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Qui peut lire encore Bosco de nos jours ? Qui peut se lancer dans la subtilité de ces histoires à la sobriété monacale, où une ombre peut constituer un évènement, une intuition une présence, et une maison compter comme un personnage ? Qui peut encore s'immerger dans la profondeur incroyable de ces ambiances, dans ces lieux si minutieusement décrits et aux caractères si marqués que peut-être ce sont eux les véritables héros ?

Le jeune Martial de Maigremut apprend le décès d'un grand-oncle qu'il n'a jamais rencontré, mais dont l'ombre a plané sur sa vie depuis sa naissance. C'est que, par son père, il est issu d'une famille paisible. Les Maigremuts, grande famille très unie, vivent sereinement et mettent leur sagesse domestique au service de la terre douce et généreuse où ils sont établis depuis des générations. Mais sa mère est Malicroix. Une famille dure, austère, au tempérament de feu, vivant solitaire au fin fond des marais de la Camargue.

Et voila que le dernier des Malicroix vient de mourir, laissant tous ses biens à ce lointain neveu qui porte la dernière goutte de sang Malicroix. Il ne lui laisse que de maigres possessions. Un troupeau de moutons. le berger qui les garde. Et surtout, une île. La retraite solitaire où il a passé l'essentiel de sa vie, en la seule compagnie du berger et d'un chien. Une île au milieu de nulle part, entourée par les eaux sauvages d'un fleuve en crue. Et ce qui l'entraine là-bas prendre possession d'un si maigre héritage malgré les dangers qu'il pressent c'est, il le sait bien, cette petite goutte de sang Malicroix qui court dans ses veines…

Les univers de Bosco sont étranges, mystérieux, déstabilisants. ‘'Malicroix'' est l'une de ses oeuvres ‘'dénudée'', où l'intrigue est réduite à sa plus simple expression, le nombre de personnages au strict minimum, et où les ombres et les silences font le reste. Il se laisse cependant nettement plus facilement apprivoiser que ‘'Le récif'' ou ‘'Une ombre'', et constitue donc une bonne étape pour ceux qui veulent explorer son oeuvre. Comme toujours, ses descriptions et les lieux sortis de son imagination sont sublimes – combien j'aimerais être un Maigremut, et pouvoir me promener dans leur verger centenaire où murmure une source !
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Une Camargue loin des clichés touristiques . Une île déserte, un domaine encerclé par l 'impétueux Rhône , au coeur d'une Camargue rude, mystérieuse, un troupeau, c'est ce que laisse en héritage
feu Cornélius Malicroix , à son un petit-neveu, Martial de Mégremut, descendant Malicroix par sa mère . Mais ce patrimoine ne pourra être obtenu qu' à la condition que le légataire respecte strictement les règles spécifiées dans un étrange et insolite testament complété par un codicille secret. C'est le notaire maître Thomas Dromiols et son clerc Oncle Rat qui veilleront au respect des dernières volontés du donateur .
Ce qu'il impose à son parent éloigné qui ne porte pas son patronyme c'est de ne pas quitter l'île plongée dans les redoutables tourments de l'hiver pendant plusieurs semaines, resté isolé, esseulé.
Cette épreuve sera une révélation pour Martial et marquera son destin

Page après page, on partage les angoisses du jeune-homme, ses doutes, ses interrogations. Avec lui,
on subit l'hypnose, l'ensorcellement des nuits profondes dans cette contrée sauvage , l'envoûtement du royaume des ombres , la peur du danger qui rôde...


