Gerald Bronner réfute la notion de transfuge de classe et lui préfère celle de nomade social car il n'a pas l'impression d'avoir trahi son milieu d'origine ni de ressentir une honte. J'ai trouvé ce point de vue intéressant car à rebours des discours de transclasses comme
Edouard Louis,
Didier Eribon,
Annie Ernaux…Il critique ce dolorisme, cette exaltation de la souffrance et montre qu'au contraire, dans certains cas,
les origines modestes peuvent être une source de fierté et d'impulsion.
Je n'ai pas l'habitude de lire beaucoup d'essais mais j'ai trouvé intéressant que l'auteur y mélange des théories de sociologues et des anecdotes de son histoire personnelle. Il arrive à cerner la complexité de l'impact réel des origines sur les trajectoires et d'avoir un regard critique sur les constructions de récit de soi.
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