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Citations sur L'enjomineur : 1792 (30)

- Tu vas jamais à la messe. T'as pas peur de mourir en état de péché ?
Berthe se renversa pour lâcher un rire tonitruant.
- Qui qu'est en l'état de péché ? Ma qui va pas à la messe ou tcho grand zirou de Martineau ? Ma qu'ai rien du tout ou tchos-là qui voulant toutes les terres ? L'Seigneur a-t'y point dit qu'o l'était plus difficile à un riche d'entrer dans l'paradis qu'à un chameau d'passer par l'trou d'un aigueille ?
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D'après mes amis, les députés, là-haut, préparent une loi sur l'égalité des hommes de couleur et des nègres libres. Toujours ces jean-foutre de complices de Brissot et leur Société des amis des Noirs ! Les négociants nantais sont pris à leur propre jeu : d'un côté, ils soutiennent les brissotins ; de l'autre, ils n'en veulent pas, d'leur fichue loi.
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En cet automne 1791, Paris était une fourmilière prise de démence, un labyrinthe tortueux où se croisaient les idéalistes, les ambitieux, les affairistes, les opportuns, les exaltés, les brigands et les criminels. On ne comptait plus les provocateurs, les émissaires étrangers, les agents doubles, on voyait fleurir les cultes étranges, délirants, qui décelaient dans la révolution les prémices de l'Apocalypse ou prédisaient l'avènement des temps nouveaux.
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Justine avait enfin assisté à sa première exécution place du Carrousel et en était revenue surexcitée?
- Le pauvre journaliste, il se tordait comme un ver sur l'échafaud. Tu l'aurais vu pleurer et gémir, une fillette! Sa tête est tombée comme une pierre dans le panier! Le sang a jailli du corps décapité pire qu'une fontaine! Les gens ont poussé des clameurs! Finalement, c'est une belle invention que cette louisette. Sais-tu que certains la surnomment déjà la "guillotine"?
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Les sessions de l'Assemblée s'achevaient le plus souvent à trois ou quatre heures du matin dans un indescriptible charivari. Les députés s'étaient mis en tête de régir chaque aspect de la vie quotidienne. Armande était une fois rentrée à l'aube en compagnie de Jacques-André: elle avait eu l'impression d'être cernée par une légion de spectres surgis des enfers, faces blêmes, traits chiffonnés, cheveux entremêlés, yeux hagards, vêtements froissés, allures chancelantes...
Si c'est dans cet état qu'ils prennent les décisions importantes, avait-elle songé, la nation ne sera plus bientôt qu'un champ de ruines.
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Depuis l'histoire d'Eve et du serpent, disait le Père Rambaud, les hommes n'ont pas trouvé d'autre moyen, pour conjurer leur terreur des femmes, que de rejeter sur elles toutes les fautes de l'humanité.
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Pélaget reconnut au passage des députés de la toute nouvelle Législative, issus des Clubs des jacobins et des cordeliers. Ceux-là se piquaient tous les jours d'égalité et de fraternité à la tribune de l'Assemblée, mais, hors des Tuileries, ils se hâtaient de singer les manières et les tenues des ci-devant. Des bourgeois gentilshommes, aussi fats et ridicules que le personnage de la pièce de Molière jouée récemment au théâtre de la Nation. La mort de Mirabeau, la tentative d'évasion du gros Capet et de l'Autrichienne avaient pourtant flétri le prestige de cette aristocratie qui tentait, dans les arrière-boutiques et les tripots, de saper la révolution chancelante.
(chap.1)
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Les Tuileries avaient cédé sous la pression d'une multitude d'anonymes qui, une fois la besogne effectuée, étaient rentrés chez eux et avaient repris leur travail. Alors on avait vu sortir de leurs trous les vantards, les intrigants, les ambitieux, les opportunistes, les concussionnaires et les corrompus de toutes sortes.
Jacques Cordas s'était sans doute blessé à la main en brodant un vêtement ou, à la rigueur, en cassant une lame sur un Suisse agonisant.
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Les maîtres vendéens étaient certes plus proches de leurs gens que les grands seigneurs ou les courtisans, mais ils ne partageaient pas pour autant leurs terres avec leurs métayers et, tout en vilipendant la Constitution Civile du clergé, ils exploitaient la vente des biens de l'Eglise, comme les bourgeois et les nouveaux propriétaires terriens, pour agrandir leurs domaines.
(chap.4)
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Le fermier maugréait à tout propos contre les fainéants qui s'engraissaient sur son dos, contre les bourgeois des villes qui se ruaient aux ventes des biens nationaux, accaparaient les terres et se substituaient aux anciens seigneurs, contre les députés de l'Assemblée, coupables à ses yeux de maintenir les privilèges. Les espoirs qu'il avait placés dans la convocation des états généraux s'étaient fracassés sur les premières mesures de la Constituante.
"Le résultat, disait-il, c'est qu'nos autres, les paysans, i peinons torjous autant pour faire la fortune d'autrui."
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