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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je chronique d'un coup le duo de bouquins. Ils forment un tout, divisé en deux pour d'évidentes raisons pratiques : un volume simple aurait été épais comme un dico. Pour paraphraser le philosophe hobbit Arnaud Unik, une seule histoire pour les gouverner tous et dans la lecture les lier. Donc une seule chronique. CQFD

Bienvenue dans le royaume d'Olangar… On y croise des humains, des nains, des elfes et des orcs. Éléments de fantasy assez classiques pour m'épargner un long développement sur les petits barbus, les grandes oreilles et les peaux-vertes.
Pas de magie, ce qui est assez rare en fantasy pour être souligné. Ouvriers, charbon (le mildur), usines, train et télégraphe prennent la place des sorciers en robe. le décor correspond grosso modo à notre deuxième moitié du XIXe siècle : les débuts de l'ère industrielle, aussi bien en Europe qu'outre-Atlantique.
Pour le versant européen, je te renvoie à tes cours d'histoire sur la période : exode rural, essor du capitalisme, exploitation ouvrière, lutte des classes, émergence du syndicalisme, pseudo-démocratie via un suffrage universel qui n'a jamais fait que remplacer une oligarchie par une autre… Autant de thèmes qui forment le coeur intelligent du roman et donnent matière à réflexion pour le lecteur. Vu qu'on vit toujours sous le même modèle économique et social, Bouhélier ne parle pas que du passé mais aussi du présent, en témoignent des allusions aux “sans-dents” et aux “yeux dans les yeux”.
Côté américain, on pense grands espaces, attaque de train et poudre qui parle plus souvent qu'à son tour. Et on pense bien. Olangar intègre des éléments de western qui permettent de s'aérer des fumées d'usine.
À l'arrivée, c'est comme si Warcraft rencontrait Germinal et Il était une fois dans l'Ouest. Une fantasy industrielle et sociale, avec des accents steampunk et western.
Ce mélange aussi improbable que détonnant fonctionne à merveille. Bouhélier bâtit par-dessus un monde complet. Deux gros morceaux urbains avec Olangar, la capitale, et Frontenac, coeur métallurgique du royaume, plus une tripotée d'infos sur les régions périphériques (provinces du sud, territoires elfiques, désert de l'ouest). Un continent avec une histoire, une économie, une société, un système politique… et toutes les tensions qui vont avec.
Bouhélier nous en apprend un peu plus à chaque page en jouant sur les procédés (exposé par un narrateur omniscient, explications données par un personnage à un autre…). Il ne manque rien au tableau : on referme le second tome en sachant tout d'Olangar sans avoir l'impression de s'être enfilé une encyclopédie barbante. J'ai visité beaucoup de mondes au cours de ma vie de lecteur et de rôliste, celui-ci fait partie des plus riches et des mieux construits que j'ai pu lire.


Olangar n'étant pas un supplément de jeu de rôle, suffit pas d'avoir un univers, encore faut-il qu'il s'y passe quelques chose.
Côté intrigue, grosse densité aussi. le contexte électoral et les magouilles afférentes tiennent du thriller politique, genre qui sous-tend l'ensemble du roman. L'enquête d'Evyna autour de la mort de son frère apporte une orientation polar. S'ajoutent des péripéties héritées du western, du roman d'aventure et même du roman d'espionnage (le dernier segment a des airs jamesbondien).
Olangar est un roman qu'on qualifiera de choral, non pas parce que les personnages s'expriment en chantant – ça, c'est dans les comédies musicales – mais parce qu'il multiplie les points de vue. Un bon plan autant pour bâtir tel ou tel point d'univers ou d'intrigue autour de personnages concernés au premier chef. Donc pas mal de monde, pas mal de noms, mais bon, ce n'est pas un botin non plus à apprendre par coeur… et vu le taux de mortalité, le lecteur ne sera pas encombré de protaganistes à se rappeler par paquets de cinquante. (Et sinon, il y a toujours la possibilité de se rabattre sur Oui-Oui si on aime les lectures hyper faciles d'accès…)
Choix d'écriture intéressant autour de ces personnages, le jeu sur la temporalité. Bouhélier jongle entre le passé du narrateur externe et le présent qui place le lecteur dans les pompes des protagonistes. Faut s'y faire au début, il y a des passages où le procédé fonctionne un peu moins, mais dans l'ensemble bien vu pour l'implication du lecteur et le dynamisme apporté aux scènes d'action.


