AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 422 notes
5
9 avis
4
13 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'homme illustré ou quand la science-fiction n'est qu'un décor pour appréhender la complexité de l'âme humaine. Bradbury nous emmène dans un monde pas si parallèle que cela tout compte fait. Un voyage à travers nous. Là où les bons et les mauvais côtés de chacun sont mis au grand jour. Un livre d'une grande profondeur.
Commenter  J’apprécie          20
L'an dernier, je m'étais fait le Pays d'Octobre à la même période. Ce sera peut être le début d'une tradition consistant à (re-)lire du Bradbury à l'automne : son style colle tellement à la période, j'aime beaucoup. Cette année, j'ai exploré la peau de L'Homme Illustré.

Je trouve les recueils de nouvelles compliqués à noter, la pluralité des récit fait qu'il est parfois bizarre de prononcer un jugement sur l'ensemble. Éventuellement, l'appréciation va porter sur la cohérence du recueil, la pertinence d'avoir lié tel et tel récit entre eux. Dans le cas de L'Homme Illustré, l'ensemble a été lié selon l'idée que les histoires racontées sont évoquées par des tatouages. Si le concept de base me parle beaucoup, il trouve vite sa limite dans la forme. En effet, outre l'introduction et la conclusion qui évoquent l'homme tatoué en question, il faut avouer que terminer chacune des 18 nouvelles de l'ouvrage par « L'Homme Illustré s'agitait dans son sommeil. Il se tournait et, à chaque fois, découvrait une nouvelle image tatouée sur son dos, son bras, son poignet........ » aurait fini par lasser. de fait, ce type de transition est vite abandonné pour retourner sur un modèle de recueil plus classique sur une bonne partie centrale de l'ouvrage. Nous sommes donc à cheval entre mon modèle de référence en termes de liant (Les Chroniques Martiennes) et un recueil classique. Cependant, les nouvelles sont tout de même reliés entre elles par leur thématique résolument SF (fusée, espace, Mars, technologie, etc.) et par un niveau de qualité relativement égal.

Oui, là où, habituellement, j'ai tendance à trouver les recueils inégaux, celui-ci tire son épingle du jeu par le simple fait que mon échelle d'appréciation évolue du sympathique au génial. J'ai adoré le prologue ainsi que son jumeau épilogue, l'inversion de la ''normalité'' m'a vraiment charmé dans « Comme on se retrouve ». J'ai étouffé avec une incompréhensible délectation sous « La Pluie », partagé le fatalisme des personnages à propos de « La dernière nuit du monde », apprécié l'ironie des automates de la société anonyme ainsi que la poésie vengeresse de « La Ville ».

En conclusion, ce n'est pas après ce recueil que je vais arrêter de conseiller Bradbury.
Commenter  J’apprécie          70
Ma première surprise en me lançant dans l'Homme illustré, c'est que j'avais déjà lu une partie des nouvelles qui le composaient. Je suis plutôt fan de Ray Bradbury, ce qui explique que j'étais déjà tombée sur certaines nouvelles plutôt emblématiques (que j'ai d'ailleurs relu avec enthousiasme) mais j'avais espéré en découvrir un peu plus et que le fameux Homme Illustré soit un chouya plus long.

La construction du recueil m'a laissée quelque peu perplexe, reliant les 18 nouvelles les unes entre les autres en naviguant entre les tatouages de l'homme illustré. Il faut dire que le prologue m'avait vraiment chauffée et je m'attendais à quelque chose de phénoménal et j'ai été un peu déçue lorsque j'ai compris que l'homme illustré n'était en fait qu'une nouvelle parmi les autres. Mais ce n'est pas vraiment grave car c'est pour la plume de Bradbury et sa capacité à imaginer les mondes que je le lis et je suis toujours aussi admirative devant ses créations. Je m'y projette à chaque fois et je vis l'histoire à 200% !

