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Ce sont les riches qui ont lancé la demande. Eux qui avaient envie de se mettre autre chose sous les dents afin de réveiller leurs papilles endormies par tant de fadaises nutritives. Et parce qu'il y avait beaucoup de fric à se faire, des salopards et des fumiers de toute sorte ont accouru pour les satisfaire. D'enlèvements à l'élevage (intensif, et a l'écart) en passant par la chasse syndicalisée, l'offre répondait bientôt à la demande... Enfin...presque ! Puisque les denrées 100% bio, pas encore labellisées, ne courent pas dans toutes les campagnes.
Maximilien Fortis, négociateur et dégustateur dans ce produit de luxe, va s'en rendre compte dans une opération commerciale bien sanglante !

Espérons que ce trafic se passe dans un monde parallèle et ne débordera pas sur le notre ! Espérons que ce court roman dérangeant, sordide, horrifique et amoral ne donne pas des idées de consommation a une poignée de pervers sadiques et affamés. Car même si l'auteur nous amène ce festin sur un plat arrosé de cynisme et d'humour très noir... qu'il nous sert cette "manne" dans un langage de béotien en nous bombardant de phrases courtes et percutantes...il s'agit quand même de la viande...humaine.

"...chéri ! J'ai faim...il nous reste un bout de cuisse de bébé rôti ?"
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Super bouquin que j'ai "dévoré" (badam tching !) en quelques heures !
Je pourrais dire que c'est incisif ou que ça à du mordant, mais ça serait plutôt téléphoné, non ?
Jerémy Bouquin nous livre ici un texte cru, trash, obscène, viscéral sur une traque cannibale traitée avec beaucoup de naturel. Déstabilisant.
J'ai adhéré dès les premières lignes et je n'ai pas décroché depuis. Le texte est court il faut dire, mais dynamique, impactant, avec une identité propre encrée dans un vision étrangement réaliste et déviante.
Le roman n'a pas de faiblesse en soit. Le côté vulgaire, carnassier pourrait déranger, mais dans ce cas, vous n'êtes clairement pas le public visé. Il y a quelques répétitions dans les idées exprimées mais je les prends comme l'illustration d'un personnage cadré qui se suffit à lui-même. Non, l'écriture est vraiment bien maîtrisée et appropriée.
Qui part à la chasse est un banquet froid et festif qui saura plaire aux fines bouches en quête de saveurs nouvelles. Bon appétit !
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Un négociant en chair humaine part à la chasse au végétarien avec un braconnier sociopathe.
L'histoire est simple, vicieuse, efficace, cynique, violente.
Le style lapidaire sert à merveille le propos. Les évocations font mouche ; l'auteur nous répugne sans se perdre en descriptions.
Bref et intense, le récit ne souffre pas de temps morts et se dévore d'une traite.
Le tout aurait presque un arrière-goût de trop peu. On en redemande.
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Qui part à la chasse… démarre brutalement sur pas mal de plans : au niveau du style, au niveau du fond. Mais là où on attendait surtout du gore, Jérémy Bouquin nous offre aussi du malaise. Malaise par rapport à ce qu'on rejette en bloc dans le cannibalisme organisé qu'il met en place, malaise par rapport à son étrange similarité avec notre mode de consommation. C'est là que le livre fait fort ; sans jamais verser dans la réflexion pompeuse, ce roman noir nous met face à nos propres contradictions, titille là où ça dérange. L'intrigue, quant à elle, coule, limpide, s'alimente sans cesse jusqu'à tout écraser dans un final explosif. le pire, c'est peut-être qu'on s'accoutume à l'horreur à mesure qu'on tourne fébrilement les pages pour savoir comment va finir cette étrange chasse. Deux heures de lecture fiévreuse et plein de choses à ruminer.
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Voilà un bouquin qui vous prend aux tripes. Monsieur Jeremy Bouquin, qui porte tout de même bien son nom, n'y va pas avec le dos de la cuiller à pot pour nous glacer les sangs et nous retourner l'estomac.

Ce roman court se lit à chaud, d'une traite, comme on dévorerait une pièce de boeuf. Rôtie sur le dessus et saignante à l'intérieur. Sanglante. le rythme est enlevé, le style percutant. Je ne suis pas spécialement fan des récits à la première personne et des phrases lapidaires. Mais il faut reconnaître que ces choix sont ici parfaitement justifiés. le style narratif s'accorde à merveille avec cette histoire crue et barbare.

C'est un roman très noir (et rouge vif), amoral, dérangeant, qu'on déconseillera tout de même aux âmes sensibles. L'auteur ne s'est mis aucune limite. Pas d'auto-censure, à mon grand contentement. Je suis ravi de voir qu'il existe encore des plumes libres et des éditeurs qui ont le courage de les suivre. Dans le genre anti-héros, le personnage principal est pas mal... A coup sûr, un livre qui ne plaira pas à tout le monde, et c'est tant mieux !

