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Dimitrius, le narrateur, spécialiste des petits boulots précaires, erre dans les rues de Paris et de ses banlieues, s'abreuvant aux souvenirs de la Russie de son enfance et de ses amours et amitiés volages afin de survivre au présent douloureux. Dans une longue logorrhée, parfois sans queue ni tête, Dimitrius déverse à l'encre rouge, rougissant presque le papier de son sang, ses angoisses débridées à un lecteur potentiel que l'on pressent aussi essentiel à son équilibre que l'acte lui-même de l'écriture. Ainsi, à la page 244 : « (…) j'ai déliré à chaud et à froid – tu m'as vu à l'oeuvre cher lecteur! » Sur 650 pages touffues d'un discours désespérant empreint d'onirisme, jeté pêle-mêle dans des phrases décousues et à la ponctuation désordonnée, je dois avouer en avoir perdu mon latin. J'ai hésité, au début, à continuer ma lecture, tendant à comparer l'écriture de Bortnikov à celle de Céline, et me disant, à quoi bon… Mais j'ai persévéré et malgré la tristesse poignante émanant du récit, j'ai fini par me couler dans son affligeante scansion. Un titre qui aura sa place dans ma liste Grande Noirceur.
Entre-temps, j'ai pris note du dernier roman de Dimitri Bortnikov, L'agneau des neiges, prochaine lecture à venir d'un auteur qui m'a profondément troublée.

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L'auteur va vous envahir pendant 750 pages ! Il "parle" tellement vite qu'il en a oublié les majuscules. Ce livre est enivrant à souhait ! Je pense que cette lecture peut être comparée à un bref passage dans le tambour d'une machine à laver ! Dimitri est un aide-ménager pour personnes âgées à Paris. Il se raconte. Il nous raconte. Tout. Vite. Je n'ai jamais lu autant de point d'exclamation ! Dimitri Bortnikov est un fou intelligent ! Il nous fait rire, nous fait peur. Son éloquence, son bagou nous fait tourner la tête. La nostalgie de sa Russie dégouline dans son amour pour la France. Cet homme est un génie, dans une langue unique et peu académique, il va nous dévoiler un peu son âme. Vous allez être tenté au début de ce roman de le fermer rapidement. le style va tellement vous bousculer que vous serez convaincu que vous ne pouvez pas continuer. Mais la magie opère. Soyez patient. Vous allez tomber fou amoureux de Dimitri et vous allez vivre une expérience de dingue.
Lien : http://zoomsurhier.over-blog..
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Face au Styx aux éditions Rivages !!!!!!!!!!!!!!!
sans voie
sans mot
épuisé
interloqué
emballé
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Une expérience de lecture rare qui fait penser à ce qu'a pu peut être éprouver le lecteur à la sortie de la lecture des romans de Céline.
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Dimitri Bortnikov a écrit ce livre en français mais dans sa logorrhée on entend une nouvelle langue franco/Russe.
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Mieux vaut être psychiquement "en forme" pour se lancer dans l'aventure de lecture de ce livre hors norme
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Les rives de ce Styx sont boueuses, fangeuses, noires, sablemouvanteuses ....... et on en arrive à souhaiter la traversée afin de se reposer enfin dans les bras d'un néant réparateur.
seul petit bémol : les 748 pages du livre qui peuvent avoir raison de notre capacité à survivre à ce cataclysme littéraire
A LIRE ABSOLUMENT
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J'avais oublié d'écrire un petit mot au sujet de ce livre et je suis toujours sans voix...Je m'en souviens pourtant bien, très bien même! Ce personnage, Dimitri, m'avait tellement touché, ce jeune homme qui a quitté son pays natal, la Russie et qui se retrouve à Paris où il frôle le danger, la mort mais fait aussi de belles rencontres, nous raconte des bribes de son passé en Russie, ses souvenirs, un livre qui ne peut laisser indifférent, un livre profondément humain, de la poésie...Que demander de plus! Si je repense à cette pépite aujourd'hui, c'est parce que je viens de lire une très belle chronique au sujet du dernier livre de Dimitri Bortnikov que je vais m'empresser de trouver: "L'agneau des neiges".
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Comme dans Repas de morts et Svinonbourg, on retrouve Ourson, son fils, on retrouve sa mère, l'enfance à l'hôpital où elle travaillait… On retrouve des choses qui entourent Bortnikov, qui constituent son univers si particulier, avec son génie stylistique si singulier, qu'on ne sait plus où se situe le réel de la folie.