J'ai évidemment mes favorites, comme « La Brousse » qui possède ce petit côté « atrocinable » (atroce et adorable, je suis bizarre, faites avec) et « La pluie » qui est tout simplement terrifiante. J'ai toujours une sensation de doux-amer lorsque je lis Bradbury, me lamentant pour les personnages qui manquent cruellement de chance et riant jaune devant certains coups du sort. Honnêtement, j'adore ça et je ne m'en lasse pas. de plus, il y a toujours une critique sous-jacente dans les nouvelles, que ce soit sur la technologie, la conquête de mars ou la société de manière générale, ce qui rend l'ensemble d'autant plus appréciable.

Je pense que ce recueil pourrait faire une jolie introduction pour quelqu'un ne connaissant pas encore Ray Bradbury. Avant même de se lancer dans Fahrenheit 451 et Chroniques martiennes, l'Homme illustré pourrait servir de mise en bouche à celleux qui souhaitent explorer son univers.
Lien : https://cassyown.com/2022/12..
Commenter  J’apprécie          20
Le futur de Bradbury est assez déprimant. L'homme voyage dans l'espace et colonise de nouvelles planètes, sa technologie n'a jamais été aussi avancé mais malgré tous ses progrès scientifiques, son avenir est loin d'être un âge d'or. Souvent les progrès techniques se retournent contre leurs créateurs et n'apportent en fin de compte que des inconvénients et ces voyages intersidéraux ne lui sont d'aucune utilité et même souvent dangereux et néfastes. Pour Bradbury, la science et la technique ne changent rien à la nature profonde de l'être humain et même dans l'avenir, nous serons toujours confrontés à notre véritable nature. Un très bon recueil de nouvelles.
Commenter  J’apprécie          20
Ce premier contact avec Ray Bradbury est un succès pour moi qui me permet de découvrir cet auteur de référence. Je vais continuer à me pencher sur sa bibliographie avec grand intérêt et surtout son monument, le fameux Fahrenheit 451. Dans l'Homme illustré, le lecteur découvre dix-huit nouvelles où le fantastique se mêle à la science-fiction. Ces histoires sont dessinées sur la peau d'un homme désespéré dont on apprend l'histoire dans la dernière nouvelle et qui a fait confiance à la mauvaise « illustratrice » pour de mauvaises raisons… Ce mélange des genres fonctionne merveilleusement bien, ce qui donne au recueil une touche très particulière où l'investissement émotionnel se fait naturellement. Bradbury est un auteur très talentueux au format court, je vous recommande donc chaudement cette lecture.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
Commenter  J’apprécie          30
Quand Audrey m'a tendu ce petit cadeau je me suis dit qu'c'était là une chouette surprise, d'une parce que j'y connais macache en SF et deux parce qu'à chaque fois qu'on me parle de Bradbury je me sens comme Joey dans Friends qu'a juste assez de sous pour s'acheter le volume « V » de l'Encyclopédie.

C'qu'est dingue c'est que je me suis pris direct au jeu, le style est simple. Je m'attendais à des trucs complexes, dans une langue pas facile, destinée aux amateurs du genre ou qu'avaient au moins plus de 5/20 en SVT et en Physiques Chimie.

L'Homme illustré donc, est un recueil de nouvelles écrit en 1951. Je sais pas si c'est la date et l'univers qui m'ont fait penser aux Pulps de SF qu'on peut trouver avec des histoires un peu à la Mars Attacks. On est en pleine guerre froide, Mars et la conquête de l'espace font bander toute la planète et la chasse aux communistes est très présente.

Autre chose qui m'a paru fort sympathique (t'as vu les expressions un peu ? bientôt ça se trouve, je dirais surement des trucs genre « nonobstant »), c'est que Bradbury sent qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de l'Humain, chaque nouvelle est une critique de la société (consumériste, croyante, **PLACEZ ICI L'ADJECTIF QUE TU VEUX SI VOUS AVEZ ENVIE**). Il imagine donc des histoires dans lesquelles les enfants et leur imagination sont au premier plan, des robots (des clones hein mais à l'époque on disait des robots) qui remplacent leurs « maîtres » et qui ont des sentiments beaucoup plus humains que la plupart d'entre nous (aaaah la pureté de l'intelligence artificielle). Bref on sent que tout ceci a bien été écrit avant qu'un géant de 2m demande à Sarah Connor s'il était bien chez elle et que les martiens étaient source de grandes questions.

