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Juste whaou. On oublie trop souvent que les forces de l'ordre sont aussi des êtres humains et ce roman nous le rappelle avec talent et simplicité. Les remises en questions, les prises de risque, les positions de chacun, le tout mêlé à la vie personnelle de cette police qui fait son travail, et parfois un peu plus.
J'ai trouvé les mots justes et les situations impressionnantes. Je n'ai pas lâcher le livre tellement les mots coulent tous seuls et vous entrainent, repoussant chaque instant le moment où vous poserez le livre.
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"Police" de Hugo Boris, c'est d'abord l'histoire de Virginie, officier de police, mariée et mère d'un enfant en bas âge. Virginie apparaît au premier abord comme spectatrice de sa vie, entre un couple qui ne la satisfait plus vraiment, et son métier, au sujet duquel elle a perdu ses illusions, baignée dans un quotidien de violence et de misère humaine. Jusqu'au jour où son équipe et elle doivent accompagner un migrant reconduit à la frontière, et où leurs certitudes volent en éclats. Un huis clos centré sur les doutes des personnages, et leurs différentes façons de réagir à cette situation, et qui pose la question à chacun de nous : et vous, qu'auriez-vous fait ?
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Police est un petit roman efficace et bien écrit qui raconte, à travers une mission particulière, tout le mal-aise des agents de la police nationale en France.

Virginie, Aristide et Erik font équipe ce soir-là pour escorter un retenu Tadjik au vol qui l'expulse de France. Même si la décision de justice est sans appel, ces trois membres de la force publique questionnent le bien fondé de leur mission.

Hugo Boris parvient à décrire les faiblesses et la détresse de chacun. Les espoirs déçus s'accumulent et la rancoeur voile la vue. Ce roman est bien écrit, et sans doute qu'il mériterait une seconde lecture plus approfondie car l'auteur aime détourner des champs lexicaux pour peindre une atmosphère dont il n'est rien dit frontalement.
J'ai aimé l'intelligence de cette lecture à deux niveaux même si l'histoire elle-même n'a rien d'extraordinaire.
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Ce roman m'a plu. En très peu de pages, l'auteur parvient à montrer des choses sans tomber dans le cliché. D'abord, il crée une ambiance oppressante. le mal-être de Virginie à cause de sa vie privée, la gêne d'Aristide et d'Éric, le poids de ce que leur métier leur fait vivre au quotidien, et la difficulté d'accomplir la mission racontée ici, tous ces éléments façonnent cette atmosphère suffocante.

Virginie est un personnage intéressant à cause des sentiments contradictoires qu'elle inspire. Il semblerait que son mariage parte à la dérive. Cela fait qu'on la plaint. Certes, mais sa façon de «s'adapter» fait que je l'ai plutôt blâmée. Elle est tourmentée, à fleur de peau, ce qui occasionne des réactions parfois disproportionnées de sa part.
Éric, lui, fait son métier au mieux, et pas uniquement pour être bien vu. C'est celui qui, normalement, obéit aux ordres sans discuter. Mais il en a assez de ce que son métier l'oblige à vivre.
Aristide fait le mariolle 90% du temps.
[...]
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Je m'attendais à une lecture dense, tendue, presque oppressante, sur un sujet d'actualité très certainement difficile à aborder. Je pensais plonger dans un polar noir, avec une sensibilité sociale enrichissante...

Mais je n'ai rien trouvé de tout cela. le récit n'est pas désagréable en soit, il se lit vite (ce qui signifie juste que l'on ne s'ennuie pas). Mais la relation entre Virginie et Aristide ne m'a pas intéressée, elle ne m'a pas convaincue non plus. J'ai eu le sentiment de rester à l'extérieur de leur relation, Virginie m'a parue froide, malgré le fait qu'elle vit une véritable tempête, enceinte d'Aristide alors qu'elle sort à peine de congé parental. Je ne suis pas parvenue à ressentir une quelconque empathie pour aucun des personnages, pas plus pour le passager sous le coup d'une "reconduite à la frontière" selon les termes habituels.
C'est aussi ce qui m'a ennuyée : j'aurais aimé en savoir plus sur cet homme. le fait que l'histoire soit racontée du point de vue exclusif des trois policiers nous laisse spectateur des réactions de cet Asomidin Tohirov. Jamais l'auteur ne nous invite à partager ses pensées et tourments. Les réactions des trois policiers qui envisagent tous de franchir les limites, bousculés dans leurs certitudes et prêts à transgresser les règles, la loi, m'ont laissée circonspecte. Je ne suis pas parvenue à comprendre ce qui pouvait réellement les pousser à prendre de tels risques : la lassitude, un quotidien bousculé, la volonté de se montrer humain, fort...
Pas sûre que cela soit suffisant.
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Ce roman nous plonge dans quelques heures de la vie de trois flics et d'un Tadjik qu'ils doivent accompagner à l'aéroport pour qu'il retourne dans le pays qu'il a fui. Mais lorsque Virginie comprend qu'il risque la mort en débarquant, c'est le raz-de-marée dans son esprit déjà tourmenté : elle doit faire quelque chose...

