Marion Zimmer Bradley, ce nom résonnait doucement dans ma tête. La grande série des Brumes d'Avalon et Les dames du lac ont fait vibrer mon adolescence. Alors quand Babélio a proposé la lecture de
la colline du dernier adieu, je n'ai pas hésité bien longtemps, ce nom étant pour moi une valeur sûre... Alors soit c'est moi, soit c'est le roman, mais un de nous deux a mal vieilli, c'est clair car je me suis passablement ennuyée pendant toute ma lecture. Partenariat oblige, je suis allée au bout tout en sachant pertinemment la fin prévue pour le couple mis en place.
Cette histoire se situe avant Les dames du lac et nous conte les origines des prêtresses d'Avalon, bien avant qu'elles viennent s'installer dans l'île sacrée. Ici elles sont dissimulées dans la forêt de Vernemeton depuis que les romains ont commis le sacrilège suprême sur l'île de Mona : ils y ont assassinés tous les druides et violés toutes les prêtresses. C'était il y a une vingtaine d'années. Depuis les druides restant tentent de vivre en harmonie avec l'envahisseur pour préserver la paix, chacun enfouissant les exactions de l'autre camp. L'île de Mona pour les Brittons, le massacre perpétré par Boadicée (Boudicca ♥) pour les Romains. Mais c'est sans compter sur les Corbeaux noirs, tous ces jeunes gens nés du viol d'alors. Voilà pour le côté historique.
Pour le côté intrigue, il n'y en a guère. le fil rouge sera l'amûûûr impossible de deux personnages que nous suivrons tout du long du roman. Mais cet amour je l'ai trouvé bien plat, mièvre, malgré toutes les épreuves que l'auteur mettra sur leur chemin. Deux jeunes se débattant pour s'affranchir du tissu social qui est le leur, de l'emprise paternelle ainsi que des traditions familiales, des préjugés racistes ambiants.
Elane est Brittone, fille de druide. Gaius est Romain, fils d'un préfet de région. Leur amour désapprouvé par les parents des deux côtés, Elane va donc se vouer au culte de la Déesse. En deuxième choix. Ces personnages principaux ne m'ont particulièrement pas touchée et au final leur histoire d'amour m'a plus énervée qu'autre chose. Je subissais cette trame imposée par l'auteur et bien trop présente dans le récit. Ils m'ont paru inconsistants, sans aucune substance.
Mais bon, il y a quand même un côté qui m'a plu dans ce roman : découvrir le fonctionnement de ce culte, la formation des prêtresses ainsi que toutes les connaissances qu'elles doivent acquérir avant de prononcer leurs voeux. La magie qu'elles manipulent, le don de double-vue. Tous ces rites celtes étroitement liés aux différentes phases de la lune, aux saisons. Ça c'était sympa, mais loin d'être suffisant pour en faire une lecture agréable.
Bref une lecture qui ne m'a pas convaincue malgré une écriture fluide et quelques passages intéressants. J'ai trouvé l'ensemble bien fade et sans ressorts, il m'a été pénible d'aller jusqu'au point final. Autre détail qui m'a franchement irritée, c'est cette phrase écrite en gros sur la quatrième de couv : « Quand Merlin, déjà, agissait dans l'ombre... ». Marketing mensonger ! Sa présence dans ce volume est plus que fugace et en plus traitée au conditionnel...
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