cet homme qui a gâché sa vie et celle de tant d'autres victimes. Adélaïde aura le courage d'aller jusqu'au procès et témoigner. Et lors du passage livresque des témoignages je vous laisse imaginer l'horreur.. il ne s'agit dans ce livre que de mots et pourtant les faits sont bien réels. Quel courage d'en faire un livre et d'aider avec cet écrit tant d'autres victimes !
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Adélaïde a 9 ans lorsqu'elle gagne un poisson rouge à la fête de l'école. 9 ans lorsque sa vie bascule et qu'elle échoue, seule, sur la banquise. Alors que ses parents ne la laissent jamais se promener seule, ils acceptent exceptionnellement qu'elle retourne acheter de quoi nourrir le petit nouveau. A son retour, elle croise un homme dans la cage d'escaliers.

"La petite fille sur la banquise" est un roman autobiographique sur la vie d'adulte que peut mener un(e) enfant confronté à des violences sexuelles, un roman sur les séquelles invisibles du viol.

Je redoutais un certain côté plaintif -qu'on se comprenne bien, elle aurait bien eu le droit à sa part de larmoyant- mais il n'en est rien. L'auteure ne voulait pas “donner à voir” et c'est un pari franchement réussi. Malgré des passages terriblement durs à lire, on ne tombe jamais dans le pathos. Adélaïde Bon parvient, à travers sa propre histoire, à élever les voix de nombreuses victimes, voix qui restent trop souvent silencieuses.

“Je rappelle qu'en France il y a ce qu'on appelle le chiffre noir des victimes de victimes de violences sexuelles, on estime à quatre-vingt-dix pour cent le nombre de victimes de viols qui ne portent pas plainte et ce chiffre est encore plus important pour les enfants. Dans ce dossier, vous avez soixante-douze petites victimes recensées, vous pouvez ajouter un zéro.”

L'écriture d'Adélaïde Bon est fluide. Elle écrit d'abord à la 3e personne, distance nécessaire qui s'avère profitable au lecteur pour se plonger dans son récit. Progressivement, un “je” se glisse discrètement, de temps en temps seulement, avant de prendre la place qui lui revient dans la dernière partie.

L'entourage des victimes n'a pas toujours les bonnes clés pour comprendre, réaliser, trouver les mots et les gestes qui aident. Ce livre peut les y aider.

J'ai particulièrement aimé les extraits de textes cités concernant la psychologie post-traumatique. Pour se protéger, l'auteure a, comme de nombreuses victimes, occulté toute une partie de cette journée. Un long travail sur elle-même (plus de 226 séances de thérapie individuelle, 39 séances de thérapie de groupe, 146 séances de yoga de la voix, 118 séances de thérapie corporelle, …) sera nécessaire pour dépasser cette amnésie. On y apprend les crises d'angoisses, les remises en question perpétuelles, l'isolement, la culpabilité, l'anxiété, les angoisses de mort, …

Comment se reconstruire ?
Plus spécifiquement : comment se réapproprier son corps au quotidien ? comment construire une relation amoureuse? comment vivre la maternité après un viol ? Autant de questions qui sont abordées dans ce court roman. Un fond virulent, une forme poétique, les ingrédients bien dosés d'un premier roman happant que je conseille à tous.





Lien : https://lesleoneries.be/la-p..
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