Si l'univers était un langage, comme il en était persuadé, il n'avait rien compris à son message.
p.340.
- Je suis revenue parce que je me suis rendu compte que je t’aimais, Zaslo. Parce que tu m’as fait passer des ténèbres à la lumière et que je ne conçois plus la vie sans toi. »
"Sa mère l’avait élevé dans la haine de l’homme qui les avait abandonnés pour se mettre en quête de créatures chimériques."
Les doutes ne souffrent pas de la pesanteur : ils m'assaillent sans trêve et m'arrachent, lambeau après lambeau, mes ultimes rêves.
Ce n'est pas parce que j'aime piéger mes pensées dans les mots que d'autres auront envie de les lire.
Ne me remerciez pas. Je vous expédie aux portes de l'enfer. Vous êtes prévenu : vous n'êtes pas obligé de les franchir.
Son coeur ressemblait à une ruine peuplée de spectres.
Je ne sais pas si je comprendrai un jour les hommes.
p.104.
Je plains les peuples errants que leur mode de vie expose aux multiples convulsions de la planète, perturbations climatiques, canicules, saisons glaciaires, tremblements de terre, raz-de-marée dans la région équatoriale, éruptions électriques... Je me dis que nous, les humains, sommes fous de prétendre occuper un monde aussi peu hospitalier. Mais la folie n’est-elle pas la caractéristique première des êtres humains ?
p.70-1.
Au fond de moi, j’espère toujours que l’univers s’ouvrira à moi et me montrera une infime partie de ses secrets. Au fond de moi, je suis toujours persuadé qu’un destin m’attend quelque part.
Mais qui l’emportera ? Mon esprit qui bâtit des murs autour de moi avec les briques de la raison ? Mon âme qui ne supporte pas la moindre limite, la moindre restriction ?
Extraits du journal de Zaslo Merticant.