Longtemps après Grétry, Berlioz s’exprimait, au sujet de cette œuvre, en des termes plus véhéments encore. Il ne craignait pas de la considérer comme le chef-d'œuvre de Méhul, et en louait à la fois « la grâce, la finesse, l’éclat, le mouvement dramatique et des explosions de passion d’une violence et d’une vérité effrayantes ».
Le jeune Étienne-Nicolas témoigna de précoces dispositions pour la musique. Un vieil organiste du couvent des Récollets devint son premier professeur. Le second fut un remarquable musicien allemand : Guillaume Hanser, qui, appelé à l’abbaye de Laval-Dieu par les religieux Prémontrés, y occupait le poste d’ « inspecteur du chœur », ou, si l’on veut, de surintendant de la musique. Organiste et contrapuntiste, il dirigeait en outre les études musicales de huit élèves, parmi lesquels Méhul se distingua rapidement.