Olangar, c'est donc du costaud, et pas juste parce que les deux tomes sont assez lourds pour assommer un orc. Une petite préférence pour le premier volume, ce qui doit surtout à mes goûts de lecteur. Je suis toujours plus attiré par les tenants, quand l'auteur pose son bazar sur la table (enfin, on s'entend, hein…). Les aboutissants, s'ils sont logiques, je les vois arriver (et ici, j'avais deviné où on allait entre les deux épisodes), donc ils m'emportent moins. Mais bon, ça, c'est moi. L'ensemble est de très haute volée du début à la fin.
À lire si on aime les univers foisonnants, la fantasy qui sort des sentiers balisés et la réflexion intelligente sur notre société, qui aurait tendance à s'y embourber, dans le sentier.
Lien : https://unkapart.fr/olangar-..
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Voilà un roman comme on les aime, tout est là, des orcs, des elfes, des traîtres, des anti héros, des héroïnes le tout teinté de modernisme, usine et pétrole, Clément bouhelier nous offre 900 pages de pure bonheur.
On peut parler de gros coup de coeur avec un jeune auteur à suivre de près.
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Non, vous ne rêvez pas, le premier tome d'Olangar vient tout juste de paraître et la suite est déjà presque là, le 6 septembre pour être précise. C'est suffisamment rare pour être souligné. Les deux tomes réunis font environ 900 pages, d'où la coupure en deux. C'est la première incursion de Clément Bouhélier en fantasy, et son expérience en politique se ressent dans Olangar.

Une des grandes réussites d'Olangar est son univers qui mêle la période de la révolution industrielle et les peuples traditionnels de la fantasy, à savoir elfes, nains, orcs et humains. Il y a 17 ans, une terrible guerre a opposé les orcs au royaume d'Olangar. Les humains ont été aidés par une partie des elfes. Ils ont réussi à repousser les orcs mais la guerre a laissé de nombreuses traces sur le monde et ses habitants. Les élections pour le futur chancelier se déroulent dans un climat tendu et la récente grève menée par les nains n'arrange pas le moral des politiciens. Baldek Istömin est à la tête du mouvement de grève. Dans cette situation difficile, Evyna d'Enguerrand cherche à trouver la vérité sur la mort de son frère qui a eu lieu sur le mur. Ce fameux mur a été érigé pour protéger le royaume des orcs. Dans sa quête, Evyna va être aidé par un elfe appelé Torgend qui a fait la guerre avec le père d'Evyna.

Voici le point de départ de l'intrigue de cette série en 2 tomes. le premier tome posait les bases de l'univers et de l'histoire, ce second tome développe l'univers en nous faisant voyager. On découvre ainsi notamment la ville de Frontenac, ville incroyable construite sur une gigantesque chute d'eau où la vie est très difficile pour les gens qui y travaillent. Ce second tome permet de découvrir également le fameux mur, ainsi que le reste du continent. Toutes ces découvertes permettent d'étoffer un univers déjà très riche et d'utiliser à nouveau les lieux caractéristiques de la révolution industrielle. La ville de Frontenac en est un parfait exemple, véritable labyrinthe de fer utilisant la nature pour améliorer les performances industrielles au détriment de l'humain. Les décors deviennent ainsi un miroir des problèmes de la société. le fait d'utiliser cette période industrielle avec des races classiques de la fantasy permet de jouer avec les codes de la fantasy et de surprendre le lecteur.

Ce second opus revient également sur le passé de Torgend et comment les elfes ont vécu la guerre. On en apprend aussi plus sur le mode de fonctionnement de la société elfe, et le fait que les elfes ne sont pas immortels, mais vieillissent bien et meurent comme tout un chacun. L'intrigue se révèle très riche en rebondissements, portée par des intrigues politiques et des complots à grande échelle. La dernière partie du roman est particulièrement réussie, alternant les points de vue et rendant l'action très palpitante. le final est vraiment brillant et explosif.

Ce deuxième et dernier tome d'Olangar vient donc confirmer tout le bien que j'en avais pensé suite au premier opus. le mélange des peuples de fantasy et de l'époque industrielle parvient à jouer avec le genre, tout comme les personnages qui ne sont pas ce à quoi on pourrait s'attendre. L'univers très riche et l'intrigue complexe sont portés par la plume fluide et entrainante de Clément Bouhélier. On se prend à rêver d'autres romans ou nouvelles dans cet univers.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Pour conclure, j'ai adoré Olangar et je ne regrette pas d'avoir cédé à la tentation de découvrir ce diptyque en deux pavés qu'on dévore avec plaisir. Clément Bouhélier est un auteur talentueux qui écrit avec une plume immersive et maîtrisée. Il dépeint le quotidien d'une galerie de personnages très attachants qu'il humanise et nuance avec brio. Si l'intrigue souffre peut-être de certaines facilités (tout dépendra de vos goûts en la matière) je n'ai eu aucune problème à me passionner pour ce roman que je vous recommande plus que chaudement.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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Après avoir dévoré et adoré la première partie d'Olangar, je me suis replongée avec régal dans la deuxième et dernière partie.

