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Une jolie cour ( des miracles?) dans une drôle de tour, qui fait la belle et qui vous..

C'est du Brassens: iconoclaste, potache, voire cocasse! Il y a les "copains d'abord": Huon, Courte-pattes, Corne d'aurochs...

Corne d'aurochs, chanson de 1955:
" Il n'y a que les imbéciles qui sachent bien faire l'amour. La virtuosité, c'est une affaire de balourds. Corne d'aurochs".

Chanson oubliée, depuis...
"Trompettes de la renommée, vous êtes bien mal embouchées".

Le mariage d'Annie et de Voirie -Voirie croise un enterrement. Derechef, le mort jaillit de sa boîte et veut échanger sa place avec le marié. Et, de même les chevaux du char matrimonial, avec ceux du corbillard.
" Les corbillards, corbillards, corbillards de nos grands-pères " qui suivaient la route en cahotant..

Il y a le concierge cocu, de plus, sa femme le savait... La nymphomane:
"Les joies charnelles me perdent
La femme de ma vie, hélas, est nymphomane"

Je vous préviens, ce sont des textes sans façons, dont même son auteur parla, à reculons! Il leur manque la poésie de Georges Brassens. Je sais, c'est con!
"Le temps ne fait rien à l'affaire. Quand on est con, on est con"
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Pfff ! Que je suis longue à écrire cette critique.
Longue, et surtout, bien ennuyée. Et oui, parce que j'adore littéralement Brassens, tant pour sa vie que pour ses chansons. Pour l'unité entre sa vie et ses textes. Pour l'homme et pour le chanteur.
Et là, son roman, et bien… on y retrouve son vocabulaire, son esprit, poétique et paillard, mais il est difficile de ne pas se perdre dans ses délires.
Car oui, c'est du pur délire où se mêlent gauloiserie et humour noir.
C'est insolite et surréaliste, avec un arrière-goût rabelaisien.
Et donc, si je suis bien ennuyée, c'est que…..en fait, je n'ai pas tellement aimé et ça m'a plutôt lassée. Mais, je ne pense pas que Georges Brassens m'en aurait voulu. Ouf ! Heureusement.
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O la la, je ne peux que m'interroger, au sortir de cette lecture, sur les consommations éventuelles de produits illicites de Georges Brassens... Non, je plaisante, mais ce court roman est tellement délirant, mêlant poésie, réalité complètement revisitée à la Boris Vian, pornographie épicurienne, ... comment pourrait-on créer un tel univers en total décalage en ayant ayant un esprit clair ?
Ce n'est pas mauvais, les références sont là, la richesse de vocabulaire, l'imagination, mais le tout est tellement fou qu'on en perd son français ! Et puis, la grivoiserie est fort présente, à tous les étages, si je puis dire... Alors, on aime ou on n'aime pas, mais en tout cas, je n'ai jamais rien lu de pareil ! Mais bon, je préfère quand même Georges, "la guitare à la main" ...
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J'aime tellement Brassens que je regrette presque d'avoir ouvert ce roman...
Je reconnais la parenté de ce texte avec la truculence rabelaisienne ou encore l'absurde de Jarry. Mais ça n'était pas, à mon sens, du Brassens.
La poésie manque et le vulgaire sans poésie n'est que du vulgaire. C'est pourtant l'alliance des deux qui fait de Brassens un auteur-compositeur-interprète au phrasé si singulier.
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Fan de Brassens depuis bien longtemps, j'ignorais qu'il avait été romancier à ses heures. « La Tour des miracles » est son deuxième roman et… son dernier… D'ailleurs une courte interview, placée en introduction, permet de comprendre pourquoi cet artiste génial n'a pas poursuivi dans cette voie.

Si Brassens a très bien fait de nous régaler de tant de chansons , l'ami François, fan lui aussi, a eu la bonne idée de me permettre de lire cette « Tour des miracles » qui a été écrite alors que j'avais tout juste trois mois…

Georges Brassens nous fait découvrir « L'abbaye gré-du-vent » avec une succession de portraits tous plus loufoques les uns que les autres. Au fil du texte, l'auteur nous gratifie d'incroyables trouvailles au niveau du vocabulaire. Il nous parle de « pupazzo de pacotille », appelle un chat un « grippe-fromage » pour ne citer que deux expressions mais le texte fourmille de trouvailles bien dans la veine du Brassens truculent que l'on aime..
Le refuge peu ordinaire où règnent « corne d'Auroch » et sa terrible épouse « Pile-face », est envahi par les chats :
«Impossible de marcher ailleurs que sur une queue. D'ailleurs, il n'y avait pas d'ailleurs : il n'y avait que des queues. »
Les calembours se succèdent. On évolue en plein fantastique et l'auteur de « L'Auvergnat » fait assaut de jurons tous plus incroyables les uns que les autres. C'est grivois et complètement rabelaisien.
Les amours d' « Annie pan-pan-pan » et de « Voirie-Voirie »sont un des temps forts de cette histoire folle et déjantée. Quelle imagination !