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Un grand merci à quelques Babeliots et Babeliotes de m'avoir conseillé cette lecture (désolée je ne me souviens plus de vos noms, mais je sais que vous vous reconnaîtront...) . de Bosco, j'ai lu quelques livres, le tout premier, lu en 6ème, "L'enfant et la rivière" et que j'ai relu récemment. le thème de la nature et de l'eau y sont omniprésents. Un certain mystère également avec des personnages âpres et rudes mais pas forcément dénués de bonté et de générosité. le second livre fut "Le mas Théotime" qui a été un véritable coup de coeur, il a eu le prix Renaudot en 1945. Je l'ai même offert à des amis issus de cette Provence qu'ils aiment tant. Et mon troisième roman de Bosco est celui-ci "Malicroix". Un bien beau roman, dense, sombre, âpre, mystérieux et un brin fantastique. Un livre envoûtant et qui me paraît après cette lecture une parenthèse enchantée. Pas d'indication de date, juste une date de l'éditeur qui situe le récit "dans les trois premières décades du dernier siècle". Par contre l'indication des lieux est beaucoup plus claire, nous sommes en Camargue. Pas celles des touristes mais celles plus sombres et authentiques qui donnent un petit air suranné qui me plaît bien. Voilà pour mes premières impressions.
Le récit en lui-même est relativement simple mais rempli de mystère. Martial de Megremut hérite d'un Grand-Oncle, un Malicroix, une maison retirée dans la Camargue profonde près du Rhône sur un îlot sauvage. Toute sa famille, les Megremut le dissuade d'y aller mais Martial veut aller voir ce qu'il en est. Malgré sa vie entourés de ses oncles et tantes si chaleureux et aimants, il décide de s'y rendre. Là-bas, tout n'est que rudesse, sauvagerie et nature à l'état brut. Lorsqu'il voit le notaire Maître Dromiols, il lui annonce que son Grand-Oncle lui cède cette maison plus l'îlot entier avec une condition. Il doit rester trois mois sans quitter les lieux. Va t-il pouvoir le faire ? Je ne vous en dirait pas plus sur l'histoire.
J'espère vous avoir donné envie de lire ce roman que je vous conseille bien évidemment.
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On reconnait un bouquin de Bosco à quelques thèmes, quelques éléments. D'abord, le sud de la France, les paysages de Provence (en particulier le Luberon). Ensuite, ses protagonistes sans attaches, solitaires, qu'ils soient des enfants ou des hommes d'âge mur. Par la suite, une touche de mystère (de mysticisme?), à la frontière du fantastique. Avec Malicroix, l'on peut cocher toutes ces cases. En effet, on y retrouve le jeune Martial de Mégremut, seul héritier de son grand-oncle maternel Cornelius de Malicroix. Contre l'avis de ses proches, il s'enfonce dans la Camargue pour y réclamer son héritage : des terres dans les marécages, quelque bétail, une masure. Mais à condition qu'il demeure là-bas, sur une ile isolée, pendant une période de temps. Évidemment, il est disposé à relever le défi.

Sur l'ile son ile, une vie simple et rustique l'attend. Il peut compter sur la compagnie de Balandran, qui s'occupe du troupeau et qui lui sert en quelque sorte de serviteur. Un type besogneux mais farouchement indépendant et solitaire. Puis, de temps à autre, la visite du passeur et du notaire. C'est tout. La vie sur cette ile est étrange. À certains moments, la pluie tombe souvent avec violence, à d'autres, un brouillard opaque l'envahit. Et que dire des durs hivers. Puis, il s'y passe d'étranges événements, par exemple, des coups de feu que l'on entend au loin. Des braconniers? Des rôdeurs furtifs… Rêve ou réalité? Parfois, Mégremut se perd dans la contemplation des eaux troubles du Rhône. « Quelquefois la vie mystérieuse de ces fonds montait à la surface, qui s'agitait, et une ondulation soulevait les eaux hautes qui la propageait jusqu'aux bords en bourrelets puissants. » (p. 45)

Cette nature, toujours présente dans l'oeuvre de Bosco, prend ici des airs de chaos organique, sauvage et violent. de dangereux? Par exemple, un jour, Mégremut est témoin de la chute d'un mulet, qui glisse et se fait emporter par le courant vers le large du fleuve où il disparait dans un tourbillon. « C'est alors que j'eus vraiment peur. Et d'une peur mystérieuse. Hors de la crainte du danger, cette peur, qui m'envahissait, comme un corps glissé dans mon corps, portait le froid. » (p. 45). Ce paysage marécageux fait changement des plateaux arides, des jolis jardins bien entretenus, des villages pittoresques, de la civilisation. Au moins, la description est toujours aussi évocatrice, sublime. Plus on avance dans la lecture du roman, plus les délires de Mégremut se confondent, deviennent surréels. « Les arbres fantomalement formaient comme une forêt sous-marine, où les ondes, douces et longues, de cette clarté, glissaient entre les branches, telles des nappes d'eau faiblement colorées par de fugitives phosphorescences. » (p. 125)