Je vous conseille de les lire à la suite sans trop tarder car c'est une seule et même histoire découpée en deux parties, on reprend avec une grande fluidité là où on avait laissé nos personnages à la fin de l'autre tome. D'ailleurs, l'éditeur a sorti les 2 livres de manière très rapprochée ce qui vous laisse (presque) aucune excuse pour ne pas les enchaîner ^^

À l'image du T1, l'auteur nous ramène en arrière pour en dévoiler davantage sur le passé de l'ami Torgend et en particulier savoir comment et pourquoi il avait été déchu. Donc nous apprenons enfin ce qui s'est réellement passé à Ke-Enor. Encore une fois, nous avons nos réponses au travers d'un flash back maîtrisé du bout des doigts.

Nos héros sont séparés car Baldek est resté à Olangar pour préparer le futur tandis que Torgend, Evyna et Silja sont sur la route de l'Ouest pour découvrir la vérité sur la mort d'Andréan, le frère d'Evyna. Sur leur route, ils vont rencontrer de nouveaux compagnons de voyage éphémères et Eran, un orc qui nous permet d'en apprendre plus sur ce peuple craint qui a ravagé le pays. On découvre en détail la ville de Frontenac dans cette partie. Autant vous dire qu'entre cette cité de fer et Olangar, personnellement moi j'irai vivre dans le sud d'où est originaire Evyna.

Curieusement, alors que j'adore les récits d'aventure, j'ai préféré l'ambiance du premier tome avec ses complots, les syndicats des nains et toutes les magouilles mises à nu. J'ai quand même beaucoup aimé ce deuxième tome mais je me suis sentie plus distante des personnages. Baldek est en retrait et très affecté par les morts qui sont survenus durant la révolte. Torgend aussi est lointain, plongé dans ses souvenirs. Evyna, c'est un peu normal car c'est le chemin nocif de la vengeance qui la guide. Elle apprend à ses dépens ce que "se venger à tout prix" veut dire. Au fil de son voyage le "prix" se révèle et la question "est-ce que cela en valait la peine ?" commence à la hanter sur la fin. La jeune femme est encore touchée par la bataille de train et on la sent dépérir au fil du trajet. En fait, globalement, ce tome est bien plus morose si l'on se base sur le moral de nos héros. Heureusement qu'ils rencontrent d'autres personnages pour les pousser et que Silja est là pour soutenir Evyna et Torgend. Elle se révèle bien plus importante que prévue au final.

La vérité éclate au grand jour et est tout à fait cohérente et réaliste avec l'époque dépeinte ici. Tous les rouages politiques sont bien huilés et tout coule de source une fois qu'on remonte la piste. C'est un jeu très bien mené par l'auteur.

La tension est aussi vive que dans le premier tome, j'ai frémi pour l'avenir de nos héros plusieurs fois et on ne peut pas dire qu'ils s'en sortent indemne. Loin de là. Ils découvrent tous la vérité mais... pour quoi ? Ont-ils vraiment oeuvré pour le bien d'Olangar ? Je dois avouer que je suis sortie de cette lecture un peu déprimée. Justice est rendue mais tous doivent se reconstruire, la seul lueur d'espoir nous provient de Torgend qui enfin parvient à trouver la paix de l'esprit. La fin reste largement ouverte, avec une énorme invitation à écrire un autre roman dans cet univers du côté des Orcs ! Je suis juste un peu déçue de ce qui attend Silja après tout ce qu'elle a fait, j'ai trouvé que sa fin manquait un poil d'empathie. Elle ne méritait pas cela à mes yeux. Cela a rajouté une couche à l'ambiance plus triste de cette partie.

En tout cas j'ai passé d'excellentes heures de lecture à Olangar. L'histoire est passionnante, les héros sont attachants et originaux, l'ambiance est très différente entre les deux parties mais est très bien retranscrite. Bref, c'est un très bon roman de fantasy qui change assez dans le paysage éditorial, engagé avec des échos identifiables à notre société.