Dans ce récit, on découvre la police de l'intérieur, les petits riens qui font une journée de policiers. La dureté du métier, sa relative mauvaise réputation. On peut avoir de quoi être fier et l'instant d'après avoir honte du devoir à accomplir.
C'était très instructif à tous points de vue et l'histoire est originale tout en ayant une certaine profondeur.

Il y a principalement une chose que je n'ai pas aimée dans ce livre : le style. Un brin pédant dans le vocabulaire - ce qui ne me dérange pas normalement, sauf quand je tombe quatre fois en 150 pages sur le mot « bat-flanc » qui en plus d'être inconnu me semble être totalement inusité -, mais surtout ces phrases hachées de détails. À un moment, on parle d'une hôtesse de l'air totalement inconnue décrite comme ayant un « périnée tonique ». Je n'ai pas su qu'en penser…

Cela mis à part, ce roman est rapide et efficace. Un peu mélodramatique sur certains points, ce qui est dommage dans un récit qui se veut ultra réaliste.

Je suis contente d'avoir lu ce roman contemporain qui sort de l'ordinaire et je le recommande à ceux qui sont curieux du fonctionnement de la police nationale sans pour autant vouloir lire une enquête !
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J'ai découvert cet auteur grâce au festival Premier Roman à Laval. Une très belle surprise ! Car Hugo Boris possède un talent rare.

Sa méthode : s'immerger dans la réalité de son sujet, avant d'écrire. Ce qu'il a fait ici, au contact de policiers d'un commissariat de la région lyonnaise. Il plonge ainsi avec juste ce qu'il faut de réalisme dans la tête d'un équipage de trois policiers amenés à conduire un migrant retenu vers l'aéroport pour son expulsion du territoire. On apprend dès le début que le retour au pays sera probablement synonyme de mise à mort pour ce Tadjik qui ne pipe pas un mot d'anglais ni de français.