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Je me suis bien amusée à la lecture de ce roman, voir ainsi tous les arguments du carnisme repris pour justifier l'anthropophagie, ça donne ! On retrouve également toutes les facettes de l'élevage "traditionnel" appliquées à l'humain : mutilations, reproduction, abattage, etc. de quoi permettre un beau changement de point de vue !
Côté écriture, la plume de Jérémy Bouquin est nette, franche, précise, sans détour... Il faut dire que le narrateur est une sacrée crapule et que, chez lui, carnisme rime bel et bien avec sexisme plus quelques autres mots en -isme (mais rassurez-vous, il n'est pas spéciste en revanche !).
Un roman parfaitement amoral mais... le karma se décidera-t-il finalement à frapper ?
Lien : http://jeanneselene.blogspot..
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Comme souvent lors de partenariats, les remerciements sont de rigueur : un grand merci à Babelio pour m'avoir choisie lors de leur dernière Masse Critique ; je n'oublie nullement les éditions Luciférines que je remercie également pour leur confiance.
Contrairement aux autres partenariats, celui-ci ne m'a pas été envoyé par la poste : j'ai eu la chance de pouvoir le récupérer directement au stand que tenait la Maison d'Edition, au Village Fantastique, lors du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg et de pouvoir ainsi discuter un peu avec l'éditrice, Barbara Cordier (même si ma vie et mes obligations familiales m'ont rattrapé, ont interrompu notre discussion et écourté nos échanges… Dommage, mais c'était sympathique.)

Bon, entrons dans le vif du sujet.
Maximilien Fortis est le narrateur du livre, on suit donc en direct sa quête de la famille bio qu'il cherche à obtenir pour son client. Dès le début, on est projeté dans son monde, un univers glauque et clairement malsain, rien que son entretien avec Monsieur Joseph, l'acquéreur de cette commande si particulière, m'a fait tirer une grimace… en fait plusieurs…
Son petit business avec la viande humaine est juste horrible, mais ça m'aurait tout autant horrifiée si ça avait été des animaux… et finalement, j'ai fini par me dire que ça ne devait pas en être loin, ça m'a coupé l'appétit.
Étant donné que le récit est à la première personne, l'histoire en est plus vivante : l'auteur a su mélanger avec brio la narration, les actions et les pensées du personnage – habituellement, je ne suis pas fan, je trouve qu'il y a très souvent un décalage entre l'intrigue et les opinions du protagoniste, mais là, ça s'imbrique parfaitement. Une grande réussite de ce côté.

Ce livre est exactement ce que j'en attendais, il est nettement plus osé que ce que j'aurai pu imaginer : glauque à souhait, sanglant, angoissant, passionnant. de plus, le fait que Fortis soit le narrateur rend la lecture encore plus sordide parce que forcément, on ressentirait presque de la compassion pour lui et son pas-de-bol quant à sa cible.
J'ai adoré sa relation avec Clint, chasseur de prime de son état, totalement cinglé -et si on en doutait, l'auteur le dit si souvent qu'on ne peut que le croire… de toute façon, ses actes parlent pour lui, un grand taré ; ses relations avec sa fille de 5 ans, Gladys, m'ont aussi fait sourire toutes les fois ou il a pensé si fort qu'elle le gonflait… enfin un parent qui l'avoue publiquement !
La fin m'a étonnée, je ne pensais pas que l'auteur irait aussi loin mais c'était parfaitement cohérent avec le reste du récit.

En conclusion, j'ai été ravie par cette lecture : enfin un livre loin d'être politiquement correct ! Il m'a fallut trois petits jours pour le lire, le sommeil et la fatigue m'obligeant à le fermer chaque soir, mais c'était dur de le lâcher pour le reprendre le lendemain car j'ai plus qu'adoré, ça a été un coup de coeur.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Un roman qui va droit au but, sans détour ni hypocrisie dans le monde du cannibalisme contemporain. Une chasse humaine qui tourne vite à la catastrophe. Un thriller horrifique court mais efficace, une plume qui sculpte ambiance, personnage et contexte avec des mots parfaitement choisis, on sentirait presque l'odeur du sang. du gore, du glauque, mais savamment dosé et une intrigue intelligemment menée où personne n'est épargné.

Chronique complète sur mon blog
Lien : https://bettierosebooks.word..
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Un très court roman qui, malgré le fait qu'il soit court, nous propose une bonne dose de suspense. le côté "sanguinaire" du cannibalisme est bien dosé et pas trop présent. Un bon thriller d'horreur!!
Lien : http://booksandcappucino.blo..
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J'ai apprécié cette lecture vraiment étrange. Difficile à classer. C'est glauque et morbide. On est plongé dans l'horreur, la crasse, la torture. Mais il y a ces phrases loufoques, ces situations improbables qui m'ont quand même fait esquisser un sourire.
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