Et on retrouve la mort, cette mort qui est omniprésente car elle nous accompagne, les morts nous accompagnent. Détrompez-vous ! Nous sommes loin d'invoquer les spectres, du vaudou ou de Baba-Yaga, mais l'écriture brute et immersive, offerte toute en sensibilité, se prête à la gymnastique de la pensée. Et Dimitri, lui, il ressasse ses souvenirs : ceux de son père, violent désormais mort, ceux de son grand-père, ceux de ses anciennes conquêtes, ceux des femmes dont il a été l'aide soignant. C'est une farandole de noms russes, français, une valse de la Seine à la Volga. Et c'est, non seulement beau, non seulement poignant, mais c'est jouissif, c'est beau, c'est bien écrit… Encore une fois, cet auteur a fait mouche.
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« Face au Styx » de Dimitri Bortnikov, publié chez Rivages, est vraiment un récit inclassable; il se lit, il se déclame, il se fait aimer ou détester au fil de ses 750 pages…en tous cas il est à consommer, comme la vodka, avec modération !…ce qui fait durer le plaisir d'une lecture exigeante qui divague entre trivialité et pure poésie !
Le narrateur, Dimitri, émigré russe à Paris, raconte ses aventures et ses rencontres. Sur son chemin, la séparation ou la mort l'attendent à chaque carrefour, dans des circonstances parfois dramatiques…il convoque son passé, se replonge dans ses souvenirs d'enfance, évoque sa grand-mère, Babanya, son pépé Jo, son ami bossu surnommé ‘Gibbeux' – tous disparus.
Attendez-vous à découvrir un style tout à fait hors-du-commun : Bortnikov fait fi des majuscules en début de phrase, multiplie les points d'exclamation, les néologismes savoureux (‘dimitreries', ‘toi-moi'), les métaphores loufoques. Dans cet univers si sombre, face au Styx, il y a des éclats de rire et de poésie pure ; on ressent à la lecture des émotions brutes, passant des larmes, au dégoût, à l'hilarité. Prenez surtout votre temps pour savourer cette langue, ces références érudites et cette atmosphère tellement empreintes de l'âme russe !
Afin de poursuivre la déambulation, cliquez sur le lien :
Lien : http://bit.ly/2wf8yJi
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Dimitri , Russe errant dans le Paris des marges .Dimitri,la musique de Céline , le regard de Mychkine sur la dureté et la méchanceté du monde .Dimitri , ses amours folles aux noms improbables ,Damiane,Fevro,Samouraï , ses amitiés déjantées, son chat ,son fils évanescent . Dimitri emmitouflé dans ses souvenirs doux et tragiques de la steppe , sa culture russe en sautoir . Dimitri à l'écoute des paumés de l'âge,de la misère ,de la différence , dialoguant sans cesse avec « les voix chères qui se sont tues » . Dimitri enfin qui nous cuisine comme un bortsch ,un très grand roman à réchauffer l'âme en ces temps difficiles.
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Ce texte est copié de Céline pour le style et le contenu. Même tentative pour la cadence ou à peu près. Mais en plus tiède. Et franchement, je suis pas séduite. Céline invente un procédé. Là, c'est du réchauffé. La haine terrible de Céline est devenue un genre du marketing de la dèche chez cet auteur. du folklore. Il faut être bien amnésique de Céline pour se satisfaire d'un remake. Il ne suffit pas d'être russe, d'écrire en français et de jouer du cliché des russes chez les français ( des déjantés, etc) pour ce soit de la littérature. C'est dommage pour lui. J'espère qu'il arrivera à faire quelque chose de personnel un jour, pas une pâle copie de Céline ou d'un autre auteur qu'il admire.
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Meilleur livre français 2017 ????????
Un alien au style plus que déroutant.
J'ai abandonné à la 35e page, impossible à lire.
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Ce livre est inclassable en effet par la décomposition de sa langue et du récit qu'on a autant de mal à suivre parfois que les phrases. Sur certaines pages, cela fonctionne à merveille, sur d'autres, je reste plus dubitatif. Que cherche-t-on à me dire au-delà du récit ? Car 750 pages, il me faut un peu plus du divertissement. Pour que cela fonctionne, il faut sans cesse garder à l'esprit que la langue maternelle de l'auteur n'est pas le français. Si le texte ne se suffit pas totalement à lui-même, c'est peut-être qu'il y a un petit problème. À découvrir tout de même.
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