anna trouva que son discour sentait le par cœur,
comme si elle s'étais entrainée devant un miroir.
Elle s'étonna que l'espoir soit bien plus difficile à supporter que le désespoir.
— Pourquoi n’es-tu pas resté loup ? le gronda-t-elle.
Des yeux froids se plantèrent dans les siens, plus loup qu’homme
dans leurs profondeurs jaunes.
— Tu allais partir. Le loup n’avait aucun autre moyen de te parler.
Il avait supporté ça parce qu’il avait eu peur qu’elle le quitte ?
C’était romantique… et stupide.
- Alors, comme ça, Charles a rapporté un jouet? Je me demande s'il est prêteur.
La voix avait un léger accent.
Elle se glissa le plus loin possible sur le banc et regarda fixement Charles, mais il refermait la couvercle du piano et lui tournait le dos.
- Il te laisse donc comme un agneau parmi les loups, murmura le loup. Une femme si douce et si tendre serait mieux avec un autre homme. Un homme qui apprécierait qu'on le touche.
Il posa les mains sur ses épaules et essaya de la tirer vers lui.
Encore une chose qu'elle n'avait jamais entendu. Si elle avait eu 10 ans de moins, elle aurait tapé du pied.
- Est ce qu'il y a un manuel ? demanda-t-elle vivement. Un truc où je pourrais trouver toutes ces histoires.
- Tu pourrais en écrire un, suggéra-t-il.
Si elle n'avait pas été en train de regarder sa bouche, elle n'aurait pas repéré l'éclair d'humour dans sa phrase. Il la trouvait drôle.
Il y a ici plus de dons que je croyais. (Il sourit sincèrement à Anna.) Il est trop tard pour moi, mi querida. Tu gâches tes talents sur ma vieille carcasse. Mais je te remercie pour le répit. (Il regarda Bran.) Aujourd'hui et demain, et peut être aussi le jour suivant. Voir Charles, l'authentique loup solitaire, pris dans les pièges de l'amor... cela me distraira encore un peu, je pense.