En attendant Bojangles

Je crois que si Olivier Bourdeaut écrivait un roman à propos de guêpes qui restent coincés dans les pièges de confiture que l'on met dehors l'été, je serai quand même subjuguée. Sa plume, et quelle plume, rendrai n'importe quelle banalité, merveilleuse. Alors qu'est ce que cela donne lorsqu'il tente, et avec succès, de nous raconter une des plus belles histoires qu'il m'ai été donné d'entendre.
Ce livre est raconté par un petit garçon dont on ne connais pas le nom, en a t-il seulement un. C'est un livre où il parle de sa famille, lui, son père Georges, sa mère qui change de prénom comme de chaussure, et Madmoiselle, leur oiseau d'Afrique apprivoisée. Mais c'est aussi un livre sur les maladies mentales, la force de l'imagination, et plus que tout, l'amour.
Parce que c'est bien ça qui imprègne le livre, l'odeur de l'amour, le goût de la folie et les notes d'un morceau de Nina Simones. Je crois que l'on ne pourrai qualifier ce roman d'autre chose que d'une danse. Un tango, un slow, une chorégraphie de flamenco, une valse qui se déguise en tourbillon de poésie. Et qu'est ce que c'est beau. Mon dieu qu'est ce que c'est beau, de les voir danser, inventer le monde comme il l'entendent, ignorer le regard des gens et les commentaires acides, faire d'une mauvaise journée, l'aventure la plus fascinante, d'un objet des plus banales, le plus brillant des trésors, de la réalité le plus triste, le plus beau des mensonges.
"Quand la réalité est banale et triste, inventez moi une belle histoire, vous mentez si bien, ce serait dommage de nous en priver"
En attendant Bojangles c'est à propos d'une nouvelle façon d'apprendre, d'une nouvelle façon de grandir, d'une nouvelle façon d'aimer, d'une nouvelle façon d'exister. Je referme ce livre avec le coeur plein de joie et les yeux plein de larmes, et j'aimerai pourvoir le lire à nouveau pour la première fois.
Je ne peut pas finir correctement cette critique sans parler de l'adaptation cinématographique de cette histoire, qui met en scène Virgine Efira et Romain Duris dans un ballet somptueux, et réalise un sacré tour de magie : ramener l'âme de cette histoire à la vie.

Cette histoire de famille à la fois fantasque et aimante est racontée par le fils. Il explique combien la vie est amusante entre son père qui invente des histoires et affuble sa mère de prénoms différents, et sa mère, qui a adopté un grand oiseau exotique qu'elle promène en ville. Sa mère, justement... Leur quotidien est amusant jusqu'au jour où elle dépasse les bornes. le père et le fils vont s'unir pour éviter que la fête s'arrête.

Ce livre commence légèrement, comme une jolie bulle de savon colorée. On entend les éclats de rire, la musique, on imagine la joie. Il évolue pour traiter de sujets plus compliqués, mais l'amour, la nostalgie, sont toujours présentes. le regard de l'enfant ajoute une note poétique et naïve.
A lire sans hésitation !!

Coup de coeur pour ce livre fabuleux ! Je ne serais pas objective puisque j'ai tout aimé. Des personnages si entiers, à l'histoire si dramatiquement folle. Tout est beau et poétique. Tout est réel et irréel à la fois ! C'est donc une Superbe découverte pour moi.

Je l'ai lu après avoir vu le film. Certains penseront à un acte infâme, néanmoins l'un n'a pas gâché l'autre, et même au contraire, ils se sont tous les deux enrichis. le film m'avait déjà transportée, transcendée, émue au plus profond de mon être. le roman n'hésite pas à vous broyer, vous faites partie de cette famille pleine de tendresse et d'une folie silencieuse. Je recommande vivement sa lecture.

Ce roman a été une découverte, puis une claque. C'est celui qui m'a redonné l'envie de me plonger dans la lecture après l'avoir mise de côté. Forcément, quand ça commence comme ça, on se doute de la suite.