Cette critique est l'occasion de signaler le concert d'Alexis HK qui tourne en ce moment : "Georges et moi". Écrit avec la collaboration de François Moral, c'est un grand moment de bonheur plein d'humour et d'émotion. Alexis HK, de sa voix chaude et profonde, régale vraiment son public tout en faisant revivre l'ami Georges.
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Brassens a 32 ans quand il écrit la Tour des miracles. Sa notoriété n'en est qu'à ses débuts, mais il a déjà réussi à s'extraire de l'anonymat grâce à Patachou qui lui a donné sa chance dans son cabaret. Son nom commence à être connu. Il publie donc en 1953 cette Tour des miracles que, malgré l'immense admiration que je porte à Brassens depuis ma jeunesse, je n'avais jamais lue.

Plus qu'un roman proprement dit, c'est un texte manifestement influencé par le mouvement surréaliste mais où Brassens ajoute sa touche personnelle. Il y a du Rabelais, du Vian, du Jarry dans ce roman finalement inclassable où l'univers de Brassens, celui de l'impasse Florimont où il vivait avec Jeanne (celle de la superbe chanson éponyme) et Marcel, se décline tout azimut. Il y a les copains (Corne d'Auroch par exemple), la vie en groupe, l'anarchie, un délire potache, du Grand-Guignol, de la scatologie en barre, le refus du conventionnel, la paillardise, la joie de choquer le bourgeois, etc.

Le style est bon. Brassens écrit bien, c'est indéniable. Il maîtrise parfaitement la langue française et le texte coule avec fluidité et s'anime avec des saillies parfois étonnantes. Pourtant, ce n'est pas le Brassens que j'aime. Ses chansons sont plus rigoureuses, plus encadrées par la versification, plus poétiques et plus sensibles. Il touche juste dans les chansons, moins ici où des développements lassent un peu. On est presque toujours dans le registre du marché de Brive-la-Gaillarde ou du Gorille (que j'aime beaucoup par ailleurs), mais très rarement dans celui où sa poésie se fait plus profonde et plus délicate.

Je suis content de l'avoir lu quand même… (parce que Brassens, c'est quand même un type étonnant et tellement attachant).
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A Montmarte, en ces temps-là, vivait dans l'immeuble l'"Abbaye Gré-du-Vent", une maison miracligfique de sept étages par temps calme et de six les jours de bourrasques, une communauté d'amis, des êtres aussi insolites qu'extravagants, autour de Georges, le narrateur qui nous en raconte les scènes de vie avec humour et une infinie tendresse. Parmi eux il y a la Harpe éolienne, Corne d'Auroch, Courte-pattes, Huon de la Briève, et bien d'autres. Georges observe et nous emmène à la découverte du quotidien totalement surréaliste de cette communauté faite de braves gens tellement insolites. On y retrouve ainsi les créateurs de la S.P.M.H. (Société de propagation des maladies honteuses), dévoreurs de figues, brûleurs de livres de grammaire et de grands-mères, et joueurs au « Tue-je-ne-sais-qui »....

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Cet objet est un O.L.N.I. (objet littéraire non identifié).....drôle, déjanté, totalement foutraque, parfois à la limite du "n'importe quoi",plus ou moins bien écrit avec ,cependant, des trouvailles ,des mots inventés,des situations abracadabrantes,des personnages surréalistes.....
Bien loin de la rigueur que l'on retrouve dans l'écriture des textes de ses chansons,là , il s'est vraiment lâché, le tonton Georges!
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Que dire de ce petit roman de Brassens si ce n'est qu'il laisse une impression étrange ? Écriture à la Rabelais, style à la Jarry, situations ubuesques, si l'on retrouve bien la gouaille provocante de Brassens, il manque peut-être la dimension poétique des chansons. Cependant, l'auteur parvient à nous emmener dans ses délires en nous faisant découvrir cette « tour des miracles » dans laquelle il résida à Montmartre. Très certainement influencé par les surréalistes, il nous dépeint toute une palette de personnages plus fantasques les uns que les autres.
Pour ma part, je reste bien plus fan de l'auteur compositeur chanteur que du romancier, même s'il est certain que l'univers de l'un demeure nécessaire pour comprendre l'univers de l'autre.
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"La tour des miracles" de Georges Brassens.
C'est à la lecture d'un tel texte que l'on se rend compte qu'un bon auteur de chansons ne fait pas forcément un bon écrivain.
J'ai du mal à croire que celui qui a écrit Les passantes ou Pénélope ait pu commettre une telle ineptie.
Ecrit par Brassens et offert par ma fille, deux circonstances aggravantes au crime de lèse-majesté de ne pas en avoir terminé la lecture.
Georges, Mathilde, veuillez me pardonner.
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