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Citations sur En attendant Bojangles (678)

Jamais je ne les avais vus danser comme ça, ça ressemblait à une première danse, à une dernière aussi. C’était une prière de mouvements, c’était le début et la fin en même temps. Ils dansaient à en perdre le souffle, tandis que moi je retenais le mien pour ne rien rater, ne rien oublier et me souvenir de tous ces gestes fous. Ils avaient mis toute leur vie dans cette danse, et ça, la foule l’avait très bien compris, alors les gens applaudissaient comme jamais, parce que pour des étrangers ils dansaient aussi bien qu’eux. C’est sous un tonnerre d’applaudissements qu’ils saluèrent la foule, les applaudissements résonnaient dans toute la vallée rien que pour mes parents, et moi j’avais recommencé à respirer, j’étais heureux pour eux, et épuisé comme eux.
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Et Maman lui lançait :
- Georges, n'oubliez pas votre bêtise, on en a toujours besoin !
Et mon père répondait :
- Ne vous en faîtes pas, Hortense, j'ai toujours un double sur moi !
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― Je travaille tard pour pouvoir m'arrêter tôt, lui répondait-il, ce que j'avais du mal à comprendre.
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— Mes cheveux ne poussent pas, ils n’ont jamais poussé !
Sachez que je suis né avec cette fichue coupe de cheveux il y a quelques siècles déjà... Enfant, j’avais une tête de vieux mais, plus le temps passe, plus ma coiffure correspond à mon âge. Je mise énormément sur les changements de cycles de la mode pour mourir avec une coiffure dans le vent !
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- Mon petit, dans la vie, il y a deux catégories de personnes qu'il faut éviter à tout prix. Les végétariens et les cyclistes professionnels. Les premiers, parce qu'un homme qui refuse de manger une entrecôte a certainement dû être cannibale dans une autre vie. Et les seconds, parce qu'un homme chapeauté d'un suppositoire qui moule grossièrement ses bourses dans un collant fluorescent pour gravir une côte à bicyclette n'a certainement plus toute sa tête. Alors, si un jour tu croises un cycliste végétarien, un conseil mon bonhomme, pousse-le très fort pour gagner du temps et cours très vite et très longtemps!
Je l'avais beaucoup remercié pour ses conseils philosophiques.
- Les ennemis les plus dangereux sont ceux qu'on ne soupçonne pas! avais-je déclaré reconnaissant.
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J'étais donc arrivé à ce moment si particulier où l'on peut encore choisir, ce moment où l'on peut choisir l'avenir de ses sentiments.

Je me trouvais désormais au sommet du toboggan, je pouvais toujours décider de redescendre l'échelle, de m'en aller, fuir loin d'elle, prétextant un impératif aussi fallacieux qu'important. Ou bien je pouvais me laisser glisser avec cette douce impression de ne plus pouvoir rien décider, de ne plus pouvoir rien arrêter, confier son destin à un chemin que vous n'avez pas dessiné, et pour finir, m'engloutir dans un bac aux sables mouvants, dorés et ouatés.

Je voyais bien qu'elle n'avait pas toute sa tête, que ses yeux verts délirants cachaient des failles secrètes, que ses joues enfantines, légèrement rebondies, dissimulaient un passé d'adolescente meurtrie, que cette belle jeune femme, apparemment drôle et épanouie, devait avoir vu sa vie passée bousculée et tabassée.

Je m'étais dis que c'était pour ça qu'elle dansait follement, pour oublier ses tourments, tout simplement. [...]

Je m'étais dis que j'étais moi aussi légèrement frappé de folie et que je ne pouvais décemment pas m'amouracher d'une femme qui l'était totalement, que notre union s'apparenterait à celle d'un unijambiste avec une femme tronc, que cette relation ne pouvait que claudiquer, avancer à tâtons dans d'improbables directions.

J'étais en train de flancher lâchement, j'avais eu peur devant ce futur brouillon, ce perpétuel tourbillon qu'elle se proposait de solder comme dans une réclame, en se dandinant avec flamme.

Et puis, sur les notes d'un morceau de jazz, me passant autour du cou son étole de gaze, elle m'avait attiré vers elle, violemment, d'un coup, nous nous étions retrouvés joue contre joue.

J'avais réalisé que je me posais encore des questions à propos d'un problème qui était déjà tranché, je glissais vers cette belle brune, j'étais déjà sur la rampe, je m'étais lancé dans la brume, sans même m'en rendre compte, sans avertissement, ni trompe.
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Mon père m'avait dit qu'avant ma naissance, son métier c'était de chasser les mouches avec un harpon. Il m'avait montré le harpon et une mouche écrasée.
- J'ai arrêté car c'était très difficile et très mal payé, m'avait-il affirmé en rangeant son ancien matériel de travail dans un coffret laqué. Maintenant j'ouvre des garages, il faut beaucoup travailler mais c'est très bien payé.
A la rentrée des classes, lorsqu'aux premières heures on fait les présentations, j'avais parlé, non sans fierté, de ses métiers mais je m'étais fait gentiment gourmander et copieusement moquer.
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Puis elle me couvrait de baisers. Elle me picorait disait-elle, j'aimais beaucoup me faire picorer par elle. Chaque matin, après avoir reçu son prénom quotidien, elle me confiait un de ses gants en velours fraîchement parfumé pour que toute la journée sa main puisse me guider.
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Le miroir est plus objectif, il juge vraiment, parfois cruellement, mais sans mettre d'affectif.
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Son allure parfaite aussi était un mensonge, mais quel splendide mensonge.
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