Une curieuse conception qui court chez nos cousins vivant à l’ouest des Grands Lacs voudrait qu’il n’y aurait de vrais Métis que là où il y avait des troupeaux de bisons ! Selon un porte-fanion de la métissitude manitobaine, un spécialiste de la question à ce qu’il paraît, « si ce processus s’était déroulé dans un endroit autre que les Prairies, il ne serait pas le même », « les personnes qui en auraient émergé auraient été entièrement différentes » et elles « ne s’appelleraient pas Métis ». Cet édifiant constat n’est pas sans mérite !
Dans cet ultime bouquin, l’auteure a voulu mettre un point final – sinon un point d’honneur – à la recherche qu’elle mène depuis près d’un demi-siècle sur l’histoire de l’autochtonie boréalienne. Cette histoire, c’est à la fois la sienne qui passe par celle de ses ancêtres. C’est aussi celle d’un combat incessant mené en solitaire pour faire sortir l’histoire de l’autochtonie québécoise des cours de justice où elle a été abusivement détournée, et c’est encore celle qui vise à redonner une voix à la pensée critique, une pensée qui, depuis déjà trop longtemps hélas ! a quitté les forums universitaires pour servir les intérêts de leurs sponsors.
Nous étions des Césars en pleine nature, personne pour nous contredire !