Conseillé par un libraire lorsque je lui ai demandé "une histoire qui provoque des émotions", je suis restée septique sur la taille de ce roman. Particulièrement petit pour moi qui suis plutôt sur des lectures d'une moyenne de 500 pages. Provoquer des émotions sur si peu de page était un paris difficile à relever.

Et pourtant.

Je ne savais pas à quoi m'attendre ou plutôt : je ne m'attendais à rien. J'ai entamé ma lecture et l'ai dévoré d'une traite. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas été transportée par une histoire, des personnages, un style de la manière dont "En attendant Bojangles" y est parvenu.

Autant dire que des émotions, j'en ai eu : du rire aux larmes, comme on dit.

C'est beau, c'est touchant. Il y a une simplicité toute particulière qui me transporte. On s'interroge et l'auteur nous emmène avec lui entre ses lignes sans jamais nous perdre (bien que l'on ne connaisse jamais la destination). À mon sens c'est la voix de l'enfance qui apporte cette légèreté au roman ; et c'est cette même voix qui m'a bouleversé.

C'est un roman que je ne peux que recommander.
Aussi beau qu'émouvant.

Une histoire d'amoureux de l'amour, intense, forte et entière. La vie avec le grain de folie dont on a tous déjà rêvé, un bonheur à découvrir. Une famille comme on en voit rarement, un amour comme on en voit rarement. Une histoire à lire pour se laisser porter par la musique, En attendant Bojangles...

Premier roman de l'auteur ce livre fût l'énorme succès surprise de l'année 2016, et ce n'est pas étonnant. Sur un ton léger et décalé il traite pourtant d'un sujet grave, la folie qui va emporter une femme, épouse et mère des deux narrateurs.

Une pièce de théâtre, elle-même remarquable, en a été tirée.

Une lecture facile et courte que je recommande vivement.

J'ai beaucoup aimé la poesie de ce livre. Habituellement je n'aime pas les romans qui traitent de la folie, je ne saurais dire pourquoi. Mais celui-ci est teiste mais gai à la fois, il vous emmène dans un tourbillon d'amour loufoque mais véritable.
Il me laisse un doux souvenir.

Le roman raconte l'histoire d'un couple et de leur petit garçon, dont la vie fantasque et loufoque paraît tout bonnement irréelle. Leur vie est un véritable tourbillon de couleurs et de folies, qui dynamite sur son passage l'ennui des autres, la fadeur du monde.

Notre narrateur raconte la drôle de vie qu'il mène auprès de ses parents ; le tas de courrier qui s'entasse près de la porte d'entrée, la manie de son père d'appeler sa mère par un prénom différent tous les jours, les visites de l'Ordure, la vie avec Mademoiselle Superfétatoire, les visites impromptus en Espagne, et les délires de plus en plus incroyables de sa mère… Et puis, ce jour où elle va trop loin.

Transformer la réalité, c'est là la force du roman. Parce que, derrière la folie et la sensation grisante de liberté, il y a le drame qui se joue, en toile de fond, drame que le père tente tant bien que mal d'étouffer, mais qui pourtant ne cesse de gagner en puissance. le fantasque et l'amusement qui voilent la vérité bouleversante ajoutent un peu plus au drame qui couve l'esprit de la mère ; rempli d'émotions, le livre vous fera sans doute verser quelques larmes au passage, à mesure que l'innocence de la vie de nos héros se flétrit.

Roman d'amour magnifique, parce que l'amour ici, est vrai, puissant, au-delà des obstacles et même de la vie. L'amour qui déroge aux conventions, parce qu'il est absolu, parce que George - le père - sait depuis le premier jour comme l'histoire ne peut que se terminer. Longtemps d'ailleurs, tout au long de ma lecture et bien après, je me suis demandée qui été le réel héros de cette histoire, le narrateur, enfant perdu au milieu d'un drame qui le dépasse, ou le père, celui qui porte sur les épaules le poids de la terrible réalité - celui qui choisit de rester en dépit de tout.
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