Citations sur La Planète des singes (116)
Supposons donc l'existence lointaine d'une civilisation semblable à la nôtre sur la planète Soror. Est-il possible que des créatures dénuées de sagesse l'aient perpétuée par un simple processus d'imitation ?
Troisième partie, Chapitre IV.
La détonation me fit porter de nouveau le regard vers la victime et je fus le témoin terrifié de ses derniers soubresauts. Je m'aperçus alors avec épouvante que l'allée qui coupait la forêt était parsemée de corps humains. Il ne m'était plus possible de m'illusionner sur le sens de cette scène. J'apercevais un autre gorille semblable au premier à cent pas de là. J'assistais à une battue — j'y participais, hélas ! — une battue fantastique où les chasseurs, postés à intervalles réguliers, étaient des singes et où le gibier traqué était constitué par des hommes, des femmes comme moi, des hommes et des femmes dont les cadavres nus, troués, tordus en des postures ridicules, ensanglantaient le sol.
Première partie, Chapitre IX.
Le ciel blanchissait à travers les arbres quand je me réveillai. Nova dormait encore. Je la contemplai en silence et soupirai en me rappelant sa cruauté envers notre pauvre singe. Elle avait été aussi, sans doute, à l'origine de notre mésaventure, en nous signalant à ses compagnons. Mais comment lui en garder rancune devant l'harmonie de son corps ?
Première partie, Chapitre VIII.
Qu'est-ce qui caractérise une civilisation ? Est-ce l'exceptionnel génie ? Non ; c'est la vie de tous les jours…
Troisième partie, Chapitre IV.
- Ulysse ! - Qu'y a-t-il donc ? Je découvre à mon tour l'objet posé sur le sable, en même temps qu'il murmure d'une voix étranglée : - Une poupée, Ulysse, une poupée ! C'est une poupée, une simple poupée de porcelaine.
p. 173 : « Ce qui nous arrive était prévisible. Une paresse cérébrale s’est emparée de nous, Plus de livres ; les romans policiers sont même devenus une fatigue intellectuelle trop grande. Plus de jeux ; des réussites, à la rigueur. Même le cinéma enfantin nous tente plus. Pendant ce temps, les singes méditent en silence. Leur cerveau se développe dans la réflexion solitaire… et ils parlent. Oh ! peu, presque pas à nous, sauf pour quelques refus méprisant aux plus téméraires des hommes qui osent encore leur donner des ordres. Mais la nuit, quand nous ne sommes pas là, ils échangent des impressions et s’instruisent mutuellement. »
p. 56 : « J’avais besoin de ce travail intellectuel pour échapper au désespoir qui me guettait, pour me prouver que j’étais un homme de la Terre, une créature raisonnable, habitue à découvrir une explication logique aux caprices den apparence miraculeux de la nature, et non une bête traquée par des singes évolués. »
Jinn et Phyllis passaient des vacances merveilleuses, dans l'espace, le plus loin possible des astres habités.En ce temps-là, les voyages interplanétaires étaient communs , les déplacements intersidéraux non exceptionnels. Les fusées emportaient des touristes vers les sites prodigieux de Sirius, ou des financiers vers les Bourses fameuses d'Arcturus ou d'Aldébaran. Mais Jinn et Phyllis, un couple de riches oisifs, se signalaient dans le cosmos par leur originalité et par quelques grains de PO2SIE , Ils parcouraient l'univers pour leur plaisir – à la voile.
Ce qui nous arrive était prévisible. Une paresse cérébrale s'est emparée de nous. Plus de livres ; les romans policiers sont même devenus une fatigue intellectuelle trop grande. Plus de jeux ; des réussites, à la rigueur. Même le cinéma enfantin ne nous tente plus. Pendant ce temps, les singes méditent en silence. Leur cerveau se développe dans la réflexion solitaire ... et ils parlent." (p.185)
Toutes les opérations chirurgicales, m'apprit mon guide, étaient maintenant exécutées sur des sujets endormis. Il insista beaucoup sur ce point, prouvant le haut degré atteint par la civilisation simienne, qui avait le souci de supprimer toute souffrance inutile, même chez des hommes." (p.176)