Pendant les grandes danses nocturnes, il essayait d'embrasser toutes les amies de ma mère. Mon père disait qu'il sautait sur toutes les occasions. Parfois ça marchait, donc il partait sauter les occasions dans sa chambre.
Comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents ?
J’allais pouvoir répondre à une question que je me posais tout le temps. Comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents ?
Au début du séjour, avec le soleil, il devenait beaucoup plus rouge que d'habitude, Papa disait que "ça dépassait l'entendement", qui devait être, selon moi, un rouge très puissant, difficile à dépasser sur un nuancier.
La délation, quelle belle passion ! C'est parfaitement parfait mon garçon ! Grâce à vous, le monde tourne rond !
Mentir à l'endroit, à l'envers, parfois, je ne savais plus comment faire.
Le temps d'un cocktail, d'une danse, une femme folle et chapeautée d'ailes, m'avait rendu fou d'elle en m'invitant à partager sa démence.
Certains ne deviennent jamais fous…
Leurs vies doivent être bien ennuyeuses.
Ceci est mon histoire vraie, avec des mensonges à l’endroit,
à l’envers,
parce que la vie c’est souvent comme ça.
Mais enfin ! Dans quel monde vivons-nous ? On ne vend pas les fleurs, les fleurs c’est joli et c’est gratuit, il suffit de se pencher pour les ramasser. Les fleurs c’est la vie, et à ce que je sache on ne vend pas la vie !
Heureusement, Maman reprit les choses en main. Un vendredi soir, en arrivant à la clinique, nous avions trouvé tous les couloirs vides. Toutes les portes étaient ouvertes, mais les chambres étaient désertes. Par un seul décapité mental à l'horizon. Même Bulle d'air s'était envolée. En marchant dans la clinique, nous avions fini par entendre du bruit, de la musique et des cris venant du réfectoire.
On oubliait toujours des trucs, mais on était souvent pliés en quatre pour faire nos bagages, en deux temps trois mouvements.