Citations sur Vous aimer (29)
Jour après jour, le quotidien tue tout. (p. 137)
Même si c'est toi qui avais parlé de ces limites. Les femmes parlent de limites, mais elles n'y croient pas vraiment. Chez une femme, par définition, il n'y a aucune limite. Elles portent la vie tu comprends, elles sont, par définition même, l'infini. (p. 114)
- Oui, nous étions fous d'amour. Fous d'amour, ça ne suffit pas. Il faut qu'en plus des corps les âmes se parlent, s'aiment, se répondent. Dans une fluidité absolue, sans retenue. (p. 92)
Pour la première fois, dans sa vie à elle. Le sentiment qu'elle avait trouvé, enfin, bon port. Non pas pour arriver mais pour partir, loin. Au plus près du soleil. (p. 43)
Non , personne ne se rendait au cinéma un mardi à quatorze heures, pour voir un film d'art et d'essai en version originale. Aujourd'hui que l'on pouvait tout télécharger, seuls les idéalistes ou des personnes âgées faisaient ce choix, tout à fait original, voire militant. (p. 67)
- Si tu tombais amoureuse, vraiment, si tu rencontrais un homme qui sache t'aimer, eh bien, j'espère bien que tu ne t'interdirais rien, de rien.
Vous aviez raison, le pacte est une idiotie. Je vous attendrai, dans le même hôtel, à partir de quinze heures mardi prochain. Je vous y attendrai jusqu'au lendemain, midi. J'espère que vous viendrez m'y retrouver. Que vous pourrez m'y retrouver. Même un peu. Le manque de vous est cruel, ma chérie.
Le téléphone se mit à sonner.
- Est-ce que vous allez bien ?
- Oui, ça va, répondit-elle. Enfin, correctement.
- Je suis désolé, je n'ai pas pu vous appeler avant. Mais j'ai pensé à vous tout le temps. Je vais rentrer à Paris, une demi-journée. Je voudrais vous voir. Si c'est possible pour vous. Serrez-vous à Paris ? Mercredi prochain ?
- Mercredi ? Oui.
- Très bien, je vous enverrai un message pour vous proposer un lieu.
- D'accord.
- Vous me manquez. Je vous aime.
Ainsi, rien n'était simple, rien n’était évident, facile, acquis, jamais, pour personne. Il y avait des forces, plus puissantes que les autres. Il fallait l'accepter, et même, accueillir ses forces. Accueillir cette impuissance à connaître, à maîtriser, à comprendre enfin. La vie conservait tout son mystère. La condition humaine était condamnée à l'humilité. (Page 169)