Le barrage

Cela faisait lgtps que je n'avais pas lu un roman du terroir, et la couverture me faisait de l'oeil.
Un village va tout perdre au profit de la jeunesse et de l'emploi, avec la construction d'un barrage qui va noyer la vallée.
On s'attache rapidement à ces "vieux" qui vont tout perdre pour laisser la place à la technologie et à la promesse d'une jeunesse qui devrait repeupler leur village, qui sera noyé sous les eaux et reconstruit sur les hauteurs.
Au milieu de cette prise de conscience et de rébellion se trouve une sorte de romance et de remise en question. Fabienne, infirmière libérale et jeune veuve avec 2 enfants, est retournée vivre chez ses parents, mais tombe sous le charme du maitre de chantier du barrage.
Les personnages secondaires sont attachants et apportent beaucoup à l'histoire, mais Fabienne quant à elle ne m'a pas du tout plu, ses avis changeant, l'abandon de ses enfants au profit d'un homme sans coeur, et j'ai encore moins aimé ses réactions face à ses parents qui lui concèdent tout. Ok la passion, la tristesse et la honte font réagir différement mais jusqu'à quel point...
Et à cause de cette partie de l'histoire je n'ai pas du tout réussi à rentrer dans le livre, il me laisse un goût décevant, dommage.

Très décevant, ce Gilbert Bordes. L'histoire tourne en rond et se met à l'air du temps (politique?). Quant aux personnages de Fabienne, Lionel ou François, on n'y croit tout simplement pas. Les personnages secondaires, eux, sont mieux dans leur rôle, et encore!
Les deux étoiles sont là par respect pour un auteur qui m'a souvent enchantée.
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Au départ, le livre commence bien parce que chaque parti développe des arguments non-dénués de bon sens. En tant qu'observatrice, j'avais envie de donner raison à tout le monde. Il ressortait quand même de tout cela qu'une fois de plus, le facteur humain était négligé. Les amateurs du barrage parlaient de redonner vie à la vallée, soit, mais il est évident que l'appât du gain jouait un rôle assez important dans leur combat.
D'autre part, le porteur du projet, l'ingénieur François Delmas, traitait les doléances des villageois avec mépris, même si, au départ, il faisait semblant de les prendre en compte.

J'ai également apprécié que l'auteur montre des gens déterminés, ayant des valeurs défendables, et ne faisant pas que ressasser.
J'ai aussi apprécié que certains villageois envisagent l'idée du barrage comme un changement qui leur ferait une autre vie, vie qui ne serait pas forcément horrible. Je pense surtout à Marie qui se dit secrètement que peut-être, ce nouveau départ ne serait pas une si mauvaise chose.
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