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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir lu de ce même auteure un ouvrage très personnel sur l' accompagnement de son père, dans "ses vieux jours"...: " Une année avec mon père", nous voilà plongés dans la branche maternelle de Geneviève Brisac Une enquête généalogique sur les racines de l'histoire familiale de la mère, gréco-arménienne; femme fantasque, narcissique, aussi fascinante qu'éblouissante....

Geneviève Brisac se rend compte en écoutant sa voisine âgée, qu'elle ignore tout de ses racines maternelles, qu'elle ne connaît quasiment rien de cette femme qui lui a donné la vie !!.

On ressent de la part de l'écrivaine autant d'amour que d'exaspération, de
frustration vis-à-vis de cette mère, plus séductrice, plus femme que
"Mère" !! [ D'ailleurs, elle formule elle-même sa détestation, et même
de haine, envers les bébés et les enfants, comme elle a en "horreur"
tous ces imbéciles d'adultes qui "bêtifient" devant eux !!!]

Cette femme ne vit et ne revit que lorsqu'elle est le centre de toutes les
attentions... Un hommage aussi aimant que très lucide et acéré, de
l'auteure, cette fille aînée, attentionnée, mais s'étant toujours trouvée
impuissante à satisfaire cette femme " féroce et vaillante"... [p. 160]

J'achève cette rapide note de lecture par deux extraits très significatifs ,
dont une phrase des plus minimalistes résumant infiniment bien, cette destinée peu banale... mais ne se trouvant pas au Panthéon des "Mères aimantes et protectrices" !!!

"Comment écrire la vie d'une personne qui a choisi de la rêver ?" (p. 156)

"Si elle était un animal, ce serait une louve, si elle était une fleur, ce serait une orchidée déguisée en ortie, si elle était un vêtement, une cape de Fantômas..." (p. 125)
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Ces quelques lignes, sur la quatrième de couverture, m'ont donné envie de découvrir "le chagrin d'aimer". J'avais dans l'idée de prolonger ma lecture de "Vie de ma voisine", lu précédemment. J'ai constaté assez vite qu'il il n'y avait pas vraiment de lien entre les deux ouvrages sinon qu'il est question, dans les deux récits, de l'amour filial et de la façon dont il se manifeste. Dans la famille de Geneviève Brisac, les gestes d'amour n'existent pas. L'auteure en a souffert : "Je suis traversée par la douleur de n'être pas aimante, une douleur cruelle et sans nom. j'aimerais savoir les gestes et faire les caresses...".

Excentrique, ne ressemblant en rien aux mères de ses copines, Geneviève Brisac avait souvent honte de sa mère, qu'elle aurait voulue plus conventionnelle. Elle l'aurait aimée aussi moins égoïste et moins tournée vers ses propres besoins. Au fil des courts chapitres, des fragments de récit, se dessine une femme très originale, aux origines étrangères, qui a elle-même souffert de son enfance. de ce passé, elle parle peu, laissant sa fille sans réponse aux questions qu'elle se pose. A la fin de sa vie, par obligation, Mélini laisse sa fille entrer dans sa sphère intime. Bien qu'elles partagent des moments conviviaux une certaine distance subsiste, une maladresse dans la façon d'être l'une avec l'autre.

Je n'ai lu pas lu beaucoup d'ouvrages de Geneviève Brisac mais d'après ce que j'ai pu lire ici ou là, l'auteure, hantée par sa famille, revisite sans cesse ce thème. Ce court récit autobiographique donne certainement quelques clés de compréhension de son oeuvre. L'auteure suggère plus qu'elle ne dit. Il faut lire entre les lignes pour deviner l'amour qu'elle porte à sa mère. J'ai apprécié cette lecture mais je garde une préférence pour "Vie de ma voisine", que j'ai trouvé plus riche au niveau du contenu.

Un récit intimiste sur une relation mère-fille
Lien : http://www.sylire.com/2018/0..
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Quelle personnalité que celle de la mère de Geneviève Brisac ! Petite fille gréco-arménienne, elle se marie, écrit des feuilletons pour la radio tout en fumant comme un sapeur, appelle les CRS mon chou, vole la vedette à sa fille lors d'un atelier d'écriture que cette dernière est censée animer ou s'exhibe en maillot de bains sur le trottoir d'un magasin alors qu'elle est déjà très âgée.
Oui, mais voilà, certaines femmes ne sont sans doute pas destinées à devenir mère et si elles le deviennent, ce n'est pas une sinécure pour leurs enfants...
Geneviève Brisac nous propose ici, sous forme de chapitres parfois courts, un portrait éclaté de sa mère. C'est vif, enlevé mais il y sourd parfois le chagrin d'aimer qui donne son titre à l'ouvrage. à lire d'une traite ou à picorer.
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Alors... je dois dire que cette lecture m'a déroutée... L'écriture, de très belle facture, mais un peu trop hachée à mon goût, ne m'incitait pas à continuer.
Le fonds de l'histoire, en revanche, cet amour-haine mère-fille, ce rendez-vous manqué... m'a poussé à prolonger ma lecture, et je ne le regrette pas.
C'est un roman fort, exigeant. Même s'il ne m'a pas touché comme je l'aurais cru, il me laisse un doux souvenir, un peu amer, comme cette relation étonnante entre Geneviève Brisac et sa mère.
Merci à l'éditeur et à NetGalley pour cette lecture.
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court roman tendre et émouvant avec de courts chapitres sur les rapports de la narratrice avec sa mère, qui éblouit, tient toute la place, fume des gauloises, boit, drague, vit intensément et l'auteur ne parvient pas à trouver sa place. Il y a aussi le massacre Arménien, la difficulté à vivre en tant que réfugiés, bref, avec son écriture épurée mais si prenante, l'auteur nous livre une confession passionnante et très intime sur sa famille et cela en peu de pages ce qui est un exploit,
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Après avoir partagé une année avec son père, Geneviève Brisac raconte sa mère fantasque et insaisissable, à travers une série d'instantanés impressionnistes. Dénouant à la fois la généalogie familiale et le fil de leur relation, la romancière dresse le portrait d'une femme envahissante et excentrique, née des amours d'une danseuse grecque et d'un aristocrate arménien. Cette personnalité romanesque se révèle au fil des souvenirs et des images, qui tentent de recomposer la vie de celle qui se faisait appeler indifféremment Jacqueline, Hélène ou Mélini. En la réinventant, Geneviève Brisac dit avec justesse les méandres de l'amour filial, entre exaspération et infinie tendresse.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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