Hugo Boris a le souci du détail, ce qui rend son écriture singulière. Mais son talent va bien au-delà. La psychologie de ses personnages met adroitement en perspective le cas de conscience.
Le dilemme est posé et va faire son chemin. D'autant que chaque membre de cet équipage de police est à la croisée des chemins dans sa vie personnelle. Un roman important.
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Je n'avais jamais lu de livres d'Hugo Boris avant « Police » et pour être tout à fait honnête, je ne connaissais pas cet auteur.
Depuis la rentrée littéraire de septembre 2016, j'entends ou je lis sans cesse de bonnes critiques sur ce nouveau roman français. C'est la raison pour laquelle, j'ai succombé et opté, moi aussi, pour cette oeuvre. Finalement, je vais décevoir car même si j'ai passé un bon moment je ne la trouve pas excellentissime. Je n'ai pas été tout à fait conquise.
On plonge dans l'univers de la police nationale puisqu'après avoir eu droit lors des premières pages à la banalité du quotidien de trois flics, l'auteur a le génie de nous immerger dans le huis clos de leur voiture de fonction lors d'une reconduite à la frontière d'un étranger.
Un soir d'été caniculaire, après une dure journée de labeur, Aristide, Virginie et Erik, gardiens de la paix, se voient confier une mission particulière. Une de celles dont ils n'ont pas l'habitude et l'attribution. Par la faute d'un incendie dans un centre de rétention et au manque d'effectifs, ils sont contraints d'escorter Asomidin Tohirov, clandestin tadjik, jusqu'à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle pour un voyage sans retour.
Pourquoi sans retour ? Parce que, une fois à destination, c'est sûrement la mort qui attend cet homme qui a dénoncé un trafic d'êtres humains. Comprenant cela, après avoir lu à tort et subrepticement le dossier d'expulsion, Virginie, en pleine tempête émotionnelle, voit toutes ses certitudes exploser. le renvoyer revient donc à se rendre complice de son arrêt de mort. C'est pour elle, insupportable et durant le trajet, elle va, peu à peu, faire prendre conscience à ses collègues de la « saleté du boulot » qu'on leur a attribué. le condamneront ils en faisant leur devoir ou, au contraire, le laisseront ils s'enfuir au risque de compromettre leur carrière respective ? A vous de le découvrir. Je n'en dirai pas plus.
Je vais essayer de publier une critique constructive en vous indiquant quels sont pour moi les points positifs et négatifs de ce récit.
J'ai aimé l'art du portrait de notre écrivain. Il décrit avec talent les trois principaux protagonistes, à savoir :
- Virginie, jeune recrue, mariée et tout juste maman, enceinte de son collègue et qui doit avorter au matin. Très professionnelle habituellement, elle sera déstabilisée à la découverte de l'enjeu qui se profile et sa sensibilité ressortira à merveille.
- Aristide, son amant avec sa bonne humeur, toujours blagueur. le temps passe mais ce colosse n'a pas encore donné de véritable sens à sa vie.
- Erik, le chef de groupe. Sérieux qui ne déçoit jamais sa hiérarchie, promis à un bel avancement. Il se sent pourtant usé par ses quinze ans de service et doute de son avenir.
Quant au quatrième personnage qui n'est autre que notre reconduit, Il est assez peu développé. On connait juste sa nationalité et c'est par son dossier que l'on apprend le pourquoi de sa présence en France et l'horreur de sa situation. Il est exempt de paroles. Je pense que H.B. l'a voulu ainsi pour dénoncer l'absence d'écoute vis-à-vis de ces réfugiés en général. Je le comprends mais j'aurais préféré qu'il s'exprime davantage pour donner plus de liant à cette histoire.
Sous prétexte de dépeindre le monde policier, l'auteur a le courage dans le contexte actuel de traiter de la question brûlante des sans-papiers et de leur expulsion. On ne peut que réfléchir à ses choix et convictions.
J'ai mis trois étoiles à ce livre car malgré le fait que je me sois ennuyée dans la première partie, l'intérêt monte en puissance dès que l'on pénètre dans la voiture. La tension se veut de plus en plus palpable. J'ai adoré cette sensation. Il me tardait de tourner les pages pour connaitre le dénouement. Au final, je suis déçue, j'aurais aimé que ces fonctionnaires de police aillent au bout de leur certitude. Dommage ! Je saisis néanmoins le pourquoi de cette fin. M. Boris a voulu « coller » au plus près de la réalité.
C'est un roman court, percutant, incisif avec un vocabulaire simple. Plaisant et facile à lire.
Il est indéniable que cet écrivain s'est bien documenté tant sur le point de l'organisation policière, que sur celles des procédures de reconduite ou encore sur celui de l'avortement pour écrire cette intrigue.
Les agents de police sont représentés comme des êtres humains. Des personnes qui ont des sentiments, des idées propres. Ils sont confrontés aux mêmes difficultés que tout un chacun. Pour certains d'entre vous, cela doit être la force essentielle de cette histoire. Pour moi, ce n'est pas le cas. Je ne l'ai pas attendue pour savoir que les policiers sont des individus lambda qui exercent une profession difficile en ayant leur propre ressenti. Ils sont comme tout le monde, ils ont leur propre caractère. Ce ne sont pas seulement des femmes ou des hommes voués à leurs supérieurs.
Ma lecture achevée, une constatation s'impose : Je ne suis pas fanatique des romans. Je suis vraiment plus à l'aise avec les biographies ou les histoires vécues. Elles doivent assouvir beaucoup plus ma soif de connaissance.
En conclusion, cette création est à lire mais ce n'est pas non plus un chef-d'oeuvre.

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Lu dans le cadre de la sélection du Prix des lecteurs Escales du livre 2017.Un livre coup de poing ou uppercut. Ce court roman nous entraîne aux côtés de trois policiers, un soir à Paris. Après l'incendie d'un centre de rétention, ils sont chargés d'aller chercher un clandestin et de le véhiculer vers l'aéroport pour qu'il soit renvoyé hors des frontières françaises. Ce roman d'une cruelle actualité, nous parle alors de la vie, du travail de simples policiers. Virginie est une jeune femme et nous allons en apprendre un peu plus sur elle. Elle est accompagnée par Erik et Aristide, deux de ses collègues de commissariat. Cette mission n'est pas leur quotidien et ils vont alors se questionner sur leurs missions, leur travail. Ils sont fonctionnaires de police, ils sont dans la police depuis quelques années et ils font face à des situations qui les dépassent. D'une écriture crue, réaliste, à la façon parfois de polar, l'auteur nous questionne également sur la société actuelle, sur nos comportements face à des actes, des décisions à prendre. A l'heure actuelle, où on parle de quotas, de réfugiés.., on oublie peut être un trop facilement qu'il a derrière de tels chiffres des hommes et des femmes. J'ai apprécié dans ce texte uppercut le fait de ne pas prendre partie, de nous parler des personnes qui doivent suivre des directives, des ordres. Quelquefois, on tente de transgresser des mesures mais cela n'est pas si simple. Un livre d'une cruelle actualité avec cette année électorale qui débute..
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J'ai bien aimé ce court roman qui décrit quelques heures de la vie de trois gardiens de la paix qui ont pour mission d'escorter un sans papier à l'aéroport . L'auteur reste au plus près de leur quotidien sans aucun jugement ni préjugés et nous fait partager leurs difficultés et leurs doutes. Un très bon roman subtil et réaliste.
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