Par moments, le lecteur se surprend à partager les délires de Mégremut, ses peurs, ses angoisses. Les mystères qui l'entourent sont si tenaces qu'il serait difficile d'en être autrement. On est dans quelque chose qui ressemble à un voyage initiatique. Ceci étant dit, à ces mystères s'ajoute des éléments bien réels : une vieille brouille entre voisins, datant de la jeunesse de Malicroix, dont l'ombre plane sur tout le roman. Rivalité, vengeance, histoire d'amour tragique… Je dois admettre ne pas avoir tout saisi de cette histoire aux ramifications multiples. Trop multiples? Il faut ajouter que l'intrigue est lente à se déployer. de plus, j'étais tellement absorbé par l'évocation de lieux, des sentiments de Mégremut, l'atmosphère qui se dégageait, que quelques pans de l'intrigue m'ont échappé. Entre autres, Anne-Madeleine, le Grelu, Oncle Rat… Il y a vraiment très peu de personnages, essentiellement, ceux mentionnés dans cette critique, mais le rôle de chacun n'est pas clair et demeure flou un bon moment.

Bref, Malicroix est une lecture qui me laisse un peu sur ma faim (par rapport aux autres romans de Bosco) mais j'ai tout de même apprécié ce voyage énigmatique dans les paysages magiques du sud de la France.
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Henri Bosco et Gaston Bachelard sont indissociables. le philosophe m'a fait découvrir le romancier. Et c'est dame Poésie qui me les a présentés.
Les éléments forment un ensemble merveilleux. La flamme est un feu, le feu... où dansent toutes nos pensées, nos pensées deviennent... des fleuves qui rejoignent le ciel...le ciel qui peuple la terre.. cette terre qui galope à l'horizon de l'enfance du monde.
Le fleuve c'est le Rhône, cette terre est de Camargue. Un voyage initiatique rendra à l'homme toutes ses lettres de noblesse. Les soirs sont immenses, les silences profonds, la stature des hommes extraordinairement grande . Bosco donne visage à toute vie , en toute chose il glorifie la vie. L'hiver, le fleuve, les terres, les gestes, les bêtes, les simples, une main, une soupe, un drap, une flamme, la nuit. Tout vit, palpite, sommeille, surgit.
Lire Bosco c'est comprendre comment on peut peintre la Poésie, écrire les couleurs, entendre les parfums, atteindre la vitesse, saisir la force , recevoir l'amour, connaître la peur, et trouver le refuge des tendresses. Tout est là. La roche, la peau, les rives. Si simplement. Comme un être patiemment sculpté dans les racines d'un vieux chêne, comme un animal dont la course écarte les roseaux. Il y a les hommes, le fleuve, l'air la terre, la flamme. On dirait que Bosco trempe sa plume dans l'univers. C'est une magie dont seul certains poètes sont les génies. Bosco est de ces âmes là. Profonds, et mystérieux, généreux, importants.
C'est beau comme une musique qui vous enveloppe sous les étoiles, c'est profondément humain .
Ça fait un bien fou, parce que c'est fantastiquement beau.
Si je tentais de dire plus , cela serait toujours insuffisant. Je ne peux que vous inviter à découvrir quelques extraits que je dépose sur ce site. Et puis si votre âme vous en dit, prenez Malicroix, Hyacinthe, ou son jardin entre vos mains et poussez la porte de ce sentier qu'Henri Bosco a dessiné.
Pour ma part je me promets de lire le Mas Théotime, de découvrir le roseau et la source, d'aller des sables à la mer, d'arpenter d'autres sites et les autres mirages de celui qui a su comme personne nous faire entendre l'enfant et la rivière.

