Citations sur Le gendarme scalpé : Les aventures de Célestin Louise, fl.. (5)
Les morts, je veux bien les laisser tranquilles, murmura le policier dans sa barbe, je demande même que ça. Mais les assassins, c'est une autre chanson...
- Dis donc, bec de veau, t'en fais une de ces tronches ! C'est-y que la Grosse Bertha aurait bombardé ton gourbi ?
[...]
- Tu rigoles, mais c'est pas passé loin : y a un pruneau qui est tombé sur l'église Saint-Gervais, près de l'hôtel de ville.
- C'est pour ça que j'y vais jamais, moi, dans les églises : on y attrape du mal !
- Je pense que, dans les tranchées allemandes, nous [les soldats US] serons très efficaces, lança Hubbley avec une pointe de fierté.
- Encore faudra-t-il que vous arriviez jusque-là : vos hommes prennent trop de risques, ils évaluent mal le danger face aux mitrailleuses ennemies.
Hubbley hocha la tête.
- Vous avez quatre ans de guerre derrière vous : nous, nous arrivons.
- Alors bienvenue en enfer !
Le 7 novembre 1918, à vingt et une heure quinze, quatre voitures émergèrent de la nuit pluvieuse quelques mètres après la cote 232. Un jeune capitaine Français s'avança pour les arrêter. La première portait un immense drapeau blanc... Le 11 novembre, un grand soleil illuminait le ciel et la terre... De toutes parts arrivait l'écho joyeux des carillons des cloches de France : l'Armistice était signé. C'était la paix.
-Vous voulez sans doute parler des mutineries mon colonel, interpréta Célestin. Il est vrai que l'année dernière nous avons eu des mouvements de révolte après les pertes du Chemin des Dames.
- Le général Nivelle a été démis de son poste, je crois ?
- C'est exact.
- Mais pourquoi attaquer à cet endroit impossible ? J'ai consulté les cartes d'état-major, c'est un plateau que les Allemands ont fortifié, et parsemé d'ouvrages de défense en béton... Il ne fallait pas envoyer les hommes à l'assaut, ils étaient sûrs de se faire massacrer...
- C'est parfaitement exact mon colonel. Et c'est ce qui a entraîné des mutineries.