![]() |
Fasciné, attiré, passionné par la conquête de l'espace depuis ma plus tendre enfance, je devais lire ce roman. Comme un pouvoir d'attraction ! Petit, j'ai longtemps rêvé, la tête dans les étoiles de Youri Gagarine, Alan Shepard, Neil Armstrong, Buzz Aldrin, Michael Collins...comme des noms de rock stars ! Le soviétique Ivan, donc, médecin-cosmonaute ou cosmonaute-médecin, marié, 3 enfants, compte bien battre le record de "longévité" dans l'espace : 400 jours ! Objectif des missions futures : relier Mars. 1 an l'aller. 1 an le retour. A bord d'un Soyouz, accompagné de 3 équipes successives qui vont se relayer, Ivan va tour à tour contrôler la santé physique de ses coéquipiers (la santé mentale, elle, sera surveillée de très près par une équipe de spécialistes-voyeurs...au sol), prélever le sang et les urines des spationautes pour mesurer les effets de l'apesanteur, réparer des dégâts, causer des dégâts et même effectuer une sortie dans l'espace (un moment très très prenant). Les mots d'Hugo Boris excellent à traduire, sans démonstration ennuyeuse ou lourdeur prétentieuse les mots techniques d'un voyage spatial : module, baie de chargement, bouclier (mais non, pas le bouclier fiscal mais le bouclier spatial !), etc. L'auteur a cogité pendant 3 ans le sujet : étude technique d'un vol spatial, rencontres avec des spationautes, lectures... Petit rappel. Un spationaute soviétique se nomme cosmonaute. Un spationaute américain se nomme astronaute. Dans les 2 cas il s'agit de spationautes. C'est clair ? L'aventure spatiale est toute jeune. Seulement 53 ans d'âge. Le 1er lancé de satellite, un Spoutnik soviétique, date de 1957 ! Le roman décrit cette fabuleuse et dangereuse expérience humaine. le corps, comme l'esprit, ne sortent pas indemmes d'une telle expédition et il faudra longtemps, longtemps pour réapprendre à vivre...les pieds sur terre. C'est tout cela que raconte l'auteur : la sélection draconienne parmi les candidats spationautes pour espérer voler un jour dans l'espace, le mal de l'apesanteur, le manque de sommeil pendant les incessants levers et couchers de Soleil journaliers, le semblant de nourriture séchée et déshydratée, les os et les muscles affaiblis, atrophiés par l'apesanteur, la solitude, le manque d'air, le manque d'amour, le manque de terre... Comme ce cosmonaute qui, revenu sur terre, refuse de marcher sur l'herbe de peur de l'abimer ! Le titre énigmatique du livre vient nous prévenir qu'une danse, même anodinement spatiale, peut s'avérer fatale... Pourtant, dans ce livre il manque un "je-ne-sais-quoi" de "Houston ! Houston ! Nous avons un problème !". + Lire la suite |