Astrid Shriqui Garain


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Je suis revenu par hasard à Henri Bosco, suite à une belle critique lue sur Babelio à propos du Mas Théotime. Ma relecture de ce roman, lu dans ma jeunesse, m'a incité à poursuivre le chemin avec cet auteur, sans doute bien oublié à notre époque.
J'ai retrouvé, en plus fort, l'étrange et magique ambiance qui m'avait séduit dans le mas Théotime. Ici, point de narration réaliste. le lecteur est emporté par un récit poétique d'une grande beauté, dans lequel nature est puissante, omniprésente.

Le héros , Martial de Megremut, héritier d'un domaine de son grand-oncle Cornelius Malicroix, une île sur le Rhône et les maisons situées l'une sur l'île, l'autre sur la berge du fleuve, va devoir apprivoiser un monde différent du sien, fait de collines et de vergers. Accompagné par Balandran, qui fut le serviteur de son grand-oncle, il va progressivement s'insérer dans l'âme de ce lieu, malgré les manoeuvres sournoises et ambiguës d'un notaire , Maître Dromiols et de son clerc, oncle Rat.
L'intrigue se déroule lentement et dans le mystère de la suggestion et de l'allusion. Je n'en dirai pas plus pour un futur lecteur ou une future lectrice.
Tout le récit est envoûtant, j'ai ressenti toute la force de cette nature, arbres, nuages, pluie, tempêtes, et ce fleuve si inquiétant, et le mystère de cette femme salvatrice qui apparaît vers la fin du livre.

Il faut être sensible au monde poétique, à la puissance de l'invisible, du non-dit, pour aborder ce roman.
C'est la valeur symbolique, mythique qui fait la beauté de Malicroix. Une sorte de voyage initiatique, très proche de l'esprit de la tragédie grecque, pour le jeune Martial qui, en acceptant le défi que lui a proposé son grand-oncle Cornelius, accomplira en quelque sorte une oeuvre de rédemption par delà la mort.


En résumé, amatrices ou amateurs de romans réalistes, d'intrigues trépidantes, passez votre chemin. Vous seriez déçues, ou déçus. Mais si vous aimez la poésie, au sens le plus large du mot, je crois que vous aimerez Malicroix.


