Voici que ce qui semble être la fin des aventures du
Bourbon Kid, du moins si on se fie au fameux "peut-être" auquel l'auteur anonyme nous avait habitué à la fin de chaque tome, laissant toujours planer une évidente suite. Mais là, à l'aube de 2023, aucune rumeur n'a encore traversée les branches et c'est sans doute ici que se termine cette saga qui nous en aura fait voir de toutes les couleurs. Certains diront qu'il était temps que ce moment arrive et j'en fais parti.
Après 9 livres (et demi), la sauce est maintenant très liquide et trop souvent passée au micro-ondes. J'avais tout de même bien aimé Que le diable l'emporte avec ses révélations et son ambiance plus glauque et j'espérais que sa suite soit à son image, mais non. Ça commençait bien par contre, Sanchez élu maire de Santa Mondega, le Kid dévasté par la perte de Beth, Scratch qui embauche une horde de tueurs sanguinaires pour détruire les Dead Hunters, l'enlèvement de la fille du président par un sadique en parallèle. La première moitié du livre m'a vraiment captivée, des personnages clés disparaissent et n'aident pas à améliorer l'humeur massacrante du Kid mais le naturel est rapidement revenu.
L'histoire en soi est assez simplète et les 500 pages pèsent lourd à un certain moment. Mais pour les inconditionnels de la série, tout est là. Scènes sanglantes, des ennemis renouvelés avec l'arrivée d'une sorcière, des cannibales, des squelettes et la Mort en personne, qui a bien sur les allures d'un lutteur sur stéroïdes, l'humour pipi-caca, des filles à moitié à poil sans arrêt et sans raison. On rit encore à la lecture de certaines scènes grotesques et délirantes mais l'effet renouveau est disparue depuis longtemps. Au final, des milliers de morts, une ville détruite mais au moins les bons ont gagnés et tout le monde est heureux!
Je mentirais si je disais que cette série ne m'a pas marquée mais il était temps de boucler la boucle. On ne peut pas rester indifférent sur le style
De Anonyme mais je suis content de l'avoir pris à petites doses.