C'est encore une fois une belle découverte !
Lien : http://dryade-intersiderale...
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Bien que ma lecture de la première partie d'Olangar remonte à quelques semaines, je n'ai pourtant eu aucune difficulté à me replonger dans l'univers de Clément Bouhélier. C'est la force de ce récit qui distille à doses thérapeutiques le suspense nécessaire pour donner l'envie de continuer cette histoire.
La seconde partie de ce diptyque s'annonce dès le départ sous haute tension. Alors que la première n'était là que pour poser ses pions, la seconde, elle, va nous dévoiler toutes les cartouches que l'auteur a mis en jeu. Il faut dire que le secret est le maître-mot de ce roman. Alors on n'attend qu'une chose, c'est de comprendre ce que Clément Bouhélier nous cache avec tant d'implication depuis le débu
Dans ce livre, on est cernés entre l'enquête menée par cette soeur éplorée, par le combat acharné d'une population qui souhaite améliorer ses conditions de vie et par cet univers incroyable peuplé d'elfes, de nains et d'orcs imaginé par l'auteur. C'est un savant mélange d'authenticité et de fantasy auquel on ne peut pas résister.
Sorti de sa zone de confort, Clément Bouhélier s'essaye avec brio à ce genre qu'il ne connaissait pas jusque-là et dont il maîtrise pourtant parfaitement les codes aujourd'hui. D'ailleurs Olangar nous le prouve de bien des façons.
Olangar, Bans et Barricades, c'est un tsunami qui vous laisse sens dessus-dessous, c'est une claque que vous prenez en pleine face. A la manière de ses thrillers, l'auteur nous tient dans le même suspense insoutenable. Avec ce roman, Clément Bouhélier devient l'auteur d'une fantasy que l'on recommande à son prochain. C'est juste une fantasy dont on se languit déjà de retrouver... suite sur Fantasy à la carte

Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Purée que c'est bon. C'est la suite De Bans et Barricades, parus en 2 volumes en 2018. On suit les héros 5 ans après. C'est toujours le même univers : de la fantasy avec très peu de magie, mais cette fois mâtinée de steampunk. Evyna prend encore plus de corps. C'est vraiment une sacrée héroïne. Les personnages sont complexes, remplis de failles et néanmoins capables d'actes héroïques. Pour être tout à fait honnête, il y a quand même une ou deux longueurs au milieu, mais ça reste du très bon niveau. Et puis ça pète, ça galope, ça explose, bref, du très bon roman d'aventures. Vivement la suite !
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Même critique que pour le tome 1 : le tome 2 étant la suite directe du précédent, difficile de faire une vraie distinction.

Bienvenue à Olangar ! Bienvenue dans cette ville cosmopolite et plurielle, qui mêle les notables et les ouvriers, le luxe et la misère, les ors du pouvoir et le charbon des mines …Clément Bouhélier nous prend par la main et nous emmène avec lui dans son univers original et passionnant, à mi-chemin entre la fantasy de Tolkien et le western steampunk d'un film comme Wild Wild West, où les hommes, les nains, les orcs et les elfes côtoient la vapeur, les machines et le charbon. Un pari très réussi, puisqu'on entre sans difficultés dans ce monde à la fois foisonnant et cohérent.
Il faut dire aussi que l'intrigue, qui vous happe très rapidement dès le début du 1er tome, vous met directement dans l'ambiance. Première scène, un prologue en forme de flash-back : une terrible bataille, épique, sanglante, entre les hommes et les elfes d'un côté et les orcs de l'autre. le ton est donné : peur, rage ; le bruit et la fureur hanteront ceux qui s'en sont sortis.
Torgend est de ceux-là : ancien chef de guerre, désormais elfe déchu, il écume les bars d'Olangar pour tenter d'oublier. Mais le passé va le rattraper, en la personne d'Evyna d'Enguerrand, fille d'un seigneur du sud, qui arrive à Olangar bien déterminée à découvrir la vérité sur la mort de son frère. Et elle demande pour cela de l'aide à Torgend.
Les voilà tous les deux entraînés dans une quête qui les dépasse : complot, corruption, trahison. Ils ont mis le doigt dans un engrenage infernal, aux répercussions nombreuses et qui touchent les hautes sphères de la société. La critique sociale est cinglante, dénonçant pêle-mêle les conditions de vie des travailleurs pauvres, les manipulations politiques, le pouvoir de l'argent. Toute ressemblance avec le monde réel n'est bien sûr pas du tout fortuite …
Plongez avec délices dans cette intrigue haletante, cet univers foisonnant et surprenant. Partez en quête de vérité aux côtés de ces personnages pétris de doutes, plein de failles et tout en nuances, tellement humains, en somme, quelle que soit leur race.
Bref, laissez-vous emporter par le tourbillon d'Olangar : les près de 900 pages se tournent toutes seules (je les ai dévorées en à peine deux week-ends), et vous refermerez le 2e tome le souffle coupé, avec une seule envie : en lire plus !! Alors, M. Bouhélier, à quand un 3e tome ?
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