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Pascal Mégremut hérite de façon inespérée de son grand oncle Cornélius Malicroix ; héritage au prime abord rebutant, une maison sommaire sur une île isolée au milieu du Rhône en Camargue. Pascal bien que ne l'ayant que très peu côtoyé admire son grand oncle et il acceptera l'héritage tout en faisant siennes la pensée de son grand oncle ainsi que sa vengeance.
Le sang fougueux des malicroix se révélera petit à petit avivant le sang pacifique des Mégremut dont Pascal à toute la culture familiale.
Un peu comme pour d'autres de ses romans, j'ai accroché fortement au style et aux sentiments mais je n'ai n'ai pas compris grand-chose à cette histoire ;
Il s'agit assurément d'un roman mystique ; l'âme, la nature fusionnent en une méditation profonde.
Vengeance, pouvoir des esprits, influence mythique de la nature ( cette fois le Rhône) sentiments romantiques.
Une nouvelle fois ce roman me fait penser au grand romantisme des Brontë ; paysages sauvages et violents, âpreté et rudesse des sentiments, exacerbation des amours et des amitiés.
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Malicroix, inutile de parler de l'histoire elle-même, ce qui emporte le lecteur, c'est l'écriture, les images, les sons, les silences. Tout devient mystère, tout prend vie. Les personnages sont des taiseux, ou l'essentiel est dans l'attitude, le regard, ou le geste. Bosco manie la langue avec une truculence qui mène à l'ivresse. On y découvre l'essence même du sel de l'existence, le vent, le silence, la nuit, l'eau, le feu, ces éléments sont des personnages à eux seuls. On descend avec eux dans leurs réflexions, loin du tournis de notre monde moderne, on se délecte avec Martial, de ces instants de doutes et de réflexions, de contemplations muettes. L'amour n'est pas absent, mais il est fait de nuances, de non-dits, et possède par extension une force sauvage, identique à celle qui transpire à l'évocation de la Camargue. Terre désolée, rugueuse, hostile, mais qui sait donner ce qu'elle cache à celui qui prend la peine de la découvrir, de l'aimer sans vouloir la changer. La solitude de son ile est encore une découverte. Ici point de futilité, l'essentiel est toujours au coeur du récit. Tout y est décrit avec une savoureuse patience et minutie. L'ambiance peut être parfois pesante, étrange, et pourtant jamais on ne peut trembler pour Martial, il accomplit ce qu'il doit, avec la détermination des âmes fortes. La vie paraitra monotone, triste, pour ceux habitués à virevolter dans un tourbillon de futilités qui peuplent nos existences, ces riens qui nous bouffent de l'intérieur, avalant le temps. Ils s'y perdront, ce livre n'est pas pour eux, l'agitation frénétique du monde moderne n'existe pas ici. Avec Bosco on prend le temps de regarder un feu de cheminée, de contempler un abricotier en fleurs, de respirer les saisons, de rencontrer la personne la plus importante au monde, nous-mêmes. Un moment de lecture hors du temps. Lire Malicroix c'est se conforter dans l'idée que notre monde actuel est épuisant, frelaté, inesthétique et trop souvent obscène. Heureusement il reste les aubes, les crépuscules, et les fleurs d'abricotiers à contempler.
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C'est une oeuvre tellement dense qu'il faudrait y consacrer une étude complète pour en souligner chaque strate .
Pas vraiment un roman , ni un conte, ....à mi chemin entre les deux avec une forme poétique puissante qui ne faiblit à aucun moment tout le long du livre ! Et qui a le goût des mots n'aura de cesse de souligner , voire de procéder à quelques lectures à voix haute pour en tirer toute la saveur littéraire !
Malicroix ?

Bosco y aborde tous les thèmes récurrents dans l'ensemble de ses écrits mais cette fois ci , il semble au plus près de lui-même et à travers Martial , personnage principal , il emportera son lecteur dans les mouvances intérieures d'un homme à la recherche de lui-même s'appuyant sur ces racines terriennes et claniques pour trouver l'harmonie .

Dans une dualité omniprésente entre deux liens de sang puissants ,entre une envie de prendre racine et une soif d'élévation spirituelle , entre un caractère puissamment doux et enclin à la joie de vivre et une force ténébreuse violente s'opposant avec vigueur et danger , Martial traversera une incontournable période probatoire tourmentée , en proie aux forces occultes les plus redoutables incarnés par quelques personnages clés , pour enfin ressurgir des entrailles de la terre et se relier au ciel et aux hommes !

Bosco nous livre ici un récit introspectif qui rejoindrait presque les les grands écrits spirituels des plus grands mystiques : la dimension la plus profonde de cette oeuvre ....
Mais en deçà , c'est aussi une analyse psychologique d'une subitilité sans contexte , c'est aussi un regard sociologique sur les grandes lignées de terroirs , c'est une réflexion sur l'héritage culturel et la transmission génétique , c'est la description saisissante d'un chemin initiatique , et plus légèrement c'est un hymne à la nature d'un lyrisme envoûtant ....

Mais Une lecture qui pourrait être vécue comme oppressante , sous tension , destabilisante pour qui refuse de se laisser guider vers l'inconnu , l'insaisissable , le magique ; une lecture agaçante pour ceux à qui insupportent les ruminations introspectives et l'absence d'action ....Mais accepter de se laisser porter dans l'univers unique de ce magicien des mots , c'est partir pour un voyage intérieur d'une rare intensité !

Quel écrivain : porté par une flamme incandescente ( d'ailleurs on retrouve ici encore cette lampe , objet symbolique déjà présent et rythmant le roman Hyacinthe ) qui semble orienter l'ensemble de son oeuvre vers des profondeurs rarement atteintes dans l'histoire littéraire ....
Je suis subjuguée !
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Une histoire sobre et bien construite, qui fait vivre une intense solitude de la façon la plus magnifique qui soit.
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