Bradbury était surement ne manquait certainement pas d'humour, d'ailleurs il rend hommage aux premiers auteurs de « fantastique » dans une de ses nouvelles. En effet, leurs livres ayant été brulés et proscrits de la Terre, des auteurs tel que Poe ou Huxley se planque sur Mars, appréhendant le retour des Hommes de la Terre, qui pourraient les faire disparaitre à tout jamais dans l'Oubli (on notera le petit pied de nez à Charles Dickens, qui lui n'a écrit qu'une seule histoire avec des fantômes, alors pas question de se mélanger avec ces farfelus geeks de l'époque).

Toutes ces nouvelles sont très courtes et on notera donc beaucoup de cynisme, d'ironie et un peu d'humour noir qui n'est pas sans rappeler (putain…) les superzépisodes qui ont mal vieilli des @Contes de la Crypte (génération 80 dans ta face).

J'dois avouer que c'est quand même relativement bien gaulé, j'ai une subite envie d'me faire tous les épisodes de la Quatrième Dimension, (si t'as l'âme généreuse, oublie pas j'ai un lecteur BLURAY, je m'en fous des DVD dac ?).

Voilà, c'est de la grosse tartine mais en même temps quand tu te régales t'as envie de le clamer au monde entier et d'en faire bouffer à tout le monde pas vrai ?
Alors si toi aussi t'en veux de la régalade tu sais ce qu'il te reste à faire.

Plein de bécots, et tout et tout
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Un bon exemple de recueil de nouvelles de cet auteur majeur de SF. Pas que des chefs d'oeuvre, mais chacun y trouvera LA nouvelle qui lui parlera. J'ai lu beaucoup de recueils de nouvelles de SF à une époque, pour justement faire cette "chasse" à la pépite. Ici, la nouvelle-titre et "comme on se retrouve" sont très parlantes.
Commenter  J’apprécie          120
Ray Bradbury montre ici qu'il n'était pas seulement un maître de la science fiction, mais également un incroyable génie du fantastique… les nouvelles s'enchaînent, épurées, simples, réduites aux plus simples codes de la littérature SF et fantastique. du tableau noir, une oeuvre remarquable.
Commenter  J’apprécie          61
Un bon livre de Ray Bradbury. Un excellent film en fut tiré en 1969 avec Rod Steiger dans le rôle de l'homme illustré. Il est relativement rare qu'un bon bouquin de SF donne naissance à un bon film, et cela vaut donc la peine d'être mentionné.
Commenter  J’apprécie          00
C'est l'histoire d'une rencontre entre deux hommes, dont l'un a le corps couvert d'images vivantes.

Des illustrations qui racontent des histoires, les histoires de ce recueil.

Ayant lu dernièrement « Chroniques martiennes », de Bradbury, je peux dire que les nouvelles de « L'Homme Illustré » pourraient, majoritairement, faire partie des premières. L'auteur semble en effet particulièrement attiré par l'espace, les étoiles, Mars, et même Vénus.

Au-delà de l'exotisme et du côté science-fiction ou fantastique, toutes ces nouvelles recèlent des interrogations existentielles.

Peut-être que le contexte actuel a joué un rôle dans mon ressenti, mais les émotions qui ont fait surface tout au long de ma lecture ont été de l'ordre de la tristesse, un sentiment de vide, de pessimisme, de fatalité…

Malgré cela, et même si ça semble contradictoire, j'ai aimé cette lecture. La plume de l'auteur et son imagination sont un ravissement pour l'esprit.

Un petit mot sur la fin du recueil : une fois que l'observateur a vu tout ce qu'il avait à avoir sur le corps de l'homme illustré, il concentre son regard sur une zone particulière de l'homme endormi sous le ciel nocturne, une zone trouble sur une de ses omoplates. Petit à petit, une image se forme sur la peau: une scène de l'avenir de celui qui regarde.......
Lien : https://lebouddhadejade.blog..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (1507) Voir plus



Quiz Voir plus

Ray Bradbury, presque...

Fahrenheit ... ?

911
451

5 questions
137 lecteurs ont répondu
Thème : Ray BradburyCréer un quiz sur ce livre

{* *}